Mois : août 2012

Une critique assez décaclée de l’éducation nationale sur l’ascension sociale

Juste avant la rentrée qui nous arrive, je vous délivre une vidéo d’un conte décalé critiquant l’éducation nationale.

Voilà ce mois d’août qui se termine, j’aurai eu 2 claques, la première sur la conférence d’Étienne Chouard et les vidéos de Franck Lepage.

Cette seconde claque porte d’abord sur la culture (1ère vidéo) et comment le ministère de la culture nuit justement à la culture, le conte s’appuie sur des données historiques notamment l’histoire de Christiane Faure.

Ensuite dans la seconde vidéo, Franck Lepage, décrit la différenciation sociale au sein de l’école.

Bien entendu Franck Lepage est connu pour exagérer ses propos, mais dans la caricature délivrée, on reconnaît les mécanismes de différenciations sociales qui pose question.

Il décrit aussi d’autres systèmes éducatifs qui avait été pensé avant la création de notre chère école.

Le ton se veut humoristique, le lien entre le parapente et la progression de l’élève est intéressante.

Bref cela reste un bon moment de détente et laisse réfléchir sur la crise que connaît l’éducation nationale par rapport aux enfants ayant des difficultés.

Ce qui peut gêner est que Franck Lepage associe les élèves en pauvreté culturelle avec les « pauvres ».

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Un article sur le concept démocratie…

Oui, bien entendu c’est un article qui ne parle pas de l’éducation, mais ….

mais force est de constater une conférence de qualité, le rythme est relativement lent laissant à l’auditeur la capacité de suivre les notions citées.

Un article est apparu sur mon compte google +, j’ai regardé et j’ai vraiment apprécié, un vrai régal!

Le sujet?

Cette conférence parle du concept de démocratie historique (athénienne), de la constitution (la vraie, pas celle que l’on a…) et met en parallèle avec le monde dans lequel on vit…

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Au début, j’ai froncé les sourcils en me disant, encore un illuminé qui croit tout savoir et qui crie au complot.

Et non, ici, l’argumentation se tient avec des appuis sur de nombreux ouvrages, Etienne Chouard est quelqu’un de lucide, qui essaye de se rendre accessible et accepte toute les opinions des auditeurs.

Cette conférence fait réfléchir dans le monde auquel on vit….

A voir absolument. Attention les première minutes Mr Chouard a un peu de mal à commencer le rythme est … très lent, mais cela vaut le coup de tout voir.

Elle dure un peu plus de 3h…

Un site  reprend les idées d’Étienne Chouard de manière simplifiée : http://www.le-message.org/

La vidéo

Voici la conférence :

Etienne Chouard. Conférence de Lyon, mars 2012.
Partie I :


Partie II :


Partie III :


Partie IV :


Partie V :


Partie VI :


Partie VII :

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Et si le concept de dyscalculie n’existait pas …

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Image issue du site acadomia.fr

Voilà qu’hier, je reçois un mail de Mr VIGIER, créateur de l’association API, l’Association pour la Prévention de l’Innumérisme. Il m’a apporté quelques détails sur son association, son historique (constat de départ, recherche, expérimentations), il fallait mieux, car je n’avais que des articles de … journalistes.

 

Quelques précisions

Pour Michel VIGIER, la notion de dyscalculie n’existe pas, il s’agit essentiellement d’innumérisme.  Sa réflexion s’appuie sur des recherches :

Les 14 chercheurs (4 ou 5 labos) qui ont participé, sous la direction de Fischer, on dit que la Dyscalculie ne pouvait excéder 1,5%. On a retenu 1,5 % pour la marge d’erreur [[Cela laisse donc la possibilité de non-existence de la dyscalculie]]; tous, alors qu’avant l’étude ce n’était pas le cas (moi en particulier), pensent que la dyscalculie n’existe pas. Nous avons convaincu le ministère en 2010 ( Le Plan pour les sciences du ministère de janvier 2011 rejette la notion de dyscalculie et introduit à notre demande la notion d’innumérisme). 

