Mois : janvier 2013

Problème ouvert en vidéo

Aimant beaucoup les montages vidéos, j’ai donc tenté de créer un problème ouvert.

Je n’ai pas intégré la question à la vidéo car en fait elles peuvent être multiples :

  • Quelle taille mesure le billet réduit?
  • Quel pourcentage de réduction le billet a-t-il subi?
  • Quel agrandissement dois-je faire sur le billet réduit pour qu’il redevienne en taille normal?

 

On peut même imaginer que les élèves doivent trouver la question et y répondre….

Télécharger la vidéo en format flv

Télécharger la vidéo en format mp4

La vidéo réponse sera disponible lorsque mes élèves auront cherché une solution au problème.

 

Document supplémentaire pour les élèves (non obligatoire)

info

 

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Licence Creative Commons
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Tout pour les dys …

Voilà je voulais mettre un peu à jour les outils que j’ai à disposition des élèves « dys ».

I. Une logique parfois suprenante

Par exemple, qui n’a pas été décontenancé par des questions où la réponse était évidente?

Expliquer l’évidence, tâche ardue, surtout pour nous, experts, qui avons rarement eu de problème dans notre discipline.

Par exemple  Celia Guerrieri l’explique par le fait que la logique d’un « dys » n’est pas forcément la même que la nôtre ou d’une personne « normale » … L’évidence pour nous n’est donc pas évident pour lui.

Par exemple, elle décrit  un élève qui au lieu d’utiliser les guillemets (la touche  blank) pour écrire un dialogue, l’élève en question lui utilise la touche blank   et écrit << Toto reviens >> . Pour lui, il est invraisemblable que la touche puisse fermer et ouvrir un dialogue :

Pensez donc ! Pour les parenthèses, on a bien deux touches différentes, une qui ouvre les parenthèses et l’autre qui la ferme!

 

II. Ce que ressent un dyslexique au moment de la lecture.

Exercice de calcul

 

Monsieur etma damare novon deupari achameau nit. Ladisten cet deux 600 Km lavoix tureconsso me 10 litr rausan quil aumaître. Ilfocon thé 18€ deux pé âge d’aux taurou tet 8€ dere papour désjeu néleumidit. Les sens kou tes 1€ leli treu ilpar ta 8 eureh. Kélai laconso mas siondes sans ?

Quélai ladaipan setota lepour levoiaje ?

Vous êtes en CE1, résolvez ce problème en moins de 10 minutes.

 

Vous avez mis plus de 10 minutes ? Alors c’est 0 en calcul !!

Solution : Monsieur et Madame Renaud vont de Paris à Chamonix. La distance est de 600 km et la voiture consomme 10 litres aux cent kilomètres. Il faut compter 18€ de péage d’autoroute et 8€ de repas pour déjeuner le midi. L’essence coûte 1€ le litre. Ils partent à 8 heures.

Quelle est la consommation d’essence ?

Quelle est la dépense totale pour le voyage ?

Exercice de lecture

Lisez ce texte :

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Vous savez lire et pourtant vous mettez beaucoup plus de temps !

Et maintenant, imaginez un presbyte. Il sait lire, seulement si on lui enlève ses lunettes, il n’y arrive pas, il lui manque l’outil.

Voilà, vous pouvez imaginer ce que ressent un dyslexique face à un exercice ou encore un texte. Un dyslexique n’utilise pas les mêmes méthodes de compréhension, pourtant il comprend comme vous et moi.

source : http://www.apedys.org/dyslexie/article.php?sid=296

 

III Un guide bien pratique

Je tiens à dire que ce guide est une véritable pépite, il ne se veut pas accusateur pour ceux qui ne connaissent pas les dys, il permet de juste de « comprendre » les dys, et de se donner des ficelles pour les aider.

Voici  le guide. (Le document est sous licence Creative Commons)

L’auteur est une professeure de français (elle-même dys) : Celia Guerrieri.

Voir en plein écran

 

IV Une police d’écriture pour les dyslexiques

D’abord pourquoi une police spéciale? Et bien, certains dyslexiques n’arrivent pas à stabiliser les lettres, elles pivotent!

