Lexique : étymologie

A

Abscisse : provient du latin abscissa (linea) qui signifie « ligne coupée » du latin abscissus

Adjacent : provient du latin ad- et jacere (être couché auprès de).

Affine :  provient du terme affinité, introduit par Léonard Euler en 1748, qui remarque (en français dans le texte) que deux courbes obtenues l’une de l’autre en changeant l’échelle des abscisses ne sont pas semblables, mais qu’elles ont quand même une certaine « affinité ». Ce changement d’échelle est une transformation affine (ou par une fonction affine)

Algèbre : provient de l’arabe Al Jabr issu du nom du traité d’Al Khawarizmi : « Kitāb al-mukhtaṣar fī ḥisāb al-jabr  w’al muqābala » qui traite de la résolution d’équation numérique. « Al jabr w’al muqabalah », signifiant « la remise en place et la simplification »

Algorithme : provient du nom d‘Al Khawarizmi (qui en Latin donne Algorizmi qui a donné algorithme par l’influence du mot arithmos , nombre en grec) qui par son traité a écrit des procédures (ou algorithme) de résolutions d’équations.

Arithmétique : provient du grec arithmos (nombre).

C

Calcul : provient du latin calculus (caillou). À l’origine, un berger se servait de cailloux dans un sac pour compter ses chèvres. On parle aussi de calculs rénaux (qui correspond à des petits cailloux dans les reins).

Cavalière (Perspective cavalière) : On aurait pu croire que cela est eu un lien avec un cheval, il n’en est rien. Un cavalier est un élément de fortification qui s’élève au-dessus d’un autre élément de retranchement, d’où la vue en perspective cavalière.

Chiffre : provient de l’arabe sifr qui désignait d’abord zéro ou vide, en passant par l’italien cifra (prononcer tchi-).

Circonscrit : provient du latin circum (autour) et scribere (écrire)

Compas : provient du latin cum (avec) et passare (le pas)

D

Déca- : provient du grec deka (dix)

Déci- : provient du latin decimus, dixième (même racine que « décimer« , car les romains tuaient s’il y avait une défaite 1/10 de leur armée, ils décimaient leur armée)

Dénominateur : provient du latin denominare (nommer). Le dénominateur donne le nom de la fraction. Par exemple : on parle de cinquième lorsque la fraction a pour dénominateur 5.

Diamètre : provient du grec dia (à travers) et metron (mesure)

Droite : provient du latin Directus (direct)

E

Équation : provient du latin aequatio (égalité)

Équerre : provient du latin exquadrare (équarrir : rendre carré)

Équilatéral : provient du latin aequus (égal) et latus (côté) -> côtés égaux.

F

Facteur : provient du latin factor (créateur). (les facteurs ‘font’ le produit)

Fonction : provient du latin functio (accomplissement, exécution), utilisé en latin par Leibniz puis francisé par lui-même.

Fraction : provient de l’italien fractiones, issu du latin frangere (casser). Les fractions sont des « nombres rompus« .

G

Géographie : provient du grec  (la Terre) et graphein (décrire). On décrit la Terre.

Géométrie : provient du grec (la Terre) et metron (mesure).

Gramme : provient bien du grec  grammê (ligne ou signe écrit) provient d’une déformation du mot latin scrupulum (« scrupule » unité de poids égale au vingt-quatrième de l’once) avec  scripulum qui est un dérivé de scribere. (écrire)

H

Hauteur : provient du latin altus (haut)

Hypoténuse : provient du grec hupateinousa : « se tenant sous »  ; le préfixe hupo signifiant « sous » (même racine que hypotension hypothermie hypoglycémie). L’hypoténuse est vue comme une corde tendue sous les angles non droits d’un triangle rectangle dans le théorème de Pythagore en grec : « En tois orthogôniois trigônois to apo tês tên orthên gônian hupoteinousês pleuras tetragônon ison esti tois apo tôn tên orthên gônian periechousôn pleurôn tetragônois. » (côté sous tendu à l’angle droit)

Hypothèse : provient du grec hypo (sous) et theinai (poser) qui a donné deux significations bien différente :  supposer (en physique et SVT) et  surlequel on pose  (mathématiques)

I

Inscrit : provient du latin in (dans) et scribere (écrire)

Isocèle (triangle): provient du latin iso (même) skelos (jambes). Un triangle dont les deux côtés (jambes) sont égaux.

Intervalle : provient du latin intervallum, de inter (entre) et vallus (l’espace entre deux palissades).

L

Latéral : provient du latin latus (côté)

M

Mathématiques : provient du grec mathema (la connaissance) ou plutôt de son pluriel mathêmata, cela explique pourquoi on dit les mathématiques.

Médiatrice : provient du latin medianus (qui est au milieu)  Dans le sens être à la même distance de… ce qui est une caractéristique des points de la médiatrice par rapport aux extrémités du segment.

Médiane : provient du latin medianus (qui est au milieu). Dans le sens couper en deux parts égales (la médiane coupe un triangle en deux triangles d’aire égale, ou coupe une série statistique ordonnée en deux groupes d’effectifs égaux)

Mètre : provient du grec metron (mesure). Le terme de cette unité date de la révolution française.

Milieu : provient de mi– et lieu.

