Auteur/autrice : Julien Durand

ELEA, la nouvelle brique numérique pédagogique

Voilà maintenant quelques mois que nous bénéficions d’ELEA dans l’académie de Nantes. Avec déploiement progressif au plan national à l’horizon 2025.

L’aventage de ce dernier : IL EST LIBRE, fini les caprices des éditeurs privés.

Il est basé sur MOODLE qui a déjà (dé)montré son efficacité sur la formation à distance, sa flexibilité, et son ouveture sur des formats libres (pour en nommer qu’un H5P.).

On est maître de notre outil, il devient un bien numérique commun. Il ne dépend plus de marchés publics dont les échéances tous les 4 ans peuvent mettre à mal (et ont mis à mal) la pérennité de certains outils et a pu créer de la lassitude auprès des collègues. Nous voilà avec un outil qui sera amené à évoluer sans rupture (faut pas oublier non plus qu’un outil numérique pour vivre à besoin d’évolution.)

Alors, oui, il va falloir se retrousser les manches pour aborder ce MOODLE by E.N, mais pour y mettre la main dans le cambouis, bah il est pas mal fichu.
Pour être honnête, quand j’ai eu la formation sur ELEA (version académie de Versailles), j’ai littéralement eu peur… Un sentiment d’avoir la tête sous l’eau et de regarder les copains (les animateurs du numérique de la DRANE de Nantes) à côté absorber les informations sans broncher…
Après un an de patouille, et surtout après avoir eu l’accès à notre ELEA (celui qui sera généralisé), j’avais un peu plus de recul sur l’intérêt…

La dernière ingénierie de formation courant janvier, ça a été le déclic (Merci Emilie Arbey, un échange surement banal pour toi, mais j’ai eu l’impression d’avoir connecté tous les fils à ce moment là.).
Bref je me sens prêt à exploiter l’outil.
Le 2e round, c’est de le tester avec mes élèves (habitués à d’autres outils que j’exploite, à vrai dire, j’hésite à attendre l’an prochain, histoire de créer des automatismes dès le début d’année. Cela ne m’empêche pas de le tester ponctuellement avec les élèves.).

Le sujet est dense, complexe (mais pas compliqué), car l’outil offre de nombreuses possibilités.

L’écran d’accueil présentant divers parcours créés

Afin de s’y retrouver je vous propose quelques tutos.

LISTE DES TUTOS DISPONIBLES :

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MathALEA : un must-have pour les profs

Bon, ça fait maintenant 6 mois que j’utilise Mathalea de la symapthique équipe de CoopMaths
Une base d’exercices interactifs pour la plupart, avec la correction et surtout une partie aléatoire qui permet quelques scénarii pédagogiques intéressants.

MathALEA le site :

MathALEA peut s’utiliser directement depuis le site.

On peut sélectionner les exercices dans un menu déroulant (classés par niveau et par notion) et générer un PDF.

Cela reste propre, on a la feuille d’exercices et le corrigé (un peu à l’image d’un autre site qui mériterait également un article : chingmath.fr.

Cela reste assez simple d’utilisation, rapide dans l’exécution, le défaut, on exploite à peine 10% de ce qui fait la force de MathALEA.

un petit exemple qui m’a pris 10 secondes (3 clics).

La compilation est en béta actuellement, et curieusement, car je ne trouve pas d’erreur, peut-être que certaines mises en page sont mal optimisées. Si jamais vous trouvez des problèmes pour la génération de pdf, faites les remonter, l’équipe est réactive (même s’ils sont peu nombreux pour gérer cet énorme et colossale site).

On peut également intégrer des vidéos et ressources d’autres sites, on a aussi un géogébra-like avec check de figures que je trouve assez ingénieux et efficace.

on peut générer un accès élève (type page élève).

une seule interrogation est sur la sauvegarde et l’accessibilité à postériori des résultats élèves, je méconnais car j’ai directement utilisé MathALEA avec CAPYTALE.

C’est donc tout naturellement que nous allons nous intéresser à ce binôme

MathALEA et CAPITAL ? NON !!! CAPYTALE !!!

CAPYTALE est développée par une équipe de profs soutenu par l’académie de Paris (et ce service se veut pérenne, un bien numérique !).

Il est disponible ici (pour les sans ENT)

C’est une plateforme qui permet de créer et diffuser des activités numériques (cf dessous).