Donc pour certains élèves le « q » devient un « b », le « a » un « e » etc…

rotateLa police que je vous présente à la particularité de donner un « poids » à la lettre avec une base plus prononcée, celle-ci ne peut tourner en quelque sorte.

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A essayer, et si vous ne faisiez pas attention à la police d’écriture spéciale, et bien il est temps de s’y mettre!

 

Cette police est gratuite et libre (possibilité de la modifier et de la diffuser).

L’auteur est Abelardo Gonzalez.

Cliquez ici pour la télécharger : open_dyslexic

Elle est sous licence Creative Commons Attribution 3.0 Unported License. (possibilité de la diffuser et modifier, sans oublier de rappeler l’auteur ce qui est , en fait, obligatoire dans le droit français.)

Propos concernant cette police d’écriture :

Si vous entendez des personnes vous dire que cette police est illégale (cela m’est arrivé et je ne suis pas le seul), il n’en est rien.

Cette police d’écriture est basée sur la police d’écriture Bitstream Vera Sans qui, elle même est sous licence libre.

La police d’écriture dyslexie (police payante, pour l’usage sur un poste, 80€…. cela laisse songeur, non?) comme certains distributeurs français le prétendent n’a pas été plagiée, des différences existent comme la barre du b et du d qui sont vraiment flagrantes d’une police à l’autre.

De plus l’utilisation, quand bien même elle serait plagiée, n’est pas risquée puisque la licence fournit avec, engage la responsabilité de l’auteur (Abelardo Gonzalez).

Or depuis 1 an et demi que la police opendyslexique exite, aucune action en justice n’a été menée!

Il est bon de savoir que certaines personnes usent de moyens détournés pour faire croire que les projets libres sont illégaux, depuis 8 ans que j’officie pour le libre, j’en ai vu. C’est par contre la première fois que j’ai pu subir directement des pressions sans fondement pour que j’enlève l’article sur open-dyslexique.

V. Police d’écriture : Eulexia du même auteur!

Elle est en licence OFL.

Elle ressemble pour beaucoup à la police opendyslexique.

Pour la télécharger c’est ici!

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IDD : PUB

cinema1

Vous vous souvenez, il y a quelques mois, j’exposais ce que nous allions faire en IDD avec ma collègue d’histoire-géographie?

Et bien, les 12 séances ont eu lieu!Dans les premières séances les élèves se sont appliqués à analyser les publicités, une publicité restait trop difficile (Gilette), on a décidé de l’enlever et de mettre une publicité Kinder, plus courte, plus simple à analyser.

Pendant les dernières séances, les élèves ont construit une publicité (groupe de 3 ou 4), en construisant un storyboard.

Pourquoi cette activité ?

  • Pour rendre des élèves aguerris face aux informations qu’ils peuvent lire ou entendre. Les publicités font partie de ce genre d’informations.
  • Pour travailler le socle  commun de compétences institué par l’Éducation Nationale à travers la 7e compétence « L’autonomie et l’initiative » .

Fiche outil :

Après avoir complété précisément les fiches, il fallait poser beaucoup de questions pour que le storyboard soit complet, car les élèves avaient une image en tête bien précise, mais quand on leur posait des questions, ils semblaient que leurs visions différaient. 

Ils se sont rendu compte de la difficulté de communiquer l’image que l’on a en tête et qu’un film ne se créé pas si rapidement que cela.

Il fallait que le court-métrage dure  moins d’une minute.

2 groupes ont été en réelle autonomie, pour le reste nous étions présents (on filmait et conseillait).

Certains groupes en ont aidé d’autres, pour grossir les rangs des acteurs.

Les élèves étaient contents de cette activité, ils auraient cependant aimé faire le montage…. sans se douter que nous y avons passé beaucoup de temps (problème de souffle dans le micro, ou des voix pas assez fortes, instabilité de la caméra….), environ 2 à 3 h par vidéo, sur un ordinateur puissant ( je souris à l’idée de monter cela sur les ordinateurs du collège qui pour certains fonctionne sur windows 98… des ordinateurs plus vieux que les élèves!!! Sisi!)

