Mois : novembre 2012

Une petite révolution numérique : la caméra document

Une petite révolution technologique vient de poindre le bout de son nez au collège.

Le secrétaire afin d’utiliser l’intégralité de la subvention allouée aux technologies numériques du Conseil Général, a commandé 3 caméras document.

Ce sont des caméra type webcam qui sont fixée sur un pied semi-rigide, elle permette de filmer des documents et de les projeter via un vidéo-projecteur.

 

Le secrétaire pensait dans son initiative que ce soit les professeurs des SVT et de physique-chimie qui les utilisent pour filmer leurs expériences.

Mais malheureusement, j’en ai pris une…. puis une deuxième pour les mathématiques du collège.

Un bref descriptif de la caméra

La caméra est légère et se transporte dans une sacoche, du type celle d’un ordinateur portable mais plus petite.

Cette caméra se branche soit via usb, à un ordinateur, soit directement sur un vidéo-projecteur.

Les deux montages sont donc :

  1. caméra -> vidéoprojecteur
  2. caméra -> ordinateur -> vidéoprojecteur

Les fonctions natives de la caméra (sans avoir besoin de l’ordinateur) :

  • freeze : on « fixe » l’image que l’on souhaite
  • zoom
  • captures d’images successives et visionnement de celles-ci a posteriori.

 

L’utilisation choisie est celle où la caméra est directement branchée sur le vidéoprojecteur. (avec moins d’intermédiaires numériques, moins de problèmes).

Les qualités pédagogiques de l’appareil? Pourquoi c’est bien d’en avoir une?

Qui n’a jamais râlé devant les cahiers déplorables des élèves?

Qui n’a pas grondé des élèves pour qu’ils soignent leurs écritures?blank

A chaque cours, je fais une activité mentale de 10 minutes ( 5 questions posées, que ce soit des notions vues ou des prémices d’une notion nouvelle), pendant celle-ci je regarde les exercices que les élèves avaient à faire dans leurs classeurs (ou cahiers en 5e). J’en sélectionne en ayant pour critères :

  1. des erreurs productives ( pour un travail sur l’erreur)
  2. une qualité de rédaction (qu’elle soit bonne ou désastreuse)
Une fois, l’activité mentale passée, on visionne les productions d’élèves. Il suffit de passer la feuille sous la caméra, d’appuyer sur freeze et on rend l’exercice à l’élève pour qu’il puisse corriger. Ou sinon, on corrige nous-même directement sur la feuille.
Trois avantages :
  • Gain de temps : pas de besoin de réécrire la proposition de l’élève au tableau.
  • Travail sur l’erreur très productif.
  • Une pression sur la propreté : le jugement des pairs sur l’état de la copie est plus efficace que celui de l’enseignant.

Le temps gagné à l’écriture au tableau est utilisé en menant un débat sur la résolution d’exercice proposé par l’élève.

 

L’explication à la classe entière

Qui n’a pas fait une explication en montrant des éléments d’une figure du livre à une table et a refait cela 10 fois dans la classe car tous les élèves étaient bloqués au même endroit et qu’une explication en classe entière ne pouvait se faire faute d’un livre numérique?

Un autre gros avantage, si l’on souhaite travailler par exemple sur les codages d’une figure (th de la droite des milieux par exemple), et bien on projete l’exercice au tableau :

  • on écrit sur le tableau pour entourer les éléments
  • on les montre
  • on explique en s’appuyant sur la figure. 

Ce qui est valable pour nous l’est pour les élèves, si un élève doit expliquer sa démarche il peut le faire à l’aide de la caméra.

La manipulation d’objects

Et là, encore un grand avantage!

Je suis actuellement sur l’addition-soustraction des nombres relatifs, j’ai tenté une nouvelle approche par les jetons.

J’ai également acheté un jeu de go (parce que j’aime bien ce jeu), j’ai utilisé les jetons pour ce cours.