Pour n’en citer quelques-unes :

Codabloc (Scratch-like), géogébra, Micro-bit, MathALEA, Bloc Python…

Une fois l’activité créée, les élèves peuvent la faire (à l’aide d’un code), et rendre leurs travaux. L’enseignant le cas échéant peut corriger et y mettre une observation.
J’utilise pour ma part CAPYTALE pour :

  • Codabloc : cela me permet d’avoir tous les programmes de type Scratch des élèves, de les tester et de corriger à la maison. Viens naturellement la possibilité de réfléchir à co-construire avec des collègues de techno des activités et les co-animer.
  • MathALEA : pour faire de l’autoévaluation sur certains savoir-faire pour les élèves et proposer des exercices avec auto-correction. Plutôt orienté évaluation formative, et perfectionner les savoirs procéduraux.

CAPYTALE ne se résume pas qu’à mon utilisation, je pense qu’il faut s’y pencher sérieusement, car le potentiel est grand, notamment sur des activités Géogébra à faire.

La bibliothèque (partages d’activités entre profs) grandit de jour en jour mettant l’accent sur le partage (à l’heure où j’écris ces lignes : 4453 activités partagées gratuitement)

De nombreux ENT intègrent nativement CAPYTALE. Pour les académies ou EPLE qui n’en auraient pas, pas de panique, CAPYTALE peut s’utiliser sans ENT (cela reste surement plus laborieux avec la création de comptes élèves etc…).

Je me disperse, revenons sur ce qui nous préoccupe : MATHALEA + CAPYTALE

Vous pouvez créer des activités MATHALEA, cela permet de diffuser auprès de vos élèves des séries d’exercices avec feed-back instantané pour qu’il s’entrainent ou pour les évaluer.

Je n’ai encore exploiter toute la richesse des activités disponibles.
Un détail qui m’a beaucoup plus, les élèves ont accès à la même activité, mais avec le côté aléatoire, ils n’ont pas tout à fait les mêmes valeurs : pas de triche en salle multimédia. et des copies que l’on peut consulter

On peut leurs mettre des appréciation et une évaluation (les points sont automatiques (j’évalue des compétences.)

L’export des résultats en CSV est disponible, il me semble que cela est jouable de pouvoir importer des notes par CSV pour PRONOTE (je ne peux pas tester car nous évaluons des compétences et non de manière sommative.)

Après l’avoir testé, j’y trouve une limite (qui n’est pas rédhibitoire), on ne peut que proposer des exercices ou des activités uniques, on ne peut adjoindre des ressources (cours, vidéos explicatives si l’élève est en difficulté, bref je commence à réfléchir sur des modalités à construire quelque chose qui pourrait encapsuler des activités MathALEA dans un « truc » qui pourrait être plus complet.

Hasard du calendrier, l’Académie de Nantes est co-pilote pour le service ELEA qui pourrait répondre à mon besoin.

ELEA ET MATHALEA MATTEZ MOI CA !

ELEA c’est un fork de Moodle disponible initialement sur l’Académie de Versailles et qui va être déployé au plan national.

Il s’agit pour résumer (c’est simpliste mais c’est pour vous donner une idée) d’une plateforme où l’on peut créer des parcours pour les élèves incluant ressources (diverses et variées, allant du H5P passant par Géogébra, des vidéos, des fichiers, du PDF iframe du texte, des images etc…) et des activités (Test appareillement, H5P1, Quizz, devoir ave remise en ligne, intégration de Learning Apps, etc…).

Tout y est paramétrable (accès à certaines étapes en fonction des résultats, différenciation, classe inversée (Sara si tu me lis, je dirai moment inversé).

Là vous vous dites, ok, mais MathALEA dans tout ça?

Je suis parti sur la mise en place dans une séance de renforcement : un parcours avec rappel de la leçon et vidéo exemple (Mon frère en a quelques une de bien, sinon un gros contributeur Yvan MONKA.). Une fois effectué, l’élève s’entraine sur l’exerciseur d’Arnaud puis il peut effectuer le TEST grâce à MathALEA sur les mêmes savoir-faire. Et pour les élèves qui vont vite et loin, on rajoute quelques activités (ou annales de Brevet s’ils sont en 3e).
Le point positif, ça va vite à créer car le contenu, on l’a déjà, et à créer c’est facile(après avoir chopé le coup de main évidement. Et cerise sur le gâteau, on garde les traces élèves en ligne.

