Mois : juin 2012

Licence libre

Cela faisait longtemps que je souhaitais écrire sur ce sujet. Je profite de cette fin d’année pour faire les bilans.

D’ailleurs des bilans sur l’évaluation différenciée que j’ai mené et l’utilisation de scolatix.org comme outil d’évaluation devront venir... Mais d’abord priorité au bilan du FSE dont je suis trésorier (Infernal!!) , un projet naissant : videoclip sur de la prévention (avec CPE et infirmière et … peut-être la ville du Mans).

 

Passons

Petit rappel, je fais parti de l’équipe du rallye mathématique de la Sarthe depuis maintenant 3 ans. Après une adaptation à l’équipe, j’ai commencé à lancer quelques idées : inscription par internet et la diffusion de nos exercices sous licence libre.

Le rallye mathématique existe depuis 22 ans, le site internet depuis 10 ans. Depuis 10 ans, les épreuves sont donc diffusées sur le site du rallye mathématique. Bien entendu, en vu de partager ce qui est une valeur intrinsèque au rallye. Elle va de soi pour tous les membres.

Malheureusement sans licence pas de protection, l’obligation de préciser l’affiliation à l’équipe du rallye mathématiques des épreuves est inscrite dans la Loi (loi française uniquement). Mais si quelqu’un voulait par exemple diffuser nos épreuves en faisant payer non pas le support mais le contenu, nous ne pourrions l’en empêcher.

C’est pourquoi j’ai lancé l’idée d’une licence libre. Il en existe plusieurs, je ne les décrirais pas toutes, mais simplement les principales.

La licence GPL

La licence GPL a été imaginé par Richard Stallman, illustre défenseur du libre. Ce dernier a fondé la Free Software Foundation (FSF) qui supporte cette licence.

Cette licence ne s’applique d’abord que sur les logiciels et plus généralement les codes informatiques  : noyau linux, GIMP  …

Elle est décliné en 3 versions : GPL v1, v2 ou v3.

Cette licence octroie le droit de diffuser le contenu, de le modifier, et le devoir de le laisser en licence libre.

Pour mieux présenter la pensée libre de Stallman faisons un amalgame entre une recette de cuisine et le logiciel.

Imaginons-nous en train de cuisiner, nous choisissons une recette de poulet au curry.

Vous décidez d’ajouter un peu plus de poulet et mettre du thym dans la recette, ce qui n’était pas prévu initialement.

Vous procédez aux modifications de la recette, une fois le plat prêt, vous goûtez et vous vous rendez compte que c’est 10 fois mieux qu’avant.

Vous en parlez à un ami et vous lui donnez votre recette modifiée.

Quoi de plus normal, non?

Voyons ce que ce serait avec une recette privatrice ( à l’instar des logiciels privateurs qui possède une licence non-libre)

Imaginons-nous en train de cuisiner, nous choisissons une recette privatrice de poulet au curry.

Vous décidez d’ajouter un peu plus de poulet et mettre du thym dans la recette, ce qui n’était pas prévu initialement. Vous ne pouvez pas car soit vous n’avez les moyens de la modifier (code source nécessaire) , soit vous passez dans l’illégalité (licence non respectée)

Vous procédez aux modifications de la recette alors vous êtes qualifié de « Pirate ».

Vous ne procédez pas aux modifications, vous faites quand même votre plat, le poulet est super bon, un de vos amis veut la recette, vous ne pouvez lui donner (la licence privée ne l’autorise pas).

Quoi de plus anormal, non?

blankUne licence géniale qui s’applique malheureusement seulement aux œuvres informatiques.

D’ailleurs les différents programmes que j’ai créé le sont sous licence GPL v2.

jeu de la vie

frise

(Après un commentaire je précise que la licence GFDL est une licence qui permet de diffuser sous licence libre la documentation associée au logiciel. C’est une licence libre de « documentation« )

 

 

La licence BSD est une variante si on peut le dire de la licence GPL, elle autorise encore plus de liberté comme celui de rendre propriétaire tout un code si on y a inclus son morceau de code dedans….

 

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La licence CCblank

La licence CC, dite « Creative Commons » , est une licence qui s’applique sur les contenus artistiques que ce soit :

  • Une œuvre picturale
  • Une œuvre littéraire

Elle se destine donc non pas aux logiciels mais aux œuvres artistiques simplement.