Moyenne : provient du latin medianus.

Multiplier : provient du latin multum (beaucoup) et plier. Pour multiplier deux nombres, on se servait d’une corde que l’on pliait. Par exemple 2*3, On pliait la corde suivant un écart de 2 unités 3 fois. En dépliant, on obtenait la longueur résultante du produit.

N

Numérateur : provient du latin numerus (nombre)

O

Obtus : provient du latin obtusus (émoussé).

OrdonnéeOrdonnée semblerait être issue d’un texte de Descartes qui parlait de droites « menées d’une manière ordonnée » ainsi que de « lignes droites appliquées par ordre » (ordinatim applicatae) depuis la « ligne coupée » (abscisse)

Orthogonal : provient du grec ortho  (droit) et gonia (angle). Même racine que Orthographe, graphier droit (dans le sens écrire bien)

P

Parallèle : provient du grec para (à côté), allêlôn (l’un l’autre)

Parallélogramme : provient du grec para (à côté), allêlôn (l’un l’autre), grammê (ligne)

Périmètre : provient du grec peri (autour) et metro (mesure). Même racine que périphérique ou périscope.

Perpendiculaire : provient du latin perpendiculum (fil à plomb ou verticale)

Point : provient du latin punctus (piqûre)

Polyèdre : provient du grec polus (beaucoup) et edra (face).

Polygone : provient du grec  polus (beaucoup) et gônia (angle). Les grecs prenaient en compte les angles plutôt que les côtés dans ce genre de figure.

Postulat : provient du latin postulare (demander). Euclide dans ses écrit commence pas faire des demandes (postulats)

Produit : provient du latin producere (amener, conduire à). Dans le sens, où c’est le résultat des facteurs.

Q

Quadrilatère : provient du latin quatuor (quatre) et latus (côté), on parlait aussi de tétragone (4 angles en grec)

R

Racine : provient du latin radix (racine).Le symbole √ dérive de la lettre r utilisée au moyen âge (pour radix : racine). Au 2e siècle on utilisait la lettre L pour latus (côté), car on cherchait la valeur du côté dont le carré avait pour aire le nombre connu.

Rationnel : provient du latin ratio (raison ou rapport).

Rectangle : Provient du latin rectus (droit ou bon) et  angulus (coin, angle) ce qui donne : Angles droits.

Résoudre : provient du latin resolvere (délier)

S

Sécante : provient du latin secare (couper), même origine que sécateur ou intersection.

Section : provient du latin sectio (action de couper), provient de secare (couper).

Segment : provient du latin segmentum (morceau coupé), provient de secare (couper). On parle de segment de droite.

Solution : provient du latin solutio (action de délier, de dissoudre).

Somme : provient du latin summa, partie la plus haute.Dans le sens où l’on empile les choses.

Sommet : provient du latin summa, partie la plus haute.

Soustraction : provient du latin subtrahere, de sub (en-dessous) et trahere (tirer) -> soutirer

Symétrie : provient du grec summetria (juste proportion), de syn (avec) et de metron  ( mesure)

R

Rectangle : provient du Latin Rectus  (droit), signifie donc angle droit. Au moyen-âge on parlait d’Orthogone

T

Tangente : provient du latin tangere (toucher). Dans le sens, où la droite « touche » le cercle en un point.

Tétraèdre : provient du grec tétra (quatre) et edra (face)

Théorème : provient du latin théorêma (que l’on peut contempler, objet d’étude). Même origine que théâtre.

Trapèze : provient du grec trapeza, (La table ou comptoir d’un changeur de monnaie). En italien, on appelait cette table la banca qui a donné banque. Quand un changeur de monnaie trompait ses clients, on lui cassait sa table, banca rupta qui a donné banqueroute.

Triangle : provient du latin tres (trois) et angulus (angle). Les grecs utilisaient le mot trigone (troins angles) ou tripleure (trois côtés)

Trigonométrie : provient du grec tria (trois), gonia (angle) et metron (mesure) : mesure des trois angles.

Troncature/tronquer : provient du latin truncare (amputer, mutiler)

Z

Zéro : provient d’une contraction de l’italien zefiro, issu de l’arabe sifr,(zéro,vide) issu du sanscrit sunya(vide)

5 commentaires

  1. Bonjour,

    bravo pour votre site

    Dans les étymologies pour poly :les grecs avaient trois « pluriels » le singulier, le dual (quand il y en a 2) et le pluriel (donc plus de deux) d’ou le poly d’ou le premier polygone le triangle .

    Cordialement (continuez)

  2. Le mot INTERVALLE est intéressant vu comment les élèves et étudiants le maltraitent :

    Provenç. e!ntreval ; espagn. intervalo ; ital. intervallo ; du lat. intervallum, de inter, entre, et vallus, pieu : proprement, l’espace entre deux palissades.

    1. Le terme mathématique « sinus » et le mot « sinus » (désignant les cavités proches des parois nasales) proviennent de la même origine. Le concept de sinus mathématique remonte au 7e siècle en Inde et il était appelé jyā (ज्या). Les arabes le prononçait cela « jiba ». Un traducteur d’œuvre latino-arabe a confondu « jiba » avec « jaib » qui signifie « cavité » ou « sinus »…. voilà voilà…

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