ET MAINTENANT ???

Bah, y a pas de secret, faut essayer. Ma maigre contribution : deux tutos le premier pour MathALEA et CAPYTALE et le second pour ELEA et MathALEA

POUR LES SANS ELEA ? les SANS ENT?

Certaines académies ou EPLE n’ont pas d’ENT avec ELEA, celui-ci va être diffusé au niveau national dans les années à venir (je n’ai plus le calendrier en tête), CAPYTALE peut répondre à vos besoin, car celui-ci est accessible sans ENT.


Et c’est gratuit ? Oui et en plus LIBRE, issue du PUBLIC !

Les trois dispositifs (MathALEA, CAPYTALE et ELEA ne dépendent pas de développements d’éditeurs privés, c’est du 100% PUBLIC, c’est le résultat d’un engagement de certains profs qui ont pris du temps (et en prennent toujours). La diffusion massive d’ELEA initialement issue de l’Académie de Versailles par la DNE, celle de CPAYTALE par l’Académie de Paris et MathALEA par le groupe COOPMATHS (que j’ai eu la chance de croiser avec Arnaud) qui bossent dur pour partager une plateforme de qualité, et ils ne se reposent pas sur leurs lauriers.

OUI, OK, MAIS LE TOUT NUMERIQUE ?

Aux détracteurs et à moi-même qui m’interroge en tant que parent sur le « tout numérique », si si, même en tant qu’animateur au numérique, on n’est pas voué à la cause du numérique, on le pense, le réfléchit afin qu’il soit une réelle plus-value et non du gadget geek 2.0.

ELEA n’est pas une REVOLUTION mais bien une EVOLUTION de notre manière de rendre accessible du contenu. Le gros se fait toujours en classe, IRL comme disent nos élèves, car un prof c’est des interactions, c’est une expérience avec des élèves, c’est de la passion de notre discipline que l’on tente de transmettre pour éclairer nos élèves afin qu’ils deviennent citoyens faisant société !

Je ne prône pas le tout ELEA ou le tout CAPYTALE ou le TOUT MathALEA, mais ces outils rendent possibles des scénario qui ne l’étaient pas avant, tout simplement.

Je vous dirai juste de tester, tout doucement puis rester à l’affut des nouveautés.



  1. H5P – abréviation de HTML5 Package – est un logiciel libre de création de contenu interactif, basé sur HTML5, CSS et JavaScript. Vous ne savez pas ce que c’est ? ça fera l’objet d’un autre article, car ça c’est une révolution qui permettent la création de contenus efficaces, à l’aide de la DIGITALE (avec un effet WAHOU comme dirait notre ami Manu’.). ↩︎

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La tête dans les étoiles

Cela fait longtemps que j’utilise des constellations pour que les élèves s’entrainent à effectuer des constructions avec le rapporteur

J’ai longtemps utilisé la grande ourse avec le système de visée, idéal pou vérifier leur construction en 6e.

J’ai souhaité compléter cette proposition.

Je suis partie sur l’envie de mes élèves : leurs signes astrologiques.

J’ai donc passé quelques heures à faire cela.

ça marche bien, et les constellations sont hétérogènes, certaines simples d’autres plus complexes.

NB :Je vais surement en améliorer certaines pour que l’utilisation du compas soit nécessaire, ou la construction de la bissectrice… Bref, étendre à d’autres savoir-faire.

Je ne les ai pas toutes faites, mais cela se fera quand mon épaule aura décidé de ne plus me faire mal (tendinite de l’épaule, arf…).

Toutes les constellations ont leurs corrigés à imprimer en transparent, afin de situer les erreurs facilement.

Attention à bien imprimer en conservant l’option taille Réelle afin que les mesures soient conservées.

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Quand Evalang doit être organisé…

Bon, un petit billet, j’ai créé un document qui permet de montrer comment se déroule Evalang pour les élèves de 3e et les collègues qui surveillent….

Si cela peut servir, c’est cadeau.

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Et si on jouait aux Legos

Préambule : c’est mon deuxième article et je n’ai pas l’aisance ni la plume d’Arnaud, même si j’ai la même tête, la qualité laissera surement à désirer, mais ne vous arrêtez pas sur la forme mais sur le fond, en espérant vous faire découvrir et ne pas enfoncer des portes ouvertes….