La manipulation des jetons s’est faite via la caméra, puis j’en ai donné aux élèves pour qu’ils les manipulent. Mais j’ai pu faire mes explications à tout le monde.

Quand bien même les outils de tableau sont peu pratiques pour des petits 6e ou 5e, ils peuvent aussi utiliser la caméra en faisant le dessin sur une feuille avec leurs outils.

 

En brefblank

J’ai utilisé la caméra à quasiment tous mes cours depuis 1 semaine, j’ai conquis mes autres collègues de mathématiques rapidement, elles aussi, la veulent dans leurs cours, au point qu’on envisage de les acheter sur les crédit pédagogiques (il faudra par contre convaincre l’intendance qui rechine parfois à satisfaire nos commandes tel Picsou)

Un enseignant d’histoire-géographie envisage une utilisation intensive de celle-ci au point comme moi, d’envisager un achat personnel ; oui, la caméra, dans les premiers prix, coûte 80€….

(edit : j’ai eu des remontées d’informations comme quoi des caméras existaient à 49€, mais celles-ci sont sans lumière)

 

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Les probas

Voici une petite vidéo des contes mathématiques sur les probabilités.

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Les élèves de 3e y retrouveront l’essentiel de ce qu’il faut apprendre en 3e en terme de probabilité. Le rythme de restitution des informations est soutenu par rapport aux autres vidéos mais elle reste pertinente et agréable à voir.

Tout est dit, de la conception des épreuves aux évènements équiprobables, aux problèmes à deux épreuves avec un arbre de probabilité, au calcul de probabilités.

La toute petite mauvaise surprise est la réflexion sur la multiplication de probabilités qui est précédée par une addition. (embrouillant,non?)


J’en profite pour avertir que curiosphère (site dont provient la vidéo) change de nom et devient francetvéducation .

 
 
source : http://education.francetv.fr/videos/petits-contes-mathematiques-les-probabilites-v111169

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L’auto-évaluation

Voilà, une journée de reprise pour le GRAF  (Groupe de Recherche Action-Formation), certains collègues en sont partis, et 4 autres nous ont rejoints (représentant une expérimentation d’évaluation sans note). Un IPR a rejoint également le groupe, ce qui monte à 3 le nombre d’IPR (SVT, Maths, Musique).

Journée délicate, moins fertile que les autres, dûe sûrement à la présence des nouveaux. L’IPR de l’éducation musicale durant la matinée nous a parlé de l’auto-évaluation au sein sa discipline.

J’ai mis longtemps à m’approprier le sujet qui mérite sans doute qu’on s’y attarde.

I.L’auto-évaluation au sein d’un cours d’éducation musicale.blank

Présenté par l’IPR, tout d’abord comme un moyen de suivre (évaluation formative) la progression des différents élèves.Comprenons la problématique de cette matière, ils ont un nombre important d’élèves, et seulement 1 heure par semaine.

Ici, l’auto-évaluation prend son sens par le fait que les élèves doivent s’évaluer par rapport à une grille de critères. L’enseignant agit lui par pointillisme, réajuste lorsqu’il interroge au hasard les élèves, leurs auto-évaluations.

L’objectif est clair, et les élèves sont en position d’avoir un élément de mesure de leur positionnement par rapport aux attendus dans le temps.

 

Intrigué, je suis intervenu dans la présentation faite par l’IPR, est-on sûr que les élèves s’auto-évaluent bien? L’enseignant a-t-il toutes les ressources (temps) pour réajuster l’ensemble des auto-évaluation des élèves?

L’IPR ne m’a pas répondu directement à la question, il a juste évoqué l’évaluation sommative comme moyen de vérification ultime.

Pour l’instant, l’auto-évaluation ne concerne donc qu’un moyen d’évaluation formative, aucune incidence sur la « note » de l’élève.

