Catégorie : Enseignant

Mutualisons, partageons et régalons-nous!

L’épilogue d’un début d’une chouette aventure qui démarre enfin!!

Alors pour un rattrapage sur l’histoire, tout démarre chez Claire Lommé une super warrior de collègue de Maths, elle s’est mise en relation avec une centaine de collègues et s’est mise à partager ses ressources, les collègues en ont fait autant, bref, une super banque de ressources à disposition.

J’ai demandé à en faire partie, bah vi quand même c’est chouette, et puis vient la mise en ligne de mes ressources dans son google drive, sauf qu’il est au bord de la saturation et avec des vidéos ça ne l’aurait pas du tout fait….

Je lui propose de passer sur mon serveur, elle accepte, je transfère les 4 Go de données. Et puis je me rends compte que des ressources sont des scans de livre scolaire, donc on a monté une petite équipe de fou-furieux pour trier tout ça :

Claire Lommé, Claude Fey, Joan Riguet, Mickaël Noel et Richard Cauche.

Des noms que vous reconnaîtrez, car certains ont déjà partagé des ressources ici. 🙂

Bref, après 3 jours de tri intensifs, à se tirer les cheveux, à se faire des blagues, à citer Kaamelott, les tontons flingueurs, l’ensemble est organisé.

Donc comment ça marche tout ça?

Il faut aller ici, pour accéder aux ressources

Si vous voyez des ressources qui ne devraient pas y être, (problème de droit d’auteur) c’est qu’elles sont passées au travers de notre tri, merci de nous le dire, on l’enlèvera de suite.

Bref, régalez-vous!!

Et si vous souhaitez donner votre pierre à l’édifice, c’est simple. Il faut le déposer sur le DEPOT.

C’est par ici que ça se passe.

On triera ensuite pour le mettre dans l’espace PUBLIC. On souhaite éviter les fausses manip’ c’est pour ça que vous en pourrez pas les mettre directement dans le dépôt PUBLIC.

Vous retrouverez les accès sur la gauche!

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En tout cas, merci à l’équipe de fous!

Claire Lommé, Claude Fey, Joan Riguet, Mickaël Noel et Richard Cauche.

Merci encore Claire pour ta confiance!

 

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Le numérique dans l’Education Nationale

Je reviens d’une formation pour les RUPN, pour les non-connaisseurs ce sont les Responsables des Usages Pédagogiques pour le Numérique.

Cette formation en plus de rencontrer des têtes que je ne connaissais que par internet, a mis en exergue la grande problématique du Numérique, cette transition qui est train de se dérouler au sein de l’Education Nationale.

Côté communication, sous-entendre pub auprès du grand public, le numérique c’est le top, tout est plus simple et répond à de grandes problématiques que l’école du livre (par opposition à l’école du numérique) connaît. Je ne saurais que trop parler de la différenciation, le poids du cartable, le suivi, la communication instantanée, l’accès à d’autres types de médias, classe inversée….

Tout ça, chers parents, collègues, c’est vrai. Le numérique, c’est chouette !

C’est un univers à découvrir pour nous, enseignants, les applications sont nombreuses, et on n’a pas fini d’explorer ce nouveau territoire encore vierge.

Lors de cette formation, on a découvert justement ces pratiques, les formateurs, qui devaient nous former à former nos collègues sur le numérique, se sont cassé le nez sur un mur, le mur de la crainte. La crainte de la réaction de nos collègues qui poseront les questions légitimes auxquelles nous n’auront pas de réponses… Celles des moyens dans les établissements, celles de l’accès au numérique dans les familles…

Il est vrai qu’en tant que RUPN, on se trouve un peu pris entre deux feux, celui de la hiérarchie « vous êtes formateur, vous devez former vos collègues, c’est votre mission », celui de nos collègues qui poseront ces questions…

  • Peut-on exiger des travaux en ligne à faire chez soi ?
  • Si un parent refuse que son enfant aille sur l’ordinateur lorsqu’il n’est pas présent avec lui, et quand il travaille tard peut-on exiger un devoir numérique à l’enfant?
  • Si des parents n’ont pas les moyens d’avoir accès au numérique ?

Et j’en passe !

A y penser, on se retrouve un peu, 50 ans en arrière lors de l’apparition des calculatrices dans l’enseignement. Le même premier argument qu’aujourd’hui faisait place dans le débat : l’inégalité des moyens des familles pour avoir cet équipement.

Le marché des calculatrices scolaires étant concurrentiel, le prix a baissé et maintenant il est naturel de demander 7€ de dépense aux familles (voir même plus : règle, équerre, compas, crayon à papier, rapporteur…)

Ensuite, s’est posé la question de savoir quand donner l’accès à cette calculatrice dans le parcours de l’élève. Et c’est la distinction aujourd’hui entre ces deux bouleversements de l’Education Nationale.

Cette question, nous ne nous la posons pas pour les ordinateurs « parce qu’ils (les élèves) sont nés avec ». Cependant savent-ils l’utiliser correctement, les parents ne donnent-ils pas accès trop vite à cet outil ?

C’est là, la différence fondamentale qu’il y a entre l’apparition de la calculatrice et l’accès à l’ordinateur (au sens d’accès à internet). L’utilisation de la calculatrice a été initié par l’école, celui de l’internet par les « familles ».