Je reviens d’une formation « Briques au collège » animée par Carole Baranger et Thierry Royer (et co-construite avec Manuel Lebeugle.)

C’est ce genre de formation, où vous sortez de là et vous vous dites :

Mais c’est évident, comment j’ai pu faire sans ?

MAIS POURQUOI FAIRE ?

La manipulation des nombres par jetons ou autres est souvent développé dans le premier degré, afin de permettre aux élèves de manipuler les nombres en tant qu’objets physiques mais aussi en tant qu’objets mathématiques. Et c’est là où je trouve cela beau.

Certes, peut-être qu’à me lire, vous vous dites :  » ok, Julien, y a rien de nouveau. » Oui et non… l’utilisation n’est pas une nouveauté, mais partir de cette manipulation pour tous, peut-être un peu plus.

RECONSTRUIRE DES REPRESENTATIONS ERRONEES : Je m’appuie souvent sur l’objet pour pallier et ou remédier des représentations erronées des objets mathématiques de la part des élèves afin de les reconstruire correctement.

AIDER A REPRESENTER UNE SIUTATION CONCRETE (pas pour tous) : Des constructions de maquettes pour permettre une meilleure représentation afin d’accéder à une modélisation correcte et ainsi des raisonnements justes ( notamment pour ce problème DUDU ).

AIDER A LA MANIPULATION D’OBJETS MATHEMATIQUES :

  • Des jetons pour la construction des relatifs (et l’appui de l’excellente vidéo d’Arnaud #promotion 🙂 ),
  • des disques en carton avec des cordes pour effectuer leurs développées (c’est expérimentale, et la représentation est identique à l’objet).

L’accès à ces briques va faciliter grandement cette approche dans bien d’autres notions, certes j’avais mes activités, mais je n’axais pas la manipulation comme pièce centrale de l’activité.

Donc on joue manipule des objets pour ensuite manipuler jouer avec les objets mathématiques : toute la philosophie des activités de manipulation est là.


Mais comment pousser naturellement les élèves à s’émanciper de l’objet physique ?

PAR LE MANQUE.

C’est brillant, vraiment, j’ai vécu l’activité côté élève, je vous assure, le côté « euh Thierry, il manque un rouage. » et je le vois me sourire, PAF, je comprends que c’est le levier de l’activité, le moment où l’activité prend toute sa dimension mathématique : on est obligé de faire sans donc de s’affranchir du matériel.

En fait, de nombreuses activités que j’ai faites sont construites comme cela, mais pas forcement comme une construction comme telle. Ma vraie avancée, c’est cette notion de plan d’activité qui peut se dessiner dans bien d’autres dispositifs. L’attrait également des la brique, cela reste un jeu mais que l’on utilise pour du travail : J’ADORE !

Un petit exemple d’activité.

Voici la première activité ( en binôme) que j’ai construite avec deux collègues du Rallye, Armelle et Lionel (dit mon Lapin).
On part sur un petit modèle composé de 3 pièces, et on demande naïvement aux élèves de construire un motif deux fois plus grand puis trois fois plus grand.

ATTENTION : Il y a être vigilant sur la construction de leur représentation : le fait que nous comptions les tenons (notion d’aires) et on ne part pas sur le volume (qui fait l’objet d’une deuxième activité).

Les deux premières questions sont accessibles par le matériel, la gestion de la différentiation se fait aisément, certains se sépareront du matériel rapidement, quand d’autres devront davantage s’appuyer sur les briques pour y répondre.

LE MANQUE comme levier !

La dernière question est posée comme un DEFI car ils n’ont pas suffisamment de briques pour faire le motif 5, mais ils peuvent effectuer le motif 4 afin de confronter leurs différentes hypothèses.

Alors certes, la littérature a déjà documenté ce principe, mais de le vivre, je vous assure, c’est jouissif, alors j’ai bien envie de le faire vivre aux élèves.

Cela se passe donc en trois étapes :

  1. Manipulation des objectifs physiques et observations (« Chercher ») (MOTIFS 2 et 3 )
  2. Par le manque, conjecture et construction ou consolidation des objets mathématiques (MOTIF 5)
  3. Vérification de la conjecture expérimentale (MOTIF 4)

Pendant la phase bilan, il est important d’asseoir leurs conjectures par un apport mathématique solide (démonstration, preuve numérique etc…) afin de ne pas être dans le « je vois, je sais ».