Ensuite a eu lieu un travail sur la mise en place d’un système d’autoévaluation :

Et si on autorisait l’auto-évaluation comme évaluation sommative? Et si on l’étendait à l’évaluation entre pairs?

 

Ces questions ont été soulevées, trop peu de temps pour s’y attarder concrètement, on a embrayé sur nos expérimentations et le comparateur de systèmes d’évaluations.

Mais je vais m’y attarder un peu.

II. L’auto-évaluation en mathématiquesblank

 

Tout d’abord, l’auto-évaluation est un moyen de travailler une compétence du socle commun, il ne s’agit donc pas de renier cet outil.

Avec l’évaluation par objectifs.

Ce que je fais en terme d’auto-évaluation (par objectifs) : au moment de l’évaluation, je demande aux élèves de prendre du recul et m’écrire les objectifs qu’ils pensent avoir acquis.

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Ici, l’élève s’auto-évalue et son évaluation de sa copie est confrontée à celle de l’enseignant, une fois la correction effectuée.

Cela apporte deux avantages :

  • On connaît le ressenti de l’élève par rapport aux acquis demandés, et la confiance aussi qu’il s’accorde.
  • Quand l’élève pense avoir un objectif et qu’il ne l’a pas du tout, un dialogue peut se construire plus facilement, du moins, on peut être plus précis dans l’appréciation.

 

Bien entendu, je n’évalue cette année que les 4e par compétences, contrairement à l’année dernière (ce « recul » s’explique simplement, j’ai envie de revoir pourquoi mon système d’évaluation par objectifs a ses avantages, et aussi tirer les avantages de l’évaluation chiffrée, il s’agit pour moi de me faire une idée objective de ces deux systèmes)

Avec l’évaluation chiffrée.blank

En 5e (note chiffrée), je demande également qu’ils s’auto-évaluent. Le système est simple, je leur donne le barème et je souhaite qu’ils écrivent au crayon à papier la note pour chaque exercice. Ici l’objectif recherché n’est pas le même que pour les 4e, d’ailleurs ils évaluent des exercices et non des compétences, une différence de taille!

L’élève est obligé de prendre du recul sur la consigne de l’exercice : Répond-il aux attendus de la question? 

Le cas échéant, il peut ( et j’espère qu’il le fasse) corriger son exercice.

Ce système d’auto-évaluation permet donc de faire prendre du recul aux élèves et avoir une relecture efficace de leurs copies.

Elle permet donc de créer une dynamique de travail de relecture.

 

III. L’auto-évaluation comme évaluation sommative?

Là, je doute fortement, à m’essayer à l’auto-évaluation comme évaluation finale.

Il suffit de voir l’évaluation entre pairs (qui se pratique très bien, en demandant par exemple, à la classe de critiquer le travail d’un élève affiché au tableau, d’ailleurs les caméras-documents reliées au projecteur, c’est tout simplement génial! ), on remarque souvent, qu’ils exigent souvent la perfection qui d’ailleurs soit dit en passant, me questionne sur la perception, qu’ont les élèves, de l’école.

De plus, les élèves ont une idée précise du niveau de chacun, leur évaluation est donc biaisée par la volonté de confondre l’évaluation de la copie de l’élève par le niveau qu’on pense de lui.

C’est le même effet que la « constante macabre » ou que « l‘évaluation sociale« . Nous, enseignants, avons sans doute plus de recul que les élèves sur ces points, bien entendu cela ne veut pas dire qu’on ne peut le travailler avec les élèves, mais de là à leurs donner un crédit sur l’évaluation sommative,  il y a un pas que je ne franchirai pas pour l’instant.

Et vous?

 

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Evan continue avec ses petits jeux mathématiques

Voici la suite des petits jeux qu’Evan nous offre.