 Voir ce rapport de Jean-Paul Fischer

Bien entendu, ses propos s’accompagnent d’un document expliquant les recherches menée. La revue A.N.A.E (Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez  l’Enfant) a confié le soin de préparer un dossier sur la dyscalculie  développementale à Jean-Paul Fischer, professeur de psychologie du développement à l’Université Nancy II (revue n°102)  dont voici quelques extraits

« Les résultats obtenus dans l’étude confortent en outre l’hypothèse d’un trouble cognitif acquis plutôt que celle d’origine génétique de la dyscalculie » (Vilette, ANAE, p.165).

« Il semblerait donc que la notion de dyscalculie soit l’objet d’importantes confusions …. » (Vannetzel et al., ANAE, p.135).

Que penser de cela?Que mettre sous le mot « innumérisme »?

J’avoue, je reste un peu décontenancé de tout ça. Il existe donc deux courants de pensée, le premier considère qu’il y a des dyscalculiques (1% de la population) sans rejeter la notion d’innumérisme (9% de la population), un autre considère qu’il n’existe que de l’innumérisme.

L’innumérisme est donc la situation dans laquelle un enfant est : l’ensemble de ses acquis pour le calcul est insuffisant (cet ensemble est nommé numératie).

Conséquence directe, on peut « soigner » ce déficit comme on pourrait soigner illettrisme. C’est donc penser que tout enfant peut assimiler le B-A-BA du calcul, comme le stipule  la partie « mathématique » du socle commun.

D’ailleurs il suffit de voir comment procède l’API, elle reprend la notion de proportionnalité qui est une conception innée chez l’enfant (notion d’équivalence entre deux quantités) et la méthode des abaques (contextualisation du calcul) , qui reprend les opérations avec plus de sens.

Et oui! Par exemple, il est marrant de voir qu’un enfant qui pose une multiplication ignore complètement la notion de distributivité, alors que celle-ci pose problème lorsqu’elle est abordée en 5e.

En effet poser une multiplication revêt la capacité de distribuer, en posant 23×34, j’effectue en fait 23x(30+4). Je commence par 4×3, puis considérant la retenue 4×2, je note le résultat qui est en somme le produit de 23 par 4. Ensuite je décale d’un rang ( ce qui revient à multiplier par 10) , et j’effectue le produit de 23 par 3, ce qui revient à calculer 30×23.

Donc en somme, on a effectué les étapes de calculs : 23×34=23x(30+4) = 23×30+23×4

Prenons un exemple qui me revient :

En début d’année, j’avais demandé à un élève de 4e de développer l’expression 3(x+2).

Face à l’incompréhension de l’élève, j’ai contextualisé l’expression pour lui mettre du sens.

Un fleuriste vend des bouquets composé de x roses et 2 tulipes.Un client désire en acheter 3, combien de roses et de tulipes a-t-il?En tout combien de fleurs aura-t-il?

L’élève dans l’immédiateté a répondu, « 3x roses » « 6 tulipes » et en tout « 3x roses +6 tulipes« .

La distributivité est donc naturelle, mais l’écriture même pose problème, cet exemple serait-il un exemple d’innumérisme?

Je pencherais pour l’affirmative, en effet il pourrait s’agir d’un problème de connaissance, ce fameux lien entre l’expression mathématique et une image mentale (celle du fleuriste)LE SENS

Maintenant peut-on réellement considérer que la dyscalculie n’existe pas? A vrai dire, j’en doute un peu.

Néanmoins l’approche pour laquelle peu d’élèves sont concernés par la dyscalculie est à garder, on peut quasiment toujours agir sur les faiblesses en calcul, un point sur lequel je me joins complètement à Michel VIGIER

La Dyscalculie

Maintenant mettons ceci en parallèle avec une discussion que j’ai eu avec une dyslexique-dyscalculique, prof de français (comme quoi, être dys n’empêche pas d’arriver à ses fins). Voici un extrait de son mail alors que nous parlions des opérations.

blank[…]Je ne sais pas concevoir une soustraction. Tu me dis que j’ai 14 bonbons et que tu en manges, 3, tout va bien, je m’en sors. Demande-moi de poser la soustraction… Cela devient complexe: il faut que je pense au sens [[Ici elle parle du sens haut-bas et non du sens-compréhension de l’opération]] de la soustraction qui n’est absolument pas naturel pour moi (de bas en haut et de gauche à droite).

