Catégorie : Enseignant

Mais « J’aime bien mon métier… »

copie de plage3Ça y est, les vacances se terminent, il est l’heure pour moi de raccrocher un peu le blog! Ca me démangeait, mais je savais ni par où ni sur quoi commencer. En fait j’ai envie parler un peu de la perception qu’ont  les autres de nous. Si votre première question est de savoir qui sont les autres, et bien tout simplement ce sont ceux qui ne sont pas enseignants.

Le hasard des vacances, on fait des rencontres, et quand la question fatidique arrive : « Tu fais quoi? »  et que dans notre réponse « Je suis enseignant. » On retrouve à travers le regard de l’autre, un brin de condescendance agrémenté d’un « Ahhhh » et un petit blanc dans la conversation.

 

La vision qu’a la société de l’enseignant (et je parle de l’enseignant du second degré, car je pense que les professeurs des écoles sont encore assez préservés), s’est dégradée dit-on. Pourquoi?

 

Le temps de travail

Le temps hebdomadaire de travail supplémentaire

Difficile de faire comprendre qu’arrivé chez soi le soir, pour nous, le travail continue, rarement on se permet de regarder la télévision le soir… Inimaginable pour un non-initié à l’enseignement.

A ce premier argument, généralement, on nous tend le « vous avez les vacances« . Et paf, bande de fainéants….

education-gouv-frAlors, à ce moment, je parle de diverses enquêtes qui montrent que l’on travaille sans doute plus de 35 h / semaine, généralement en moyenne 40 h /semaine (qui dit moyenne, dit que certains en font même plus)

voir ici

et encore certaines plus récentes noircissent le tableau avec un quota de 41h/ semaine. (Cette dernière augmentation peut s’expliquer par l’introduction du socle commun de connaissance qui malgré son bon côté, a alourdi la charge de travail)

voir ici ou mieux ici

donc à chaque période (7 semaines -> 7*5 = 35h), nous faisons une semaine de plus avec ces 5h supplémentaires hebdomadaires.

Sur nos 36 semaines, nous travaillons en conséquence 5 semaines de plus, soit 41 semaines.

 

Certes il reste pour l’instant 6 semaines de plus par rapport à un travailleur non-enseignant.

 

Pendant nos vacances, on travaille!

Toujours selon ces enquêtes, ajoutons à cela qu’en moyenne, un enseignant travaillera 3  à 4 jours pendant les vacances scolaires (sauf celles d’été).

Soit de 12 à 16 jours travaillés en plus dans l’année.

Arrondissons donc à 2 semaines de travail pendant les vacances.

Il ne reste que 4 semaines de différence : on est sommes toutes déjà très loin du fameux argument : «  Maaaiiiiisss vous avez les 2 mois de vacances et toutes les petites vacances….. »

Certes, on a plus de jours de repos, je l’avoue 4 semaines de plus!

Attendons la suite…..

Le salaire

Alors voyons à combien nous commençons.

A peu près à 1750€ par mois en moyenne (en fait c’est moins, mais on augmente deux fois assez rapidement pour aller à l’échelon 3)

Pour faire une simulation choisissez (certifié et échelon 3) ici.

Ce qui fait un total de 21000€ / an avec un bagage de BAC+5.

Alors à titre de comparaison, il suffit d’aller ici, pour voir ce qu’un BAC+5 en poche peut gagner, j’ai vu au minimum des écart de 4000€/an soit plus de 2 mois de salaire.

Cela vaut-il nos 4 semaines non travaillées?

Qui parle du 13e mois?

Avons-nous un 13e mois? Pour sûr non! Donc aux 2 mois de salaires déjà perdu, s’ajoute ce 3e mois non perçu. Zut!

Quoi ? Prime d’intéressement?

Bien entendu, en tant que fonctionnaire, nous n’avons pas ce genre de prime, non plus.

 

Évolution de carrière?

L’évolution de carrière ne se produit que par les inspections qui en moyenne ne se font que tous les 5 ans, mais certains peu chanceux n’ont pas été inspectés depuis 10 voir même 15 ans.

La pression?

Marrant quand on parle de pression, cela fait toujours sourire…

Un professeur de mathématiques a en charge en moyenne 130 à 150 élèves par an.Notre discipline est pour beaucoup de filières très importante, du moins le bagage du collégien reste très important (au moins jusqu’à la 4e) pour la suite.

C’est alors que doit se conjuguer la gestion d’un groupe classe, et le soutien à fournir individuellement à tous les élèves. Pour beaucoup d’enseignants, on a cœur à ce que les élèves réussissent parfois en les motivant parfois en les grondant (comme le ferait des parents).

