Catégorie : Enseignant

Les mathématiques pour les mal-voyants, c’est possible!

Bonjour à tous !

Ça faisait un moment que je souhaitais faire part de l’avancé assez récente sur l’écriture en braille des mathématiques!

En effet, le braille reste une écriture qui n’offre pas beaucoup de possibilités pour des symboles sortant de l’ordinaire. Six petits points qui n’offre que 63 signes possibles (le blanc n’étant pas un signe : 2^6-1=63.

Il faut donc user de stratégie pour créer de nouveaux symboles à l’aide deux ou trois signes. Cette stratégie reconnue et universelle date de 2007 seulement (ouah si récent).

extrait issu de https://www.avh.asso.fr/fr/tout-savoir-sur-le-braille/lecriture-braille/nouvelle-notation-mathematique-braille
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Ce qui est remarquable c’est que la manière dont sont codés les symboles nouveaux. Elle est faite de sorte que les symboles utilisés fréquemment sont codés sur moins de caractères alors que les moins utilisés sur plus de signes un peu à la manière dont sont encodées les images gif (les couleurs fortement utilisés sont codés avec moins d’octet que celle utilisées rarement et cela avec un index, c’est pourquoi on parle de couleurs indexées.).

Bref c’est de la compression de Hufman !!

Ensuite, les auteurs parlent des représentations graphiques pour les mal-voyants.

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Dans cet article les auteurs expliquent également la possibilité de passer du latex au braille et ça c’est une vraie avancé qui permet d’encoder en braille rapidement! Une vraie prouesse en terme d’inclusion !

Bref, cet article passionnant de Jean-Marie Favreau et Aurélie Basile est à lire là :

https://culturemath.ens.fr/thematiques/lycee/pratique-des-mathematiques-en-situation-de-handicap-visuel

Et si vous voulez voir le document de référence sur l’écriture braille pour les mathématiques, c’est par ici :

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Partager du contenu numérique avec les élèves

Bonjour à tous !

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Voilà quelques années que j’expérimente l’utilisation du téléphone portable avec les élèves. J’ai avec moi un raspberry pi sur lequel j’ai installé une library-box modifiée.

Bref, j’en suis hyper content, ça marche et je n’ai jamais eu de soucis.

Reste que là je vais partir en voyage scolaire, et je tiens à récupérer des photos que les élèves feront pour aider à faire la vidéo du voyage.

Le raspberry pi c’est bien, mais il faut une alimentation électrique, j’ai tenté une batterie externe, mais ne tient pas si longtemps que ça, et… je n’ai pas implémenté la possibilité aux élèves d’uploader des fichiers.

Je me suis tourné donc vers une solution pas trop chère : le hootoo Tripmate titan.

L’appareil est petit et doté d’une batterie qui tient plusieurs heures, donc a priori ça devrait correspondre à mes besoins.

J’ai configuré le réseau en omettant le mot de passe pour faciliter la connexion avec les téléphones. Le compte guest (invité) permet d’uploader et ne peut pas supprimer les fichiers.

C’est pas mal vraiment je suis plutôt content, je n’ai pas testé en réel, juste chez moi.

Voici la présentation du produit.

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Il y a une prise pour recharger le hootoo, et une prise pour insérer la clé usb (qui permettra de stocker les fichiers, le hootoo ne possède pas de mémoire), cette dernière prise peut permettre de charger des téléphones portables (c’est donc aussi une batterie externe de téléphones)

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On retrouve ensuite une prise rj45 pour permettre de partager un accès internet via wifi (ce qu’on appelle un spot wifi), là je n’en aurais pas besoin mais ça existe.

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Un gros bouton pour l’allumer et l’éteindre (rester appuyé 5 s), ou aussi vérifier le niveau de la batterie (un appui bref)

Voilà donc en fonctionnement mon hootoo :

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L’appareil créé un réseau wifi (on peut changer le nom et aussi l’adresse IP qui est 10.10.10.254, moi j’ai transformé en 10.10.10.10, plus simple et j’ai viré le mot de passe du compte guest).