Les Vidéos

Bref avec plaisir je vous fait visionner les publicités, par ordre de préférence :

Source des vidéos :
http://clg-bellevue.sarthe.e-lyco.fr/nos-projets/idd-projet-pub-4ea-et-4eb-/

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Le planet-educalibre change de main

gnulogoUn changement

Le planet-educalibre auquel je prends part par l’ajout régulier d’articles concernant mes expérimentations et mes réflexions connait quelques péripéties. Cyrille Borne, un prof de maths en lycée agricole, a créé ce projet, pensant rapidement que le site connaîtrait une certaine célébrité.

Un peu mégalo, l’homme n’en est pas moins intéressant, réguliers et approfondis sont ses articles. Certains d’eux parlent plus de ses passions, d’autres de l’éducation.

Il cherchait jusqu’à peu un repreneur, j’ai donc accepté de reprendre le flambeau, on verra bien ce qu’il en ressortira.

Cyrille Borne ne reste pas loin, puisqu’il a  accepté de venir en aide s’il le pouvait en cas de problème.

Ma première idée a été de créer un blog relatif au planet pour permettre aux enseignants qui n’ont pas de blog de créer des articles pour le planet. C’est un manque certain dont on ne pouvait se passer. C’est chose faite. A l’heure actuelle, 2 enseignants sont déjà inscrits.

Un article par Frédéric Piou est en cours d’écriture.

Une autre enseignante sur les dys m’a promis d’y participer (soit par la création d’un blog rattaché au planet soit par l’inscription au blog, elle n’a pas encore fait son choix).

Pourquoi ce planet?

Le premier mot qui me viendrait : Partager.

Partager pour se confronter aux autres, partager pour diffuser des idées, partager pour « aller plus loin », partager pour échanger.

Bien entendu des efforts sont fait par les institutions (académie de Nantes met en plance un service de blog) ou de gros sites (Eduscol), mais souvent quand on commence à vouloir diffuser, on a envie d’avoir son espace que l’on gère comme on souhaite, son blog à soi.

Le planet, lui, n’ôte pas cette possibilité.

Il suffit juste d’ajouter son flux RSS (avec articles complets) pour y être intégré.

Je n’exclus pas d’autres ajouts comme des sections dans le planet,l’ajout de modérateurs. D’autres idées viendront sûrement.

 

Si d’autres personnes de l’éducation veulent participer à ce projet, elles sont  bienvenues.

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Je suis démago…

L’idée de cet article m’est venu suite à la lecture de l’excellent livre « Collège Brutal » de Maya Goyet. Un bijou rempli d’expériences vécues, où le prof, sarcastique, avoue aussi être un peu démago, alors je sors en quelque sorte du placard…. J’ai repris son ton abrasif.

*

Ça y est le constat est tombé, en fait je suis démago. Le prof-théâtral blagueur est démasqué … « Démago » la quasi-insulte qu’on se dit entre collègues : « T’as vu lui le gros démago » « Pff, c’est qu’un démago de t’ façons » « Rhô le démago!!! »

Oui, je suis démago (un peu) et en fait je n’ai plus peur de le dire. Pourquoi ne pourrait-on pas l’être?

Aurait-on peur que les élèves apprécient le cours non pas pour la discipline que l’on enseigne (il est vrai que les maths c’est ce qu’on fait de mieux, c’est beau, c’est magique, c’est rassurant… par rapport au Français, facile de faire mieux non?, Et toc!) mais pour le plaisir tout simplement d’y être?

Je vois déjà certains collègues fustiger que l’on doit transmettre l’amour de sa discipline. Oui mais le peut-on pour tous? J’ai adoré l’histoire-géographie, les maths, les SVT, la physique-chimie, l’espagnol! Mais ce furent 7 années de torture pour moi avec le français et l’anglais. Pourtant rien y a fait et ce malgré d’avoir eu de bons profs. Je le reconnais avec recul.

Est-ce que les professeurs ont mal joué leur rôle?Je ne le pense pas, peut-on obliger un enfant à adorer tout ça?

C’est un peu comme les goûts, il y a les matières que l’on aime et d’autres non. Bien entendu, on peut aimer une matière grâce à un bon prof. D’ailleurs lors des rencontres parents-professeurs, certains m’avaient dit que leur enfant avait renoué aux mathématiques grâce à moi, j’avais « un bon feeling avec lui« . Les parents disaient qu’il venait avec plaisir en cours.J’ai souri, car c’est un coup de chance, des fois ça marche, des fois non. Le plaisir vient parfois donc du prof…. Dommage qu’il n’en soit pas autrement, mais ce sont des ados, tout simplement.