On s’inquiète, on s’interroge, on teste, on parle entre nous pour aider notre Téo (prénom d’emprunt) qui est dans la voie du décrochage, comment les plus rapides peuvent-ils aller plus loin alors que d’autres trainent?

lemondePour rire, je disais qu’on avait pas un patron mais 60 patrons par classe, car oui les parents restent présents (heureusement pour beaucoup  sont attentifs au cursus de leurs enfants) et pour certains d’entre eux, ils attendent des résultats. Normal, je dirais.

Déjà l’année dernière, j’ai reçu 3 lettres de parents qui réfutaient certaines de mes sanctions et un parent qui refusait systématiquement toutes les sanctions de mes confrères et de moi-même le professeur principal (15 sanctions).

D’autres s’interrogeaient sur les résultats faibles de leurs enfants, « ça vient du cours, c’est pas possible », ce à quoi on pouvait répondre « Et si votre enfant se mettait au travail tout simplement? ».

Je ne parle pas des nombreuses menaces que notre chère principale du collège a su nous épargner.

Parler de coopération entre parents et professeurs cela semble tellement évident, mais il y a toujours 2-3 parents par classe qui ne fonctionnent pas comme cela, et désavouent notre autorité, notre compétence, notre connaissance de leur enfant dans le collège. Oui, un enfant chez lui et le même au collège n’a pas le même comportement. L’interaction avec ses pairs modifie son attitude.

J’ai souvenir d’un collègue des SVT qui avait préparé une dissection, il avait reçu la lettre du mère choquée qui montrait sa désapprobation de tuer des animaux (même s’ils étaient déjà morts, mais passons…) et qui lui avait indiqué des articles d’un blog qui conseillait de ne pas faire de dissection , http://www.magicmaman.com/, j’ai souri car les IPR conseillent fortement d’en faire, qui doit-on écouter?

 

On dira que notre métier c’est du social, sans doute…. Moi j’aime bien, mais j’avoue que parfois ça me fatigue beaucoup. C’est de l’énergie perdue à la discussion, aux désamorçages des conflits qui pourrait être utilisé à du travail scolaire pour accompagner l’enfant.

 

Bilan

Pour rien au monde je ne changerai de métier, je l’ai choisi, comme beaucoup par vocation, car au vu de la désaffection du métier, autant dire que ceux qui y entrent sont des combattants.

Je ne dis pas aussi que nous sommes à plaindre, oula pas du tout! Juste que tout simplement nous travaillons comme tout le monde, pas plus, pas moins.

 

Il faut voir les résultats au concours, cela fait 5 ans qu’un tiers de postes à pourvoir en mathématiques ne sont pas pourvus, soit 400 postes chaque année, ce qui fait 2000 postes non pourvus et ce malgré le double concours organisé par le gouvernement. (voir en fin d’article)

 

Normal! je dirai, à études comparables, les banques attirent plus les matheux, le salaire y est très alléchant.

Pour rien au monde je changerai, cette mission, quoique salie par les médias (MERCI LES MEDIAS!), me semble la plus noble (avis quelque peu partial, je l’avoue ), celle d’éveiller ce qui sera le futur de notre pays, la nouvelle génération.

J’ajouterai  une réflexion d’une amie :

 Bizarre, non? Personne ne veut de ce métier de fainéant.

Et je terminerai par l’extrait d’un article sur de franceinfo :

Par ailleurs, tout le monde croit connaître l’école pour la simple raison que tout le monde est allé à l’école ! Beaucoup croient connaître le métier d’enseignant sous prétexte que la belle-mère du voisin de ma cousine a un ami qui est prof et tu verrais le phénomène, il est toujours en arrêt maladie, il bosse 15 heures par semaine et part en vacances tout le temps ! La vérité c’est que pour connaître l’école il faut la fréquenter au quotidien, pour connaître le métier de prof il faut l’avoir exercé ! On reproche souvent aux enseignants de ne pas connaître le monde de l’entreprise (« toujours le même vieux débat « entre soi », des enseignants complètement vissés dans leur univers et qui n’en sortent pas »), mais quel paradoxe, quelle ironie de constater que tout le monde semble savoir parfaitement ce qu’est le métier de prof, ce qu’est enseigner, sans avoir la plupart du temps mis les pieds dans une classe depuis l’enfance ! Bref, les profs ne connaissent pas la vraie vie, mais tout le monde connaît la vie des profs… Donc quand les profs s’expriment, n’importe qui peut leur dire qu’ils ont tort et qu’il faut arrêter de se plaindre.