On se connecte avec le téléphone (on peut utiliser chrome directement, pas besoin d’application, même s’il en existe une), voici ce que cela donne :

Bon, les moins bien :

  • La traduction est nulle en français.
  • J’ai eu une grosse instabilité wifi au début, puis plus du tout ensuite, je n’ai pas compris ce que j’ai fait pour que cela change…
  • Le serveur DNLA est top, mais quand on le désactive (car pas besoin), les icônes documents, vidéos, images, musique restent et si on clique dessus, et bien, rien apparaît. C’est dommage, ça fait croire que cela ne fonctionne pas.

Les biens :

  • Relativement simple à mettre en œuvre.
  • Rapide à s’allumer
  • La batterie tient bien
  • Faible encombrement (donc facilement à mettre dans un manteau pour l’avoir avec soi)
  • Le compte invité ne peut pas supprimer les fichiers sur la clé usb
  • Le compte invité ne peut pas modifier son mot de passe (donc pas de soucis pour les élèves qui aurait des idées pourries)
  • Faible prix 45€, comparé au rapsberry-pi (qui est plus puissant toutefois et on en fait ce qu’on veut) qui vaut 70€-80€.

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Et si à dire que 2+2=4, on nous disait qu’on ne pouvait pas dire ça aux élèves?

blankC’est sur cette idée que ce petit court métrage démarre!J’adore! C’est parodique à souhait!

Il se nomme :

Alternative Math

Sur une semaine, un enseignante se voit refuser l’idée de corriger un élève sur le fait que 2+2=4 et non 22 comme l’élève l’indique. L’administration, les parents, les médias se liguent contre cette enseignante qui, elle, ne renie pas les mathématiques.

On y retrouve les rouages d’une administration qui fait pression à la manière d’Orwell (1984), avec l’arrivée des médias etc.

 

Idéal pour terminer ce petit weekend estival (#AUTOMNEMISSING)  Bon visionnage! 😉

Pour activer les sous-titres, c’est par là dans le lecteur-vidéo: blank

 

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Mutualisons, partageons et régalons-nous!

L’épilogue d’un début d’une chouette aventure qui démarre enfin!!

Alors pour un rattrapage sur l’histoire, tout démarre chez Claire Lommé une super warrior de collègue de Maths, elle s’est mise en relation avec une centaine de collègues et s’est mise à partager ses ressources, les collègues en ont fait autant, bref, une super banque de ressources à disposition.

J’ai demandé à en faire partie, bah vi quand même c’est chouette, et puis vient la mise en ligne de mes ressources dans son google drive, sauf qu’il est au bord de la saturation et avec des vidéos ça ne l’aurait pas du tout fait….

Je lui propose de passer sur mon serveur, elle accepte, je transfère les 4 Go de données. Et puis je me rends compte que des ressources sont des scans de livre scolaire, donc on a monté une petite équipe de fou-furieux pour trier tout ça :

Claire Lommé, Claude Fey, Joan Riguet, Mickaël Noel et Richard Cauche.

Des noms que vous reconnaîtrez, car certains ont déjà partagé des ressources ici. 🙂

Bref, après 3 jours de tri intensifs, à se tirer les cheveux, à se faire des blagues, à citer Kaamelott, les tontons flingueurs, l’ensemble est organisé.

Donc comment ça marche tout ça?

Il faut aller ici, pour accéder aux ressourcesblank

Si vous voyez des ressources qui ne devraient pas y être, (problème de droit d’auteur) c’est qu’elles sont passées au travers de notre tri, merci de nous le dire, on l’enlèvera de suite.

Bref, régalez-vous!!

Et si vous souhaitez donner votre pierre à l’édifice, c’est simple. Il faut le déposer sur le DEPOT.

C’est par ici que ça se passeblank.

On triera ensuite pour le mettre dans l’espace PUBLIC. On souhaite éviter les fausses manip’ c’est pour ça que vous en pourrez pas les mettre directement dans le dépôt PUBLIC.