Je vous joins une petite vidéo (pardon Arnaud, c’est sur Youtube, mais les cahiers Péda ont choisi ce mode de diffusion…) qui quand je l’ai vue, a mis des mots sur ce que je voyais.

Bref, une petite baffe didactique

Pour finir, je vous joins ma première activité complète sur l’agrandissement en 3e.
Je vais sûrement en produire d’autres que je mettrai je ne sais où sur le site, pour ceux que cela intéresse.

Car oui, y a plein de possibilités, comme le calcul littéral. Si nous reprenons la classique activité d’Eduscol (« rien de péjoratif dans « classique », c’est juste qu’elle existait déjà quand j’ai commencé à enseigner.)

Vous voyez l’idée, tout à fait exploitable en mode LEGO.

Si c’est pas du Lego technique, c’est quoi alors ?

Et avec les rouages, qui n’a jamais pensé aux Legos technics,

Je ne vais pas privilégier le LEGO à tout prix, mais cela reste une piste intéressante :

  • Accessibilité aux notions facilitée par la manipulation
  • Démarche scientifique (observation/conjecture/ confirmation)
  • Effet WAOUH (moment fort/ moment référence)

Dans la formation, certains s’étaient orientés sur les fractions, d’ailleurs Claire Lommé nous en avait créée une il y a quelques temps très bien.

J’ai d’autres piste sur : la division euclidienne, des nombres premiers, des fractions, des volumes…

LES FREINS

J’en vois quelques-uns,

Le coût : le premier étant le matériel , j’ai privilégié le bon coin pour la une bonne base de matériel et mes enfants pour effectuer le classement ( oui c’est de l’esclavage assumé, cela m’a permis de faire des tas avec eux et de construire une représentation de la multiplication (Oui c’est dur d’être fils d’un Dudu…).
J’ai du acheter quelques boites, et surtout des boites de rangements.

Le rangement avant et après : il faut classer, avoir des rangements efficaces, ne pas perdre des pièces.

Le côté enfantin : pour du cycle 3, je n’y vois aucun frein, mais pour mes grands 3e, je me pose vraiment la question, je vois déjà mon « Tom » me regardant en mode « il nous fait quoi le Durand ? Il a craqué?!? ». J’ai un peu peur du côté soufflet, mais cela ne m’a jamais arrêter ! et en plus ils sont supers sympas, je vais tenter l’aventure, quitte à faire un flop, ils s’en souviendront 😀 je ferai sûrement un petit retour.

PS : Oui, j’écris très peu d’articles, car j’ai pas le temps, mais là, ça a été une si belle surprise, que j’ai envie de la partager.

Voici la première activité :

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Mediacad’ arrive dans l’Académie de Nantes

mediaLa DSI (Direction de services informatiques) du rectorat de Bordeaux a créé ce service afin de répondre à la demande croissante dans son académie d’un outil numérique permettant le partage de ressources. Après une expérimentation suivie d’une mise en place totale dans celle-ci, ce service débarque sur l’Académie de Nantes l’année prochaine grâce à l’impulsion de Mme Munck (Déléguée académique à l’action éducative et à la pédagogie de Nantes), précédée d’une expérimentation cette année réservée à quelques privilégiés et responsables.

Médiacad Késako ???

Médiacad -> MEDIathèque ACADémique.

Médiacad, c’est un service institutionnel, qui permet à chaque professeur de diffuser des médias (photos, vidéos) sans passer par des services tiers type Youtube/Dailymotion/Googledrive/Onedrive, qui étaient une solution palliative. Dorénavant, on est et sera toujours dans le cadre institutionnel.

Une belle initiative dans notre Académie qui montre un signal fort vers les nouvelles technologies.

Ce service n’indexe pas seulement les vidéos, mais des médias de manière plus générale  : vidéo, son, image ou livre numérique.

Il permet le partage de ces médias avec les professeurs, ou des élèves ou un établissement voire l’Académie (soumis à approbation de l’Inspection.).

Il permet l’intégration de ces médias dans notre ENT :

Bye-bye la limite désuète d’E-lyco !!!

Une indexation : Pourquoi ?

L’indexation se compose comme suit :


Références

Titre 
Auteur(s)
Éditeur
Collection
Date de publication
Extrait de
Source 

Description

Genre(s) de média 
Langue(s)
Catégorie(s)
Discipline(s)
Description 

Projets et public visé

Projet(s)
Public et droits d’accès pour les partages académiques 

Bien que complexe, elle permet une recherche affinée et efficiente pour un utilisateur voulant filtrer les résultats de sa recherche.

