Voilà, je me pose pour faire une petite rétrospective de ces 4 années de ce site et toutes les idées exposées qui ont permis de rafraîchir ma manière d’enseigner. Souvent, on m’a dit que j’innovais et ce sans mépris, j’avoue que ça aide!

Mais là j’arrive peu à peu à un palier, c’est d’ailleurs la première fois que je n’ai presque pas eu le « temps » de créer un nouveau projet (à part l’intégration des téléphones portables dans mes cours)

J’ai mis du temps à trouver cette raison, en fait elle est simple.

Je vais tâcher aussi d’énumérer les obstacles pour l’innovation.

I. Savoir lâcher  des projets pour en créer d’autres.

Cette année, nous avons repris des projets :

Courses aux nombres, rallye scientifique, projet bref (avorté pour manque de temps, les 3e étant pris pour beaucoup de sorties), coloriage de la cours, PB DUDU, MATHALOUÉ, évaluation sans note en 4eme.

Tout en gardant aussi les contrôles communs (toutes évaluations sont communes).

Tout ceci prend du temps, laisse peu de place à la nouveauté.

Il est aussi tout aussi simple de faire des projets que l’on maîtrise, c’est un confort indéniable mais cela n’aide pas à aller de l’avant.

Savoir lâcher des projets permet de se libérer du temps à la création de nouveaux projets.

II. Un travail d’équipe

Parler d’innovation alors qu’on est tout seul à « innover« , c’est une lubie. Ça me fait sourire d’imaginer  des professeur tout seul en ermite « innover », ça ne sert à rien si on ne partage pas.

Et oui, l’innovation ça se partage, ça donne envie, ça implique d’autres personnes que soi. Comment avoir un regard réflexif si on est tout seul? Bien entendu, cela ne veut pas dire que l’on doit être soutenu par l’intégralité des enseignants.

D’ailleurs à Loué, quelques enseignants minoritaires (2 tout au plus) crachent sur ce que l’on fait, même parfois auprès de parents (si si ! Les déboires ont été nombreux allant même jusqu’à recevoir des insultes.)… Au début, c’était pénible, maintenant, on apprend à faire avec, d’être en équipe ça permet d’aller de l’avant plus facilement.

III. Le soutien de l’administration

Avoir le soutien de l’administration est une obligation, la plupart du temps, ils ne feront pas obstacles, il s’agit juste de les mettre au courant, les associer au projet qu’on souhaite mettre en place.

Rien de plus frustrant pour un principal de découvrir par les parents qu’un projet est mis en place.

Il s’agit de créer une relation de confiance, un projet caché à l’administration est  « suspect » et peut motiver un refus d’aide a posteriori.

IV. Ne pas avoir peur des grands projets!

 

Mes deux plus grands projets auquel j’ai participé (ça reste un travail d’équipe) : Scolatix et le rallye scientifique.

Le premier fût un accouchement en souffrance, il a été très prenant (étant le seul à coder), le second, je me souviendrai du rallye scientifique avec un autre collège, gérer deux équipes de collèges différents, ça a été une superbe expérience! Quoique flippante!

Avec une équipe, plus un projet est grand plus l’implication de chacun est grande. Ça laisse de la place à tout le monde, dans un petit projet, on n’est pas sûr de trouver sa place.

 

V. Quid de mes projets?

Je risque de lâcher un projet cet été ou plutôt le mettre en attente.

Ce projet c’est scolatix. En effet,  un IEN a avait évoqué au rectorat une décharge pour que je puisse concevoir des améliorations sur le site afin qu’il intègre des modifications permettant au collège et aux écoles du secteur de travailler ensemble sur le socle.

Je n’ai pas eu de nouvelles tout court, ce qui laisse une idée d’une réponse négative.

L’hébergement coûte cher, je risque donc de diminuer sa puissance, je vais donc bloquer les inscriptions.

Son utilisation restera personnelle, je compte bien entendu continuer pour moi l’évaluation par compétences, mais gérer les problèmes informatiques (répondre à des professeurs en panique etc…) je n’en veux plus de tout ça.

Pour les problèmes DUDU par contre, il devrait y avoir des améliorations cette année! Mais chut, on nous a dit d’être discret dessus, alors on s’y tient!