Vous retrouverez les accès sur la gauche!

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En tout cas, merci à l’équipe de fous!

Claire Lommé, Claude Fey, Joan Riguet, Mickaël Noel et Richard Cauche.

Merci encore Claire pour ta confiance!

 

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Le numérique dans l’Education Nationale

Je reviens d’une formation pour les RUPN, pour les non-connaisseurs ce sont les Responsables des Usages Pédagogiques pour le Numérique.

Cette formation en plus de rencontrer des têtes que je ne connaissais que par internet, a mis en exergue la grande problématique du Numérique, cette transition qui est train de se dérouler au sein de l’Education Nationale.

Côté communication, sous-entendre pub auprès du grand public, le numérique c’est le top, tout est plus simple et répond à de grandes problématiques que l’école du livre (par opposition à l’école du numérique) connaît. Je ne saurais que trop parler de la différenciation, le poids du cartable, le suivi, la communication instantanée, l’accès à d’autres types de médias, classe inversée….

Tout ça, chers parents, collègues, c’est vrai. Le numérique, c’est chouette !

C’est un univers à découvrir pour nous, enseignants, les applications sont nombreuses, et on n’a pas fini d’explorer ce nouveau territoire encore vierge.

Lors de cette formation, on a découvert justement ces pratiques, les formateurs, qui devaient nous former à former nos collègues sur le numérique, se sont cassé le nez sur un mur, le mur de la crainte. La crainte de la réaction de nos collègues qui poseront les questions légitimes auxquelles nous n’auront pas de réponses… Celles des moyens dans les établissements, celles de l’accès au numérique dans les familles…

Il est vrai qu’en tant que RUPN, on se trouve un peu pris entre deux feux, celui de la hiérarchie « vous êtes formateur, vous devez former vos collègues, c’est votre mission », celui de nos collègues qui poseront ces questions…

  • Peut-on exiger des travaux en ligne à faire chez soi ?
  • Si un parent refuse que son enfant aille sur l’ordinateur lorsqu’il n’est pas présent avec lui, et quand il travaille tard peut-on exiger un devoir numérique à l’enfant?
  • Si des parents n’ont pas les moyens d’avoir accès au numérique ?

Et j’en passe !

A y penser, on se retrouve un peu, 50 ans en arrière lors de l’apparition des calculatrices dans l’enseignement. Le même premier argument qu’aujourd’hui faisait place dans le débat : l’inégalité des moyens des familles pour avoir cet équipement.

Le marché des calculatrices scolaires étant concurrentiel, le prix a baissé et maintenant il est naturel de demander 7€ de dépense aux familles (voir même plus : règle, équerre, compas, crayon à papier, rapporteur…)

Ensuite, s’est posé la question de savoir quand donner l’accès à cette calculatrice dans le parcours de l’élève. Et c’est la distinction aujourd’hui entre ces deux bouleversements de l’Education Nationale.

Cette question, nous ne nous la posons pas pour les ordinateurs « parce qu’ils (les élèves) sont nés avec ». Cependant savent-ils l’utiliser correctement, les parents ne donnent-ils pas accès trop vite à cet outil ?

C’est là, la différence fondamentale qu’il y a entre l’apparition de la calculatrice et l’accès à l’ordinateur (au sens d’accès à internet). L’utilisation de la calculatrice a été initié par l’école, celui de l’internet par les « familles ».

L’école doit donc former à ce nouveau média alors que la majorité des élèves a déjà profité des outils, et possède des us et coutumes biaisés par une utilisation souvent sociale (facebook) et non utile ou pratique comme nous l’avons connu.

On se retrouve donc confronté à une forte de demande institutionnelle pour former les élèves à un nouvel usage des Tices parce qu’ils y ont déjà accès pour la plupart d’entre eux…. Et une autre pression pour laquelle l’école doit rester égalitaire et donc faire face au manque de moyens des familles qui ne peuvent se payer ces outils.

Les conseils généraux se sont lancé dans l’équipement des collèges, mais sans doute avec du retard, et l’argent à débourser est colossal.