Il est délicat de trouver les « bons » mots pour définir le média importé.

Les catégories sont à choisir parmi une liste pré-établie par l’institution.

Partage.

Les médias peuvent être partagés à plusieurs niveaux :

  • une ou plusieurs personne(s)
  • une classe
  • un établissement
  • l’Académie

Certains partages nécessitent une approbation de la part d’un responsable (IA-IPR, IEN…)

Un premier avis à chaud

Dans un premier temps, je me suis senti un peu perdu, malgré une vidéo de présentation, je n’avais pas de repère.

Par la suite, le site a une certaine logique, en quelques minutes,  on prend en main l’outil, même si l’indexation, bien que précise, est peut-être un peu trop complexe. J’avoue ne pas savoir quelles cases cocher pour qualifier les médias que j’importe.

Cela répond à une forte attente. Il est peut-être dommage que cette initiative ne fasse pas plus de bruit.

Lors d’une formation RUPN, il nous a été présenté ce produit, j’espère juste que l’information sera relayée au plus grand nombre afin que ce service soit exploité à sa juste valeur.

Vous voulez plus d’infos ???? Je vous renvoie ici.

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Tangram Bulle : un tangram au compas!

Bonjour à tous, je me permets de diffuser largement un TANGRAM dont j’ai fait l’heureuse découverte la semaine dernière.

Un TANGRAM circulaire !!!!!! Mais complètement circulaire !!!!

Petite explication : le principal adjoint de mon établissement M.Jalinier, quand il avait des élèves à sa charge, avant qu’il ne choisisse la voie des personnels de direction, a créé ce tangram.

Une belle surprise que je souhaite diffuser car elle s’inscrit parfaitement en fin de cycle 3 aussi bien à destination des enseignants du premier degré qu’aux enseignants du second degré (CM2- 6e), tant en terme de construction (le document est peut-être à remanier) qu’en terme de jeu mathématique.

Voici le document de construction : 

Il permet de faire des poissons (une trentaine),c’est le côté plage du collège où je suis.

Original et efficace !!!  A consommer sans modération !!!

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« Casio » on a un problème …. ou pas !

Bonjour à tous!
Voilà ‘ti pas qu’un de mes élèves Robin L. me porte sur un plateau une erreur que je ne connaissais pas.

En classe, dans une salle normale, dans un cours normal avec un prof normal :
Robin : -« Monsieur, la calculatrice buggue« .
Moi : -« Ah bon? »
Robin – » Essayez le calcul : 6^2 \div 2(3) »
À la surprise générale, elle m’affiche 6.

WP_20160324_07_20_51_Pro_LILes yeux écarquillés, elle buggue vraiment.

 

 

«  Ce n’est pas une défaillance de votre calculatrice. N’essayez donc pas de régler celle-ci. Nous maîtrisons, à présent, tout type de calcul. Nous contrôlons les multiplications et les divisions. Nous pouvons vous noyer sous un millier de calculs. Pendant la lecture de cet article, nous contrôlerons tout ce que vous allez lire et voir. Nous partagerons les angoisses et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses… au-delà du calcul…. »  (il faut avoir au moins 30 ans pour comprendre la référence…)

Je vous sens dans l’ambiance…Si si je le vois!

Reprenons le calcul et les explications

A = 6^2 \div 2(3)            On débute par le carré (sans surprise)

A = 36 \div 2(3)             On poursuit par la division (n’ayant que des divisions et multiplications)

A = 18(3)           J’oubliais devant une parenthèse, le signe \times peut disparaître

A = 54 .

Je vous vois réfléchir en cherchant le pourquoi de l’erreur.

La calculatrice rend prioritaire le calcul 2(3).

Toujours pas convaincu?

Prenons plus simple

 A= 6 \div 3 \times (1+1)

La calculatrice vous affiche 4 ? Rassurez-vous pas de problème, c’est bien 4!

En reprenant le cours de 5e sur les priorités opératoires et simplifications d’écriture, nous savons que le signe « \times » peut disparaître devant une parenthèse.

donc il est légitime de taper :
 B = 6 \div 3(1+1)

Aie!Aie! Mystère, elle nous rend 1! Et pas 4!