[…] Il faut vraiment que je prenne un quart de seconde pour penser que c’est le plus gros chiffre qui va en haut. Et encore, quand je te dis un quart de seconde, je m’envoie des fleurs, parce que si je suis fatiguée, ou si je ne fais pas attention, je la pose dans le mauvais sens.

Pourquoi: parce que le plus grand chiffre, pour moi, c’est le plus gros chiffre, et donc si c’est le plus gros, c’est que c’est le plus lourd, et donc si c’est le plus lourd, c’est qu’il va en bas!… Welcome dans ma tête!

Et là, un petit éclair, ici, je pencherais pour un problème de sens [[compréhension]] dans la technique. En effet, il y a un processus complètement privé de sens si on dit le plus gros va en haut. (vous remarquerez qu’elle parle de chiffre au lieu de parler de nombre… comme elle parlerait de lettre au lieu de parler de mot). Ici j’opterais pour de l’innumérisme.

Maintenant poursuivons les extraits de mails envoyés :

En effet, pourquoi ai-je des problèmes à lire les chiffres?

Tout simplement parce qu’ils sont pour moi des symboles abstrait sans la moindre réalité (je ne sais pas si tu as pratiqué Saussure et la différence entre le signe, le signifiant et le signifié). Exemple: pour toi, ce signe a un sens 4. Pour moi, il n’en a aucun. Bien sûr, j’ai appris et assimilé qu’il voulait dire quatre. Mais pour moi, il est totalement arbitraire. Le symbole 3 pourrait parfaitement signifier quatre, ça ne me perturberait pas plus que ça.

 Là on toucherait à la dyscalculie, le problème de lecture du nombre ou plutôt d’intégrer le symbole comme quantité, comme un dyslexique pourrait avoir du mal à lire un mot?

blankMais allons plus loin le chiffre 4 et le nombre 4 sont écrit de la même manière (à l’instar de la lettre y et du mot y)mais au nombre 4 s’associe une notion de quantité, alors que le chiffre 4 lui est dénué de sens, il ne se rattache à rien, comme avec les les lettres : la lettre « r » n’a aucun sens.

Mais l’interrogation qui me turlupine, la dyscalculie dans ce cadre-là ne peut-elle pas s’apparenter à une dyslexie? On reste sur un problème de lecture, de compréhension des symboles et du sens du symbole ou de l’assemblage des symboles.

 

blankMais je m’arrête là car tout simplement je ne suis pas expert, et surtout je ne me suis largement pas assez documenté, des lectures s’imposent…

Il s’avère de plus qu’il est difficile de diagnostiquer la dyscalculie, qu’il existe des formes variées de celle-ci rendant ardue la compréhension de ce trouble.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Dyscalculie#Causes

 

Pour terminer une petite vidéo de l’émission ALLO DOCTEUR :


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« Les dys » (Mise à jour)

blankVoilà un petit article rapide!blank

Celia Guerrieri a remis à neuf son guide de survie pour les profs, agrémenté de nouvelles réflexions, la dyscalculie y est plus présente pour notre petit bonheur de prof de maths.

Je tiens à dire que ce guide est une véritable pépite, il ne se veut pas accusateur pour ceux qui ne connaissent pas les dys, il permet de juste de « comprendre » les dys, et de se donner des ficelles pour les aider.

Pour plus présenter ce guide, je vous invite à lire mon premier article sur ce guide …

Voici  le guide. (Le document est sous licence Creative Commons)

Voir en plein écran

Je ne saurais que trop conseiller pour nos twitteurs le twit de Celia : Celia_Guerrieri.

C’est une personne accessible et qui répond facilement aux réflexions personnelles par mail.

 

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Les Fractales : Benoit Mandelbrot

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Un simple hasard et me voilà en train de regarder une intervention du défunt français (Cocorico)  Benoit Mandelbrot.

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Ce brillant homme a travaillé toute sa vie sur les fractales, tout d’abord ingénieur chez IBM il a utilisé ses connaissances en informatique pour générer des processus itératifs que sont les fractales.

Les Fractales

Des fractales, on en voit partout, comme dans le chou-fleur qui est une forme auto-similaire.

Ce sont des formes telles qu’une ligne infinie qui ne se croise pas dans un plan fini, ou une surface infinie dans un volume fini. Ces ensembles sont plus ou moins rugueux, c’est cette rugosité qui est mesurée.