Là où en plus une calculatrice peut durer 10 à 20 ans, l’ordinateur ou la tablette dure souvent bien moins longtemps avec un coût de maintenance prohibitif.

Cette période transitoire durera sans doute quelques années comme pour la calculatrice. Maintenant reste à savoir si on prendra le choix du BYOD (Bring Your Own Device) ou de l’équipement à 100% des élèves par le collège ou une autre voie.

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Nosdevoirs.fr ou l’art de ne pas faire ses devoirs….

nosdevoirsVoilà, un site, qui promet de l’entraide face aux difficultés en mathématiques. Cette entraide est donnée par une communauté d’élèves, professeurs, parents pour toute personne posant une question.

Sur le papier, ça parait trop beau, hein? Et bien laissez-moi vous raconter une petite (grosse) mésaventure.

Comme d’habitude, je veille aux grains sur le net, à la recherche des professeurs qui donnent les solutions des problèmes DUDU à leurs élèves sur internet, je leur demande expressément de ne pas les diffuser, sur toutes les demandes que j’ai formulées, les enseignants ont obtempéré et je les en remercie.

Ils ont été sensibles sur le fait que, Julien et moi, on propose des vidéos aux enseignants, mais si personne ne peut les utiliser parce que les réponses sont sur le net et bien la seule solution sera de ne pas diffuser les problèmes publiquement…

Bref, par respect, tous les enseignants ont réagi positivement, dans un sens, je ne leur en veux pas, ils ne se sont pas, pour la plupart, rendu compte des conséquences que cela pouvait avoir.

Mais voilà quelques mois, voilà une recherche qui pointe vers ce site.

 

nosdevoir

Ci-dessous le pdf qui est sur le site :

Voir en plein écran

Rhô, on confondrait « aider un élève » et « donner les réponses »!!

Ni une, ni deux, je me suis inscrit sur le site pour voir qui était cet individu qui s’amusait à donner les réponses.

J’avoue, j’ai associé son comportement à celui d’un idiot, car il n’aidait pas les élèves, voici sa réponse (eh oui, je n’ai pas assez de points pour revoir la conversation, oui tout se monétise en points sur nosdevoirs.fr)

trudelmichelMais qui est ce Trudel Michel? Me direz-vous!

Et bien ce cher monsieur est un enseignant à la retraite, et pour pourrir ses collègues encore actifs, et bien il s’amuse à saboter les devoirs à la maison tel un vaillant soldat qui se réjouit d’une quête car il n’a rien d’autres à faire….

Pour preuve, ce pdf issu d’un école de polytechnique de Laval où le nom de cher monsieur apparaît.

Voir en plein écran

Alors l’idée de ce cher homme, c’est que c’est idiot de donner des devoirs à la maison car soit l’élève sait, soit il ne sait pas…. blablabla. Un beau jugement de valeurs sur ceux qui ne pensent pas comme lui, mais bon….

Mon cher petit Michel, sais-tu seulement à quoi sert un devoir maison? T’es-tu posé la question?

  • Il sert à  l’élève pour qu’il puisse se poser des questions sur ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas, et qu’il pose des questions « utiles » à l’enseignant. Ainsi il devient acteur de son enseignement.
  • Il permet à l’élève de chercher des informations qui s’inscrit dans un processus de résolution, qui dit processus de résolution ne dit pas copiage, puisque là l’élève sera incapable de reproduire ce qu’il a copié dans un autre exercice car il n’aura rien compris, et cela va leurrer l’enseignant qui croit que l’élève sait. Donc l’enseignant ne pourra pas l’aider. Bref, une belle idiotie que de donner les réponses à copier.
  • Enfin peut-être croiras-tu que les devoirs à la maison sont notés, et bien oui, la plupart du temps (loin de moi de vouloir généraliser mon expérience de professeur à tous) dans l’investissement et non pour sa résolution en elle-même. Un élève qui n’a pas réussi, mais a posé moult questions lors du délai que je donnais pour ce DM, a autant de points qu’un autre qui a réussi, car il s’implique, il pose des questions pour comprendre, c’est que tout enseignant cherche à produire chez les élèves : les rendre acteurs et non passifs.
  • Et puis certains ne notent pas les devoirs mais cherchent aussi à ce que les élèves se posent les questions…

Bref, je te vois bien te réjouir d’avoir

autant de notoriété sur ce site,

avec autant de points sur nosdevoirs….