Je vous vois venir  : « bah c’est à cause de ça, la calculatrice, elle ne connaît pas cette règle. »

Oui !!!! mais  non….

En vérifiant sur la notice de la calculatrice fx-92 page 10 ( page 12 en version pdf dispo ici)

 

Capturecasio

Du coup, cela donne envie de leur écrire pour demander des explications.

Mon élève Robin avait déjà entrepris cette démarche auprès de Casio Europe. (Oui, oui, un élève du haut de ses 15 ans, même pas peur !!!)

Voici leur réponse dans la langue de Shakespeare s’il vous plait :

Dear Mr. ******** : At the moment we can not offer technical assistance in the French language. For this reason we will be answering your inquiries in English. Our technical support in French language will be available in a few days. We appreciate your patience and understanding. About your inquiry, As you have mention the calculator has a calculation priority and it is mention in the user guide on page 10. Now, we need to enter the information properly for the calculator to understand what we want. For this reason we need to use the parenthesis to indicate the priority in the equation. In your case to get the result of 54 you need to enter the data as follow: (6² ÷2) (3) = (18)(3) = 18 x 3 = 54 If you do not use the parenthesis to close the division, the calculator will multiply first and then divide. 6² ÷ 2 (3) = 36 ÷ 6 = 6 We hope this will clarify your doubt. Thank you for your email and for your interest in our products. You have contacted the European Support Center in Norderstedt, Germany.

Je vais tenter d’avoir des explications claires par le biais de Casio France, mais je trouve lamentable la réponse faite à mon élève, et mensongé qui plus est.

J’espère que ce n’est pas sur le même ton que Casio France répondra à ma requête et qu’il s’agit d’un dysfonctionnement de comm’ isolé.

Alors oui votre calculatrice verte buggue.

Inutile de chercher votre ticket de caisse pour vous faire rembourser.

Il semble que de nombreuses autres marques aient les mêmes symptômes (Calculatrice Auchan, Carrefour….) D’autres non, comme les calculatrices rouges.

 

Vers une explication d’Arnaud Mulder !!!

Si on prend l’expression 6 \div 3x, pense-t-on à l’expression  \frac{6}{3x} (ce que penserait la calculatrice casio) ou à l’expression  \frac{6}{3}x (ce que penserait une autre calculatrice)?

Quoiqu’il arrive de toute façon, l’une des deux calculatrices a tort!

Soyons vigilants! (Be carreful!)

 

Casio nous répond :

Bonjour à tous, Casio vient de me répondre, en précisant les choses :

il contient un document ci-dessous :

notice

 

Il indique de manière précise que la piste évoquée au dessus est la bonne, il semble en effet que les notices des calculatrices qui « datent un peu » ne précisent pas cette spécificité, ce qui n’est pas le cas pour les dernières notices.

Le sujet est donc clos, Casio a choisi une convention qui T.I. n’a pas choisie.

Merci à I. Hassam  de CASIO pour la réponse concise mais précise pour ce défaut, je ferai le retour à mon élève (même si j’avais déjà évoqué l’explication plausible d’Arnaud Mulder )

 

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L’application Mathix.org enfin disponible sous windows phone et Windows 8.1

windowsVoilà après quelques mois de développement, l’application Mathix sort pour  Windows phone, Windows RT et Windows 8.1!

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Application sous windows phone 8.1

L’application a été validée et est à l’heure actuelle disponibles sur le store de Windows et sur celui de Windows Phone.

Elle est compatible pc/tablette/téléphone.

Vous retrouverez les vidéos Problèmes DUDU et Mathaloué ainsi que l’actualité du site sur tous vos écrans windosiens.

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Application Mathix.org sous Windows RT/8.1

 

 

 

 

 

A l’avenir, des améliorations viendront pour toujours plus de connectivité.

N’hésitez pas à faire des retours.

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LES MISSIONS MATHEMATIQUES : Réponses aux questions non traitées.

I.Constat

Un constat d’échec de nos chers élèves de 3e au brevet nous ont fait réfléchir sur notre manière d’enseigner.

Un taux de réussite aux épreuves du DNB en mathématiques plus faible que la moyenne académique.

A la lecture détaillée des copies :Le constat est limpide, de nombreuses questions non traitées.

L’élève s’abstient de répondre à une question où il ne perçoit que partiellement une réponse : la peur de l’erreur, et l’interdiction de supposer.