*

 J’en souris en y pensant. Il faut voir mes cours avec mes 5e, on y parle de guerre, d’arnaque, d’ascenseur, d’ombre, de lune, de pari, de vote, et d’histoire : un méli-mélo d’histoire, de conte, d’énigmes, de jeux. (Bien entendu quand cela s’y prête, pas assez souvent à mon goût.)

Anecdote concernant l’addition des nombres relatifs :

Je suis en pleine explication sur la guerre que se font les jetons blancs (les -) et noirs (les +)  (j’aurais pu dériver sur la discrimination, on s’aime tous malgré les différences!), je théâtralise, la petite histoire est contée (comptée),il y a un affrontement (un jeton blanc et un noir s’annulent), il faut savoir  qui est vainqueur!

Les élèves sourient en me voyant m’agiter avec mes « PAFS!! ils se tuent mutuellement et eux aussi, et attention fermer les yeux c’est sanglant » ( et rayer au rouge les jetons disparaissant).  Bien entendu on est loin du rôle du professeur sérieux, j’aurais pu parler placidement de guerre, créer l’image mathématique de l’annihilation de jetons de couleurs différentes. Quel avantage j’y vois?

Celui de créer une empreinte visuelle et auditive et d’accentuer sa ténacité par l’émotion (positive).

*

Je reprendrais une autre anecdote :

On est sur la soustraction des nombres relatifs, je me suis gauffré, un essai tenté et bien raté, un bon tiers de la classe est perdu et ce, malgré deux points de vue élaborés sur la soustraction. Je voulais tout d’abord éviter de donner trop vite la transformation de la soustraction en addition.

Je l’ai donc évoquée, je ne voulais pas que les élèves partent en vacances (c’était le dernier cours avant les vacances) avec un a priori négatif et qu’ils soient en total rejet à la rentrée. Je balance quelques exemples très rapides et fait remarquer que (-4)-(-5) = (-4)+(+5), j’institue très rapidement le mécanisme. Un élève lève la main et me dit que c’est une arnaque. J’ai souri, j’ai acquiescé. L’expression est restée.

J’ai entendu des « On peut utiliser l’arnaque au contrôle , monsieur? » « Mais l’arnaque, ça marche bien, en fait » ou  » Je préfère retirer des jetons que d’arnaquer« . J’ai parlé de transformation de soustraction en addition, mais les élèves ont retenu l’expression « l’arnaque » , même moi parfois je me mets à l’utiliser et… et alors?

Quand le sens de cette transformation viendra, ils sauront faire le lien entre le mot arnaque et transformation. Oups, mince certains appliquent sans comprendre…

Oui, j’en conviens, mais parfois le sens vient après. »Vous ne vous rappelez pas des déclics que certains ont en cours? » C’est juste que le sens ne leur  était pas parvenu, même si votre cours était superbe, un élève n’est pas forcément prêt à tout entendre de suite, ce n’est pas une machine.

Et puis,zut! J’ai envie de rire en cours, j’ai envie que les élèves rigolent, soit contents de venir que ce soit un plaisir de venir au collège!

Pourquoi cela devrait être une atmosphère froide et sérieuse? On peut être sérieux sans se prendre au sérieux et j’agis en ce sens!

*

C’est comme les paris que je lance parfois, sur des problèmes contre-intuitifs pour montrer que l’on peut se faire berner.

Comme par exemple, si on plie une feuille (de 0,1mm d’épaisseur) 22 fois et bien l’épaisseur obtenue dépasse la hauteur de la tour Eiffel et que 43 suffisent pour relier la Terre à la Lune.

J’ai même réussi une année rien qu’avec une classe, à gagner 7 paquets de bonbons, que j’ai refusé, et pour les téméraires qui les ont achetés, je leur ai demandé de distribuer cela aux autres élèves , en clamant : « Dans mon immense générosité (et pour le respect de mes dents), je vous les offre« .

Il n’empêche que les élèves se souviennent de cet événement, attention aux intuitions! Mieux qu’une image mentale!