Navrant que tes occupations de retraité se limite à pourrir le travail d’autrui.

Bisou

 

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Le jour où des stagiaires de l’académie de Rouen voulaient nous interviewer

Eh oui! Ca fait tout bizarre! J’ai reçu un mail de Claire Lommé une formatrice de l’académie de Rouen, elle encadre un groupe de professeurs stagiaires dont la tâche ardue est de faire un mémoire sur les tâches complexes.

logomathix5 d’entre eux voulaient axer leur thème sur les problèmes DUDU. Comme me l’a dit Claire L. « you’re a star » , et moi j’ai juste ouvert la bouche béante et …. j’ai appelé Julien, bah ouais c’était super cool sur l’instant.

J’accepte dans la foulée, même pas peur tiens! Audrey, une des stagiaires, se fait le porte parole par mail des autres, et le jour est fixé, c’était le 7 avril.

Et bien la veille, je ne faisais pas vraiment le malin, je me suis posé plein de questions :

Qu’est-ce que je vais pouvoir leurs dire? Quelles questions vont-elles poser? Saurais-je répondre à leurs attentes? Vont-elles être déçues par ce que je vais leur dire? Est-ce que je saurai expliquer des choses qui pour moi sont naturelles et évidentes?

Dur, d’expliquer l’évidence.

Elles sont restées 3 bonnes heures chez moi, courageuses, car plus de 2h de route pour aller et idem pour le retour, elles viennent en plus avec des chocolats, top top top!

Bon, au début, elles étaient intimidées …. et après toujours un peu fait, mais c’était mieux. Remarque, je les comprends un peu, arriver chez quelqu’un qu’on a juste vu en vidéo, ça doit être bizarre.

Elles avaient préparé multitudes de questions sur une feuille, Audrey avait son crayon et était prête à tout écrire, mais moulin à parole que je suis, je voyais bien qu’elle avait du mal à suivre.

On a donc filmé l’interview et je leur ai filé ça sur clé.

Vous n’aurez pas l’interview en direct, car c’est long et puis le droit lié aux enregistrements etc.

L’interview, à proprement parlé, a duré 1h30.

L’échange a été pour moi assez productif, même si cela manquait de naturel.

Je me souviens de l’échange avec Adeline (j’espère pas me planter sur le prénom), sur l’intervention de l’enseignant ou non pendant les problèmes DUDU, j’ai mis les pieds dans le plat, il faut intervenir pour aider les groupes et ça a fait réagir (j’attendais un débat, enfin! ouais!). Bref, elles ont expliqué leur postulat de base qui était la non intervention pour voir comment ils s’en sortaient : Des groupes n’ont pas terminé (remarque en 1h c’était a posteriori évident).

On a donc embrayé sur « Est-ce que les élèves ont appris quelque chose? » , un peu décontenancées, elles se sont justifiées en disant que c’était leur postulat de base, ce que je n’avais pas renié. J’ai donc évoqué que l’intervention d’un enseignant est primordiale, qu’elle doit être discrète (demander une reformulation de ce qu’ils font, poser des questions…) et moins discrète pour des groupes faibles.

On a pas mal échangé sur le rôle de l’humour pour dédramatiser l’erreur… L’une d’elle s’est demandée  « et chez vous ça marche? » , je leur ai dit « pas tout le temps, parfois c’est pas drôle, mais les élèves rigolent car c’est bien pourri » . Elles reconnaissaient qu’elles s’y essayaient sans trop de résultat parfois.

Je trouve ça plutôt chouette que des jeunes collègues s’essayent à casser un peu l’image austère des maths!