 

Notre objectif est clair :

Inciter l’élève à fournir sa démarche en supposant certaines données afin de permettre l’évaluation de cette dernière.

Comment y parvenir : un début de réponse nous est parvenu par le biais des problèmes ouverts étayés dans plusieurs ouvrages. Cependant, il nous fallait trouver un moyen de motiver les élèves afin qu’ils entrent pleinement dans nos problèmes sans réserve et sans considérer cela comme une sur-charge de travail.

II.Les missions mathématiques : une réponse?

Nos missions mathématiques sont constituées de problème ouverts.

Un problème ouvert  doit remplir trois critères principaux:

√ la possibilité de chaque élève quelque soit le niveau de parvenir à une réponse possible.

√ la démarche ne doit pas être indiquée ou suggérée dans l’intitulé de la question.

√ le problème doit être clairement identifié grâce à un énoncé court.

 

Nos missions remplissent ses conditions, nous y avons rajouté quelques critères afin d’obtenir un « standard de travail » :

« La problème qui me parle est un problème motivant » La réalité d’un problème  est moteur pour les élèves

Le problème doit être réel et plausible dans la vie de tous les jours. Cela permet à chaque élève d’oublier le côté mathématiques.

Il fera appel à ses connaissances et ses capacités mathématiques lors de sa recherche.

« YAOUH, C’est trop beau!!! »Une valorisation aux yeux d’autrui.

Le rendu se fait sous forme d’affiche afin que le rendu soit visible de tous.

Un tel choix à pour but de valoriser les élèves aux yeux d’autrui et de permettre d’éviter les devoirs partiellement traités ou « bâclés.

« Monsieur, c’est notée vot’ mission? » Une valorisation par la note.

Les missions sont notées : l’investissement ayant une part importante dans l’évaluation, il en va également du raisonnement mathématiques (n’oublions pas que nous sommes là pour ça). Le but étant de valoriser leur démarche, le barème doit être construit afin d’éviter les notes basses.

Ce n’est pas en notant strictement que les élèves seront encouragés à développer leur démarche bien que partielle ou fausse.

« Mais je te dis qui tu as faux là, mais c’est pas bête c’que t’as fait!!! »     Un travail de groupe

Les discussions et l’entraide permettent aux élèves en difficultés faces à ce type d’exercice d’être aidé par leurs pairs.

Le travail demandé est effectué en groupe de 3 ou 4 élèves (4 élèves étant une situation à éviter au maximum afin que tous puissent « apporter leur pierre » à l’affiche).

Les confrontations d’idées et de validation est une bonne démarche que nous encourageons tous!

« On va gagner contre l’autre classe, moi j’vous le dis »  La compétition, un moteur pour tous

Pour les plus récalcitrants de nos chers ados, nous avons mis en compétitions nos élèves par le biais d’un

concours des meilleurs affiches entre les groupes d’une même classe qui élisent la « meilleure » affiche avec discussion et confrontation à la clé puis entre classes.

Le concours inter-classe permet de créer une émulation entre chaque « groupe-classe », il permettra à chacun de fournir le meilleur d’eux-même.

 

« Eh Monsieur, on fait ça quand? c’est à la maison? » Un travail hors-temps scolaire : la limite du dispositif.

Pour finir, le travail s’effectuera hors temps scolaire ou en classe, si les élèves ont terminé le travail demandé. Ce choix s’est imposé à nous en vue du programme de 3e et du peu de temps que nous pouvons consacrer à ce genre de pratique.

Il serait peut-être intéressant de développer ce genre de pratique dès la 4e (piste que nous envisageons pour l’année prochaine)

 III.Les sujets et exemples d’affiches.

Les sujets sont présents à l’adresse suivante:

http://clg-mounes-44.ac-nantes.fr/spip/spip.php?rubrique64

Les exemples d’affiches sont présents à l’adresse suivante:

http://clg-mounes-44.ac-nantes.fr/spip/spip.php?article433

IV.L’évaluation.

Pour évaluer ce dispositif, nous souhaitons analyser les copies de Brevet Blanc qui seront significatives (début janvier)

A l’heure actuelle (première mission rendue et deuxième mission en cours), il me parait inconcevable de faire une analyse à postériori.

Je m’aperçois que les élèves sont enthousiastes et qu’ils se prennent au jeu des missions, on les motive, est-ce peut-être déjà une victoire en soi, non?

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