Cet homme a tenté de montré que l’on pouvait donner une mesure à ces formes qui bizarrement  n’avait pas de mesure classique. C’est l’œuvre de sa vie.

L’ensemble de Mandelbrot

Sa deuxième trouvaille est l’ensemble qui porte son nom.

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Ensemble de Mandelbrot

Il a utilisé ce processus itératif en répétant (à partir de z=0) la fonction f : z -> z²+ c, c étant un nombre complexe défini.

En répétant cette fonction, on créé une suite de nombre, cette suite de nombre infini est appelé ensemble de Julia de cette valeur c.

Si cet ensemble généré est connexe, alors on retient que la valeur c appartient à l’ensemble de Mandelbrot.

Cet ensemble a la particularité d’être une fractale. Cette forme est autosimilaire ie une partie de la figure une fois agrandie est exactement elle-même, et connexe.

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Mais allons plus loin, une séquence plus sympa : ici. (très long à charger l’image est de 23 Mo)

Et puis pour mieux vous en parler la vidéo de l’intervention de Benoit Mandelbrot de chez TED.

Cette intervention a eu lieu peu de temps avant la mort de ce génie en 2010.

source : http://www.ted.com/talks/benoit_mandelbrot_fractals_the_art_of_roughness.html

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Film : MONSIEUR LAZHAR

Un petit film sur l’éducation, qui met en relation les chocs des cultures à travers l’enseignement.

Pourquoi parler de ça?

Il y a peu, Raphael Turner de l’agence WayToBlue me contactait pour m’inviter à la future projection d’un film canadien à Paris. Celle-ci aura lieu lieu le jeudi 30 Aout  à 19h30Salle UGC 24 avenue charles de gaulle à Neuilly, métro Porte Maillot.

À l’heure actuelle, je ne sais pas si je vais y aller, mais il me tente bigrement bien. Il m’a dit aussi qu’il me donnait 6 billets (1 billet servant pour 2 personnes) pour aller voir ce film à mes petits lecteurs.

Eh oui, l’agence WaytoBlue nous offre les moyens d’aller voir ce film!

blankAvant d’aller plus loin parlons un peu du dit film :

Ce film considéré comme la nouvelle perle du cinéma canadien, nommée à l’Oscar du meilleur film étranger, portée par Fellag, acteur touchant et radieux sort le 5 septembre 2012.

 

Le résumé :

A Montréal, Bachir Lazhar, un immigré algérien, est embauché au pied levé pour remplacer une enseignante de primaire disparue subitement. Il apprend peu à peu à connaître et à s’attacher à ses élèves malgré le fossé culturel qui se manifeste dès la première leçon. Pendant que la classe amorce un lent processus de guérison, personne à l’école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l’expulsion du pays à tout moment.

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La bande annonce :

Et un extrait :

Comment avoir les places ?

Les 6 premières personnes (d’adresses postales différentes) à m’envoyer un mail, avec son adresse postale à laquelle les envoyer les auront. Mon adresse est sur mon site à vous de la trouver.

GO!

 

Places offertes par l’agence WayToBlue en vu de la promotion du film.Le concours est organisé par WayToBlue selon les modalités de Mathix.org

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L’innumérisme

blankRevenu d’Irlande (où le temps était beau, si si c’est possible!), je travaillais à la relecture d’une nouvelle version d’un document d’une confrère sur la dyslexie, domaine qui m’intéresse depuis quelques temps.

Et puis hasard des rencontres, j’ai revu une amie enseignante que je n’avais pas revu depuis 6 mois, et voilà qu’elle me présente une association qu’elle présidera . C’est une antenne d’une nouvelle association nationale, son nom :  API. Son but? Contrer l’innumérisme.

Avant d’aller plus loin intéressons-nous à la dyscalculie puis au concept de l’innumérisme, un néologisme qui mérite qu’on s’y arrête.

La dyscalculie

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La dyscalculie est un handicap qui chez l’individu provoque des difficultés de représentation mathématique (organisation de tableau, confusion des symboles, abstraction du mécanisme opératoire …). Cet handicap peut parfois être lié à un handicap voisin, la dyspraxie ou la dyslexie.