L’école doit donc former à ce nouveau média alors que la majorité des élèves a déjà profité des outils, et possède des us et coutumes biaisés par une utilisation souvent sociale (facebook) et non utile ou pratique comme nous l’avons connu.

On se retrouve donc confronté à une forte de demande institutionnelle pour former les élèves à un nouvel usage des Tices parce qu’ils y ont déjà accès pour la plupart d’entre eux…. Et une autre pression pour laquelle l’école doit rester égalitaire et donc faire face au manque de moyens des familles qui ne peuvent se payer ces outils.

Les conseils généraux se sont lancé dans l’équipement des collèges, mais sans doute avec du retard, et l’argent à débourser est colossal.

Là où en plus une calculatrice peut durer 10 à 20 ans, l’ordinateur ou la tablette dure souvent bien moins longtemps avec un coût de maintenance prohibitif.

Cette période transitoire durera sans doute quelques années comme pour la calculatrice. Maintenant reste à savoir si on prendra le choix du BYOD (Bring Your Own Device) ou de l’équipement à 100% des élèves par le collège ou une autre voie.

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Nosdevoirs.fr ou l’art de ne pas faire ses devoirs….

nosdevoirsVoilà, un site, qui promet de l’entraide face aux difficultés en mathématiques. Cette entraide est donnée par une communauté d’élèves, professeurs, parents pour toute personne posant une question.

Sur le papier, ça parait trop beau, hein? Et bien laissez-moi vous raconter une petite (grosse) mésaventure.

Comme d’habitude, je veille aux grains sur le net, à la recherche des professeurs qui donnent les solutions des problèmes DUDU à leurs élèves sur internet, je leur demande expressément de ne pas les diffuser, sur toutes les demandes que j’ai formulées, les enseignants ont obtempéré et je les en remercie.

Ils ont été sensibles sur le fait que, Julien et moi, on propose des vidéos aux enseignants, mais si personne ne peut les utiliser parce que les réponses sont sur le net et bien la seule solution sera de ne pas diffuser les problèmes publiquement…

Bref, par respect, tous les enseignants ont réagi positivement, dans un sens, je ne leur en veux pas, ils ne se sont pas, pour la plupart, rendu compte des conséquences que cela pouvait avoir.

Mais voilà quelques mois, voilà une recherche qui pointe vers ce site.

 

nosdevoir

Ci-dessous le pdf qui est sur le site :

Voir en plein écran

Rhô, on confondrait « aider un élève » et « donner les réponses »!!

Ni une, ni deux, je me suis inscrit sur le site pour voir qui était cet individu qui s’amusait à donner les réponses.

J’avoue, j’ai associé son comportement à celui d’un idiot, car il n’aidait pas les élèves, voici sa réponse (eh oui, je n’ai pas assez de points pour revoir la conversation, oui tout se monétise en points sur nosdevoirs.fr)

trudelmichelMais qui est ce Trudel Michel? Me direz-vous!

Et bien ce cher monsieur est un enseignant à la retraite, et pour pourrir ses collègues encore actifs, et bien il s’amuse à saboter les devoirs à la maison tel un vaillant soldat qui se réjouit d’une quête car il n’a rien d’autres à faire….

Pour preuve, ce pdf issu d’un école de polytechnique de Laval où le nom de cher monsieur apparaît.

Voir en plein écran

Alors l’idée de ce cher homme, c’est que c’est idiot de donner des devoirs à la maison car soit l’élève sait, soit il ne sait pas…. blablabla. Un beau jugement de valeurs sur ceux qui ne pensent pas comme lui, mais bon….

Mon cher petit Michel, sais-tu seulement à quoi sert un devoir maison? T’es-tu posé la question?

  • Il sert à  l’élève pour qu’il puisse se poser des questions sur ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas, et qu’il pose des questions « utiles » à l’enseignant. Ainsi il devient acteur de son enseignement.
  • Il permet à l’élève de chercher des informations qui s’inscrit dans un processus de résolution, qui dit processus de résolution ne dit pas copiage, puisque là l’élève sera incapable de reproduire ce qu’il a copié dans un autre exercice car il n’aura rien compris, et cela va leurrer l’enseignant qui croit que l’élève sait. Donc l’enseignant ne pourra pas l’aider. Bref, une belle idiotie que de donner les réponses à copier.
  • Enfin peut-être croiras-tu que les devoirs à la maison sont notés, et bien oui, la plupart du temps (loin de moi de vouloir généraliser mon expérience de professeur à tous) dans l’investissement et non pour sa résolution en elle-même. Un élève qui n’a pas réussi, mais a posé moult questions lors du délai que je donnais pour ce DM, a autant de points qu’un autre qui a réussi, car il s’implique, il pose des questions pour comprendre, c’est que tout enseignant cherche à produire chez les élèves : les rendre acteurs et non passifs.
  • Et puis certains ne notent pas les devoirs mais cherchent aussi à ce que les élèves se posent les questions…

Bref, je te vois bien te réjouir d’avoir

autant de notoriété sur ce site,

avec autant de points sur nosdevoirs….

Navrant que tes occupations de retraité se limite à pourrir le travail d’autrui.

Bisou

 

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