Toutes licences obligent la dénomination de l’auteur de l’œuvre originale (BY), ensuite on peut choisir :

  • d’autoriser ou non l’utilisation à des fins commerciales de l’œuvre
  • d’autoriser la modification de l’œuvre

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Licence du Rallye Mathématique

Voilà donc tous les exercices du rallye mathématique de la Sarthe sont diffusés maintenant sous licence CC-BY-NC-SA, obligeant ainsi :

  • La dénomination de l’auteur (BY)
  • Pas d’utilisation commercial (Non Commercial)
  • Partage sous les mêmes conditions (Share Alike)

Je m’interroge d’ailleurs sur cette licence, pourquoi n’est-elle pas plus utilisée?

Tout enseignant souhaite partager, cette licence protège le contenu et permet la diffusion d’un savoir.

Pourtant on voit trop de copyright sur les sites d’enseignants qui partagent, c’est navrant et contraire à l’étique que devrait avoir l’école à savoir le PARTAGE.

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Et chez vous, chers collègues à quand l’utilisation du copyleft?

Le copyleft est le symbole généraliste de la licence libre en opposition au copyright;

 

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‘Bref’ : le projet est enfin terminé!

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I.La fin d’un gros projet

(pour ceux qui n’ont pas vu le premier le descriptif bref et second article qui contient les outils)

Voilà après 2 mois de travail acharné entre les montages et les prises de son pour les voix off, nous avons concocté les vidéos des élèves.

Au total nous avons consommé :

  • 7 heures de cours ( 3 heures d’histoires, 2h de maths et 2h de Français), sans compter les nombreuses  5 minutes grappillées entre deux cours pour enregistrer les voix-off.
  • deux dizaines d’heures de montages.

Le matériel multimédia utilisé : 3 caméscopes.

Les logiciels utilisés : KdeNLive, Audacity, Gimp, Movie-Maker.

Tous les groupes ont produit une vidéo sauf 1 (pas de scénario, pas du tout autonome face à la construction du projet).

Devant la réussite de certaines vidéos, nous avons décidé réitérer l’exploit et de mener, l’année prochaine, le projet en 4e sur un temps d’IDD (comprendre Itinéraire De Découverte) avec la collègue d’Histoire-Géographie.

Ce fût un réel apport pour les élèves, prises d’initiatives, mise en danger par l’acceptation de soi à travers un film. Un travail sur l’élaboration d’une histoire courte possédant des requis (contenu pédagogique), dynamisation des scènes.

Bien entendu, vous le verrez certains groupes ont  été excellents…

Mais l’essentiel est-il dans ce qu’ils ont produit ou  dans ce qu’ils ont fait pour y arriver?

Pour nous remercier de cette expérience, nos p’tits loups nous ont offerts (aux 4 enseignants) un T-shirt et des crêpes (histoire de goûter juste après le visionnage des films),  sympa,non?

II. Les Vidéos

Celles pour en faire la promo

 

L’autorisation d’utilisation des images des élèves n’ayant été valable que pour 1 an, les vidéos suivantes sont devenues inaccessibles.

Celles des élèves

Voici les vidéos   (les deux dernières sont  mes préférées):

J’ai pas lu mon livre (qualité moyenne, pb de son, pb de réencodage lésé), dernière vidéo à avoir été montée, un retard des élèves. FRANCAIS

Japon magick (qualité moyenne, pb de décalage du son, pb de réencodage en flv ) mais je joue dedans, l’esprit BREF est le mieux respecté! HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Le maillon-faible FRANCAIS-HISTOIRE-GEOGRAPHIE-MATHS

Je suis nulle en maths MATHS

J’ai pas noté dans l’agenda

À la recherche de la gourde perdue MATHS

 

 

 

source : http://clg-bellevue-72.ac-nantes.fr/spip/spip.php?article94

 

 

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Turing 100 ans après sa naissance

Me voilà malade,  bloqué du cou (névralgie cervico-brachiale), et donc du coup (rhô quel jeu de mot), je passe le temps sur internet (les médicaments m’assommant littéralement) et j’ai trouvé une petite vidéo sur Alan Turing.

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On ne présente plus Alan Turing, génial inventeur qui par une vision large des machines devint  : Un  génie, le Einstein de l’Informatique, héros de la guerre!

Son invention est une machine conceptuelle qui porte son nom et cette machine décrit le fonctionnement de toutes les machines que nous utilisons.

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Il a créé les premiers ordinateurs capable de casser le code Enigma, code que les allemands nazis utilisaient lors de la 2eme guerre mondiale.