Chez les dys, on parle parfois de terrain génétique, il y aurait une sorte d’hérédité ( il est courant que des fratries soient dys), et malheureusement en conséquence une fatalité dans le diagnostique.

Tu es dyscalculique, tu auras « toujours » des difficultés à remplir un tableau…

En tant qu’enseignant, dans ce cas, on doit accompagner les élèves et leur fournir des outils pour justement palier ces difficultés :

  • Utilisation de la calculatrice
  • Tableau coloré

Il s’agit donc de l’acceptation de la difficulté et on contre-carre l’obstacle pour ne pas empêcher les autres apprentissages futurs.

Il suffit de donner des lunettes à un mal-voyant, ici, on donne des outils à nos dys.

Voyons maintenant ce qu’est l’innumérisme.

L’innumérisme

Si je devais résumer l’innumérisme, je dirais que c’est tout sauf de la dyscalculie. Je reprendrais les propos de l’Éducation Nationale :

L’innumérisme est à la maîtrise des nombres, du raisonnement et du calcul ce qu’est l’illettrisme à la maîtrise de la langue.

Ici, l’innumérisme est donc essentiellement un défaut d’apprentissage, plus de fatalité, on peut faire évoluer la situation.

Michel Vigier explique que seulement 1% des élèves alors que 10% souffrent de gros problèmes en mathématiques. Les 9% non concernés par la dyscalculie souffrent de l’innumérisme.

Michel Vigier propose une explication intéressante des défauts des (cours de) maths.

En faisant le parallèle avec l’histoire des maths, on s’aperçoit qu’au début on associait à un symbole, la quantité.

  • marque sur un bâton (bâtons d’Ishango)
  • Petite pierre dans un corps argileux (sumérien)
  • Chiffres Romains
  • Hiéroglyphe

Et puis les mathématiques ont évolué, les chiffres arabes (venus d’Inde) ont conquis l’Europe (Merci Fibonacci!).blank

Avec ces chiffres, un problème de taille est apparu, à un symbole, on n’associe plus une quantité, la position de celui-ci entre en jeu.

Bien entendu, ce fût un apport considérable puisque seulement 10 symboles permettent d’écrire tous les nombres, mais le positionnement est un processus d’abstraction qui génère des difficultés

Il n’y a plus d’équivalence entre un symbole et une quantité.

Les enfants en difficulté n’ont donc pas le sens de la notion de chiffres, ils l’y associent plus facilement à un nombre.

Caricaturalement : 21 et 12 c’est pareil car il y a un 1 et un 2.

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Pour retrouver du « sens » , on peut se doter d’outils comme le boulier.

Le boulier permet de ré-associer la quantité avec une autre quantité : on retrouve les équivalences.

Ensuite Michel Vigier expose comme outil le tableau, là peut-être je reste plus septique tel que c’est exposé (merci le journaliste).

Je pense que Michel Vigier veut plus parler du concept de proportionnalité (un tableau ne l’est pas forcément) et il est vrai que la proportionnalité est une vision naturelle que nous avons du monde.

Comme si on retrouvait entre deux quantités une équivalence. Si on double l’une alors l’autre est aussi doublée.

Instinctivement des élèves ont ce genre de raisonnement. (d’ailleurs par exemple il suffit de voir qu’historiquement on considérait qu’un objet mettait 2 fois plus de temps à chuter si la hauteur de chute doublait : on considérait que c’était une situation de proportionnalité. Et on a mis longtemps à casser cette vision)

Le programme du collège est axé en partie de la 6e à la 3e  sur la proportionnalité. C’est une notion importante, il s’agit donc de réactiver cet instinct que les élèves possèdent déjà. Peut-être faut-il les mettre en confiance?

Quid de l’assocation API?

C’est une association justement créée par Michel Vigier dont une antenne existe dans chaque département.

Cette association en partenariat, prendra en charge des enfants touchés par l’innumérisme, et en 3 mois, ils donneront aux enfants des outils (« Méthode des Abaques« ) pour redonner sens aux mathématiques : le tableau et … le boulier .

J’ai hâte de connaître les (futurs) responsables de la Sarthe.

J’en saurais bientôt plus connaissant la (future) responsable des Deux-Sèvres… 🙂

 

 

 sources : Ouest-France (2011) RUE89 (2011)

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