Ceux-ci ont accessibles aux élèves de 6e, le premier concerne les volumes et les proportions (donc plutôt vers la 2e moitié de l’année pour une meilleure aisance). Le second parle de l’ordre entre les fractions, il peut se faire dès la 6e… Effectivement comme le dit le dessin, il n’y a pas besoin de calculer les fractions, par simple déduction en comparant à un entier (plus grand que 2 et l’autre est plus petite), on y arrive.

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Alors vous y arrivez?

Ils viennent du site evanetc.free.fr .

Source : http://evanetc.free.fr/index.php?page=888 http://evanetc.free.fr/index.php?page=887

 

 

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La musique des nombres premiers

blankVoilà un documentaire portant sur un sujet intéressant et ce à travers toute l’Histoire des Mathématiques :

L’hypothèse de Riemann

 

 

 

 

La musique des nombres premiers

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On y trouve l’utilité des nombres premiers, et toute l’avancé (de manière historique) des connaissances des mathématiques jusqu’à la fameuse hypothèse de Riemann qui est fortement utile (par sa fonction Zeta) dans la capacité à voir la distribution des nombres premiers.(à l’aide la fonction de Tchebychev.Cette fonction à base de logarithmes donne en fonction de n approximativement la quantité de premiers et de leurs puissances inférieures à n.)

Le documentaire est captivant, il rejoint le documentaire sur l’aventure du nombre 1, dans la qualité des informations qu’il donne. Il reste néanmoins un peu moins démonstratif sur les données qu’il donne au spectateur. Il reste tout de même un excellent documentaire.

Il permet aussi de donner une vrai utilité aux mathématiques, à voir comment s’organise la recherche mathématique et ce qu’ils ont permis de faire.

 

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Cinq petits jeux d’Evan etc.

blankEn farfouillant sur le net, parfois on tombe sur des petits jeux mathématiques bien faits. Une raison de les diffuser.

Ils viennent du site evanetc.free.fr , les trois premiers sont accessibles à des élèves de 6e, le quatrième est accessible au 6e mais peut être utilisé en 5e pour les relatifs (déplacement avant-arrière), et le dernier est accessible aux 4e.

Amusez-vous bien!

 

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source : http://evanetc.free.fr/index.php?page=886 http://evanetc.free.fr/index.php?page=885 http://evanetc.free.fr/index.php?page=626  http://evanetc.free.fr/index.php?page=625 http://evanetc.free.fr/index.php?page=627

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Journal Télévisé France 2, quand les graphiques sont effrayants!

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Une petit surprise en regardant hier le JT de france 2 (déjà habitué à leur fameux expert « qui pense à notre place « sorti dont je ne sais d’où),

voilà un graphique bien louche qu’on nous offre sur un plateau.

Petite analyse :

Tout d’abord voici l’extrait du journal incriminé :


Vous n’avez rien remarqué?

La France a pourtant l’air, à s’y méprendre ,de dépenser deux fois moins d’argent que l’Allemagne dans la recherche. Bouh les vilains que nous sommes !!!

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Quelle critique peut-on faire?

  • On n’affiche pas l’unité de mesure, ou plutôt elle est cachée (trouvez-la!)
  • L’échelle verticale est cachée en gris sur fond … gris, étonnant, non?
  • Les pourcentages écrits en blanc ne sont pas affichés longtemps, du moins le 2,82% , ce qui nous ne laisse pas beaucoup le temps de s’apercevoir que l’origine du graphique n’est pas visible et que donc il faut chercher l’échelle qui, elle, est cachée.
  • Que dire de l’échelle horizontale? Elle est inexistante. A s’y m’éprendre les lignes verticales ne signifient rien!

Ce sont peut-être des éléments mathématiques qui pourrait être discutés en classe à l’aide de cet extrait de journal.

D’ailleurs, je le propose en téléchargement ici.

Il s’agit de les rendre critiques  face aux informations et qu’ils soient capables de les analyser correctement….

Bref, l’esprit critique, une notion du socle commun.

PS : Je me suis amusé rapidement à refaire l’image qu’ils auraient pu et dû présenter :

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