Il a inventé le concept d’intelligence artificielle et les tests de Turing  pour mesurer le degré d’humanité d’une intelligence artificielle.

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Mort tragique, rejeté par la société anglaise à cause de son homosexualité, il se  suicide  en mangeant une pomme au cyanure qui n’est pas sans rappeler le logo d’Apple.

Voici une petit vidéo (d’interstices  auteur: Catherine Bernstein (Concepteur-réalisateur))  de 30 minutes expliquant son histoire, son vécu.

Pas de réel rapport avec les mathématiques mais plutôt l’informatique voir même de l’informatique fondamentale appelée parfois logique fondamentale (discipline entre les mathématiques et l’informatique) , mais c’est une vidéo intéressante car elle mêle les événements historiques importants et la progression de la science.

source : http://interstices.info/jcms/int_67976/le-modele-turing

Auteur(s)

Catherine Bernstein (Concepteur-réalisateur)

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Le principe de la triangulation expliqué

Une petite vidéo (de l’université de Lille) toute simple pour expliquer le fonctionnement de la triangulation.

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Elle décrit en 5 petites minutes :

  • le fonctionnement de la triangulation
  • l’erreur de mesure (exemple fort utile pour montrer qu’un dessin géométrique est … toujours faux!)
  • l’application au GPS (quoiqu’un peu trop brève à mon goût, il aurait fallu expliquer que l’intersection de 2 sphères est un cercle…).
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Utile donc pour la chapitre sur le cercle en 6e et aussi utile pour travailler sur l’erreur de précision d’un tracé et d’arrêter de jouer au St Thomas qui ne croit que ce qu’il voit, car comme disait Descartes :

La géométrie est l’art de raisonner juste sur des figures fausses.

Voici la petite pépite, accessible dès la 6e.

source : http://lille1tv.univ-lille1.fr/videos/video.aspx?id=8b782fd3-d11b-4b8a-a269-fe295109fd3b

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Comme quoi pour aujourd’hui, les anciennes traductions ont des conséquences…

Un peu de culture mathématique  :

Continuons sur la recherche de l’origine des mots mathématiques….

I.La chose (x)

Voilà j’ai fait participer des amis (merci Hassan et Morgane!) sur la traduction du passage suivant (issue de la vidéo de l’article précédent)  de Al-jabr wa’l-muqabalah l’oeuvre de Al-Khawarizmi mathématicien arabe célèbre pour ces méthodes de résolutions des équations du 1er et 2nd degré.

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signifierait :

 » Une partie d’une chose  est un nombre dont le rapport à 1 est équivalent au rapport de 1 par rapport à la chose.
[La suite fournit des exemples] : prenons le chiffre 3.
Si la chose vaut 1/3, alors le produit de 3 par 1/3  vaut 1.
Si la chose vaut 1/4, alors le produit de 4 par 1/4 vaut  1.
Si la chose vaut 1/5, alors le produit 5 par 1/5 vaut 1″
[On en revient toujours à un rapport sur le chiffre entier 1]

Donc mathématiquement, il résout l’équation : a \times x=1.

On observe bien qu’ici la dénomination de l’inconnue est appelée chose. Pas de démonstration également , juste une méthodologie ce qui était courant à cette époque, il faudra attendre quelques siècles avant des justifications mathématiques apparaissent dans les écrits (étrange alors que certains  mathématiciens grecs ont fait des efforts en ce sens 1 millénaire avant)

La lettre « Sheen » (ش) du mot « Shalan«  (شىء ou al-Shalan الشىء) était intraduisible phonétiquement en langue européenne, en conséquence les espagnols ont utilisé la lettre grec  χ (par une traduction en « Xi ») qui a donné X, la fameuse inconnue X.

 

Continuons !

II. Algèbre et algorithme.

Le mot algèbre vient du titre de l’oeuvre Al-jabr wa’l-muqabalah écrit par Al-Khawarizmi.

« Al-Jabr » a fini par donner « algèbre« .

Et étonnement Al-Khawarizmi a donné « algorithme » (en référence à ces méthodes qu’il fallait suivre pas à pas), pour vous en convaincre voici un extrait de l’oeuvre Al-jabr wa’l-muqabalah traduite en Latin 400 ans après.

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Regardez bien le début, on lit

« Dixit algorizmi » qui se traduit par « D’après Al-Khawarizmi ».