Bref, j’aurais bien mis la photo avec les stagiaires, car l’une d’elle voulait une photo, mais bon, elles m’ont dit qu’elles préféraient d’abord voir la photo avant de donner un quelconque accord.

Wait wait wait!

Une petite expérience bien marrante en tout cas! 🙂

Maintenant ‘faut que j’invite Claire Lommé!

 

 

 

 

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« Casio » on a un problème …. ou pas !

Bonjour à tous!
Voilà ‘ti pas qu’un de mes élèves Robin L. me porte sur un plateau une erreur que je ne connaissais pas.

En classe, dans une salle normale, dans un cours normal avec un prof normal :
Robin : -« Monsieur, la calculatrice buggue« .
Moi : -« Ah bon? »
Robin – » Essayez le calcul : 6^2 \div 2(3) »
À la surprise générale, elle m’affiche 6.

WP_20160324_07_20_51_Pro_LILes yeux écarquillés, elle buggue vraiment.

 

 

«  Ce n’est pas une défaillance de votre calculatrice. N’essayez donc pas de régler celle-ci. Nous maîtrisons, à présent, tout type de calcul. Nous contrôlons les multiplications et les divisions. Nous pouvons vous noyer sous un millier de calculs. Pendant la lecture de cet article, nous contrôlerons tout ce que vous allez lire et voir. Nous partagerons les angoisses et les mystères qui gisent dans les plus profonds abysses… au-delà du calcul…. »  (il faut avoir au moins 30 ans pour comprendre la référence…)

Je vous sens dans l’ambiance…Si si je le vois!

Reprenons le calcul et les explications

A = 6^2 \div 2(3)            On débute par le carré (sans surprise)

A = 36 \div 2(3)             On poursuit par la division (n’ayant que des divisions et multiplications)

A = 18(3)           J’oubliais devant une parenthèse, le signe \times peut disparaître

A = 54 .

Je vous vois réfléchir en cherchant le pourquoi de l’erreur.

La calculatrice rend prioritaire le calcul 2(3).

Toujours pas convaincu?

Prenons plus simple

A= 6 \div 3 \times (1+1)

La calculatrice vous affiche 4 ? Rassurez-vous pas de problème, c’est bien 4!

En reprenant le cours de 5e sur les priorités opératoires et simplifications d’écriture, nous savons que le signe « \times » peut disparaître devant une parenthèse.

donc il est légitime de taper :
B = 6 \div 3(1+1)

Aie!Aie! Mystère, elle nous rend 1! Et pas 4!

Je vous vois venir  : « bah c’est à cause de ça, la calculatrice, elle ne connaît pas cette règle. »

Oui !!!! mais  non….

En vérifiant sur la notice de la calculatrice fx-92 page 10 ( page 12 en version pdf dispo ici)

 

Capturecasio

Du coup, cela donne envie de leur écrire pour demander des explications.

Mon élève Robin avait déjà entrepris cette démarche auprès de Casio Europe. (Oui, oui, un élève du haut de ses 15 ans, même pas peur !!!)

Voici leur réponse dans la langue de Shakespeare s’il vous plait :

Dear Mr. ******** : At the moment we can not offer technical assistance in the French language. For this reason we will be answering your inquiries in English. Our technical support in French language will be available in a few days. We appreciate your patience and understanding. About your inquiry, As you have mention the calculator has a calculation priority and it is mention in the user guide on page 10. Now, we need to enter the information properly for the calculator to understand what we want. For this reason we need to use the parenthesis to indicate the priority in the equation. In your case to get the result of 54 you need to enter the data as follow: (6² ÷2) (3) = (18)(3) = 18 x 3 = 54 If you do not use the parenthesis to close the division, the calculator will multiply first and then divide. 6² ÷ 2 (3) = 36 ÷ 6 = 6 We hope this will clarify your doubt. Thank you for your email and for your interest in our products. You have contacted the European Support Center in Norderstedt, Germany.