*

Je me rappelle cette rentrée, je suis Professeur Principal d’une 5e, la plupart des élèves m’ont déjà eu en prof de maths l’année dernière, ils sourient, content de me revoir et moi aussi content de revoir leurs frimousses, même de revoir les élèves à problèmes. C’est le bazar dans le couloir, ils ne se rangent pas vraiment, d’autres collègues à côté, veulent faire de même avec les leurs.

Je joue le général, et leur dit «  Deeeeeux par deux et qu’ça saute! Je ne veux voir que deux têtes! » Les élèves se cachent donc les uns derrières les autres, ils se rangent.J’entends des « vite mets toi là, je file derrière » « Attention il te voit!« .

J’entame mon second ordre « Tenez-vous la main! » Les élèves sourient, rigolent mais ne le font pas. Je les fais rentrer en disant d’un ton faussement sévère « Et Bé vous commencez bien!!!« , les collègues rigolaient à côté, n’empêche que j’étais le premier à faire rentrer ma classe, et pour l’entrée en classe ce n’était pas le bazar, l’image du général était respectée.

Oups mince, ça aurait été mieux que ce soit l’image du prof qui véhicule cela... Moui, m’enfin ils savent que c’est Monsieur Durand qui est là. Il reconnaisse l’autorité, ils se prêtent simplement « au jeu » plus rapidement.

« M’enfin oui, mais tu vois, si d’autres collègues ne font pas ça, ils seront traités de ringards, tu forces la surenchère! »

Mais non, n’ayons pas peur de cela, j’ai juste créé un personnage, mon personnage! Mr Durand, il est comme ça : « marrant mais exigeant » (propos d’un élève de 3e qu’un élève de 5e , son frère, me rapportait).

J’ai créé « mon trou » (5 ans déjà! Bigre…) dans ce collège en ce sens, c’est un repère. Un élève a besoin de repère.

Je vois aussi une autre professeur d’Histoire-Géographie, calme, vieille école, qui vouvoie ses élèves , elle est hyper appréciée, car on sait que Mme L… est comme cela.Peut-être que le côté décalé du vouvoiement y joue. Un personnage de plus. (pour anecdote, la première fois que je l’ai entendu sermonner un élève j’ai cru qu’elle parlait à la classe, quelle surprise quand j’ai regardé dans la salle… Un pauvre élève tout seul face à elle!)

Mes deux autres collègues de maths, ne jouent pas de rôle (quoi qu’on en pense on en joue tous un, mais disons que rien ne les différencie d’un prof dit « classique »), cela ne les empêchent pas d’être appréciées, elles sermonnent, elles encouragent, cela change-t-il quelque chose que je ne fasse pas pareil? Je ne parierai pas là-dessus.

Un autre collègue, lui, il faut le voir, en costume digne digne d’un IPR (la première fois que je l’ai vu, j’ai cru qu’un collègue était inspecté), qui vouvoie aussi ses élèves,  il a offert des bonbons juste avant les vacances de noël, avec sourire, je l’ai traité de démago, car j’ai rien à en dire (quoique moi, Monsieur, je les gagne, les bonbons! Oui Monsieur!)

Mais le jour de mon inspection, j’avais fait un cours sérieux, plat (trop peur d’assumer cela)…. J’ai pas aimé, les élèves ne m’ont pas reconnu. Pauvres 6e, qui m’ont pourtant tout fait pour m’aider, mais ce foutu costume de prof-fonctionnarial ne m’allait pas du tout. Je ne m’y reconnaissais pas.

*

Tout ça pour quoi? Juste affirmer que tous les profs jouent des rôles, plus ou moins sérieux, avec ses exigences et tolérances. Être démago fait pour moi parti d’un personnage. Cela permet aussi de créer des images mentales efficaces, réconcilier des élèves avec la discipline, manipuler parfois pour arriver à nos fins, rendre agréable un cours.

Bien entendu, il y a plusieurs échelles dans la démagogie. Offrir des bonbons à des élèves qui ont obtenu de bons résultats ne me viendraient pas du tout à l’esprit! Je m’y opposerais d’ailleurs fermement.  Il y a des valeurs à transmettre!

Soyons sérieux …. mais sans se prendre au sérieux, tout simplement

demago

Au fait, bonne année!!

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