Le nom latinisé a fini par donner  « algorithme« .

Continuons!

III. Le sinus (et cosinus)

Encore un problème de traduction!

Replaçons le contexte, les indiens ont été très performant en mathématiques surtout appliquée à l’astronomie aux alentours du 7e siècle.

Ils ont inventé ce qu’on pourrait appeler des fonctions en sanskrit : jyā (ज्या) et  koti-jyā (कोटि ज्या)

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Dans un schéma  moderne voici ce que l’on obtiendrait :

jyā de l’arc \overset{\frown}{AB} est la longueur BM

koti-jyā de l’arc \overset{\frown}{AB} est la longueur OM

 

Un regard mathématique nous suffit pour remarquer qu’à l’arc \overset{\frown}{AB}, on peut associer l’angle θ et on obtient :

jyā (\overset{\frown}{AB})= R . sinus (θ)

koti-jyā (\overset{\frown}{AB})= R .cosinus (θ)

On fait donc bien le lien avec nos fonctions trigonométriques, mais pourquoi ce mot sinus qui signifie cavité ou baie?

Premier temps : le mathématicien indien Âryabhata (VIe siècle) utilise le mot jîva ou jyāqui signifie corde.

Deuxième temps : le mathématicien arabe Al-Fazzârî (VIIIe siècle) arabise ce mot en jîba, mot n’ayant pas de signification en arabe.

Le terme  jyā a été adopté par les premiers mathématiciens arabes et ils prononçaient « Jiba« . Par la suite cela s’est transformé en « Jaib« , Gérard de Crémone (XIIe siècle) un des premiers traducteurs d’œuvres latino-arabes a confondu le mot « Jiba« avec » Jaib« (d’autant plus facilement qu’en arabe, les voyelles sont parfois omises ). C’est un mot arabe ayant une prononciation similaire, mais avec le sens précis et différent de  «poitrine» ou «baie».

Ces traducteurs ont associé le mot  « Jaib » par le mot  « sinus » (mot latin ayant le sens de «sein» ou «baie»). Lorsque « jya » est devenu sinus, naturellement « koti-jyā » (écrit parfois « ko-jyā« ) est devenu « ko-sinus » puis  « co-sinus » et enfin plus tard »cosinus« . (Par conséquent aucun lien entre « co » et le « cum » latin qui veut dire « avec » ou « à côté de » qui aurait pu faire référence au côté adjacent ou à l’appareillement des deux fonctions jya et ko-jya)

Cette histoire du mot  » sinus « est marrante car elle suit le chemin de la trigonométrie en sanskrit de l’Inde, à travers la langue arabe de Bagdad à travers l’Espagne, en Europe occidentale dans la langue latine, puis de langues modernes telles que l’anglais ou le français…

Bon c’est tout pour aujourd’hui….

 

 

 

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Un peu d’histoire des maths

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Shalan : quelque chose

I.Pourquoi la lettre x?

Une petite pépite sur une constante en mathématiques, le X comme inconnue.

Pourquoi utilisons-nous cette lettre? Pourquoi dit-on monsieur X? X-files? Né sous X?

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Dérivation : Shalan apparaît 4 fois

Comme beaucoup de concepts en mathématiques, leur nom vient parfois d’un problème de traduction (voir le sinus par exemple), et bien ici aussi, pauvres espagnols, vous en êtes la cause!

La petite vidéo dure 6 minutes, c’est assez rapide et suffisant pour se renseigner sur cette anecdote.

II.La vidéo

Bon visionnage!

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Une petite vidéo de promo du rallye mathématique de Sarthe

Un peu de pub pour le rallye ….

Voilà un bref projet qui s’est fait en … une journée le temps de la finale du rallye-maths!

Le soleil était au rendez-vous!

J’avais proposé à l’équipe de faire une vidéo sur le rallye pour la mettre sur le site de ce dernier.(c’est le cas ici)

Le jour J : Entre la gestion de mes ateliers et les corrections de ceux-ci, j’ai pu me libérer et je me suis baladé avec le caméscope lors de la finale.

J’ai conçu la vidéo :

Télécharger la vidéo (mp4)

Une vidéo de quelques minutes pour se rendre un peu compte de la finale, un peu plus de 500 élèves étaient présents.

Vidéo sous licence CC-BY-NC-SA.

Les outils qui m’ont permis de créer cette vidéo :

  • Gimp
  • Kdenlive
  • Audacity

Bon visionnage!

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