Je vais tenter d’avoir des explications claires par le biais de Casio France, mais je trouve lamentable la réponse faite à mon élève, et mensongé qui plus est.

J’espère que ce n’est pas sur le même ton que Casio France répondra à ma requête et qu’il s’agit d’un dysfonctionnement de comm’ isolé.

Alors oui votre calculatrice verte buggue.

Inutile de chercher votre ticket de caisse pour vous faire rembourser.

Il semble que de nombreuses autres marques aient les mêmes symptômes (Calculatrice Auchan, Carrefour….) D’autres non, comme les calculatrices rouges.

 

Vers une explication d’Arnaud Mulder !!!

Si on prend l’expression 6 \div 3x, pense-t-on à l’expression \frac{6}{3x} (ce que penserait la calculatrice casio) ou à l’expression \frac{6}{3}x (ce que penserait une autre calculatrice)?

Quoiqu’il arrive de toute façon, l’une des deux calculatrices a tort!

Soyons vigilants! (Be carreful!)

 

Casio nous répond :

Bonjour à tous, Casio vient de me répondre, en précisant les choses :

il contient un document ci-dessous :

notice

 

Il indique de manière précise que la piste évoquée au dessus est la bonne, il semble en effet que les notices des calculatrices qui « datent un peu » ne précisent pas cette spécificité, ce qui n’est pas le cas pour les dernières notices.

Le sujet est donc clos, Casio a choisi une convention qui T.I. n’a pas choisie.

Merci à I. Hassam  de CASIO pour la réponse concise mais précise pour ce défaut, je ferai le retour à mon élève (même si j’avais déjà évoqué l’explication plausible d’Arnaud Mulder )

 

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Une autre erreur dans les Simpsons!

PO43bCoucou, je reviens de formation sur la réforme où d’ailleurs j’ai revu un ancien copain de fac’ qui travaille dans un collège REP+ de Nantes! Une belle surprise de le retrouver là, en plus en tant que formateur!

La formation était plutôt chouette d’ailleurs, on a pu échanger, se questionner et se dire quoi faire, mais j’attends plus sur l’AP voir si ce qu’on prévu rentre dans les cases…

Bref, passons, ce qui nous intéresse c’est un commentaire de Dr Goulu, un docteur en sciences, rien que ça! 🙂

Qui nous propose une petite erreur à chercher dans une série bien connue!

Bref, cela rejoint l’erreur précédente des Simpsons, saurez-vous la voir? Attention c’est super-méga-rapide!

 


Télécharger

Télécharger (flv)

Les autres problèmes sont disponibles ici

Le moteur de recherche pour toutes les vidéos est là

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Des Brevets blancs refondus pour captiver les élèves

Bonjour à tous!BB.png

Voilà je vous présente un projet de deux enseignantes qui méritent le coup d’œil!  Ayant marre de voir des copies blanches ou des exercices non faits car rebutants, elles ont décidé de rendre ludiques ces épreuves afin que les élèves donnent le meilleur d’eux-même!

Bien entendu, cela demande un gros travail de réécriture, mais le résultat est marrant, et donne réellement envie de faire les exercices, le but est donc atteint.

Bon seul bémol, on pourrait aussi se dire que les épreuves réelles ne seront pas comme cela et donc qu’on  ne les habitue pas à la vraie épreuve. A cela, je réponds comment leur montrer qu’ils savent faire et qu’ils seront capables le jour J? Il faut bien qu’ils écrivent quelque chose sur lequel s’appuyer pour montrer qu’ils sont aptes à faire des maths.

Pour moi, ce travail est plutôt intéressant et puis ce qu’il y a de super chouette, c’est qu’elles veulent bien que je publie leurs brevets blancs!

Quoi de mieux que de se faire un avis?

(Bon j’ai aussi écris un article sur le cafépédagogique qui explique la genèse de ce projet)

Merci à Caroline Gambier et Adeline Catoire!

3 brevets de 2013

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3 brevets blancs de 2014

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3 brevets blancs de 2015

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brevet blanc de 2016

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