source http://www.lexpress.fr/education/infographie-mathematiques-anglais-les-disciplines-qui-n-attirent-plus-les-profs_1269176.html source http://www.lexpress.fr/education/infographie-mathematiques-anglais-les-disciplines-qui-n-attirent-plus-les-profs_1269176.html

 

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La titularisation d’un stagiaire : un choix pas si facile…

Prologue à l’article :

Cet article n’a pas vocation à décrire la situation des professeurs stagiaires mais de se mettre du point de vue des professeurs tuteurs qui connaissent des difficultés d’accompagnement. Bien entendu, être professeur stagiaire est compliqué, qui demande beaucoup d’investissement et on peut se noyer face à la charge de travail (écrit à faire, cours à préparer, de multiples questions) Ce qui fait un bon stagiaire, ce n’est pas un prof qui réussit, mais un professeur qui se questionne, si vous vous trompez sachez qu’on se plante encore avec 15 ans dé métier, le tout c’est d’analyser rétrospectivement sa pratique.

Ainsi cet article comme dit précédemment prend le parti du professeur tuteur.

*Toute ressemblance à une situation réelle ne saurait être voulue. Je m’appuie sur quelques témoignages de tuteurs ayant eu des difficultés avec leurs stagiaires que j’ai eu ces dernières années. Cette réflexion a juste pour but de mettre en exergue le fonctionnement complexe de validation et d’accompagnement d’un enseignant stagiaire.

Enfin cet article a 10 ans, donc ma pensée a évolué depuis. Bref …

La fin d’année se profile déjà, les hormones chatouillent les élèves de 4e et 3e, le climat est moins propice au travail, le rythme ralenti.

Alors que le brevet arrive à grands pas, nous, on a envie d’aller plus vite, plus en profondeur, difficile casse-tête!

Vient aussi l’heure des bilans, l’année s’est-elle bien passée? La relation avec nos classes a-t-elle été productive? Comme un rituel, je fournirai un petit questionnaire anonyme pour savoir ce qu’ils ont aimé, les accroches, les projets et aussi la fameuse question  » As-tu triché, si oui, comment? » (c’était une ancienne collègue de physique qui faisait ça, elle avait eu quelques retours affirmatifs et donc elle a su corriger cela… J’ai trouvé l’idée intéressante.)

choix

Le Bilan

Vient aussi l’heure du Bilan (avec un grand B) pour les collègues stagiaires de cette année, de moins en moins nombreux en maths malheureusement, avec cela 3 choix : la validation, le doublement et enfin la radiation.

Quand ça se passe super bien ou du moins quand au moins il y a une écoute ou des initiatives prises par le stagiaire, je me dis que le rôle de tuteur doit être excellent, quoique prenant en temps et le choix final relativement facile. On sent quand un stagiaire a la fibre pour être enseignant : essayer : de capter l’attention, maîtriser la transmission du savoir pour tous,différencier, laisser de l’autonomie, se remettre en cause, mais en tout cas essayer….

Mais quand le stagiaire n’écoute pas vraiment ce qu’on dit, quand il y a des mensonges pour donner le change quitte à se dédouaner sur autrui , quand il n’y a aucune remise en question et quelques retards inexcusables,  quel choix prendre face à ça ?(faits vécus)

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Là où avec fougue, il y a quelques années j’aurais proposé la radiation! Là, je me ravise. Le concours du CAPES est relativement difficile, c’est une vocation, un choix de vie, humainement radier un stagiaire, c’est provoquer un chamboulement que l’on doit préparer avec luiMais face à un déni, aucune préparation à cela n’est possible. La question est là : Que faire? Il s’agit aussi d’être humain…

evolution

Et puis une année supplémentaire, peut aussi permettre à l’individu de changer complètement et de se défaire d’une réputation (celle auprès des parents ou élèves quand elle n’est pas à piquer des vers), mais c’est aussi prendre le risque de pénaliser une autre cohorte d’élèves, car oui en bon prof de maths, on influence 135 élèves en moyenne par an. Alors que faire?

On parle d’autonomie chez les élèves, mais c’est aussi ce qu’on demande aux stagiaires. Au début d’année, c »est difficile en tant que collègue ou tuteur, de ne pas donner ses cours etc…. Car on le voit comme un petit oisillon un peu perdu,  on repense à nos galères que l’on a connues. Et puis quand on donne du contenu à ses collègues pourquoi ne pas en donner aussi au stagiaire?

loupe

Mais là peut survenir un autre problème : Que faire quand on donne du contenu, et que ce dernier ne se  l’approprie pas, ne se  pose pas de questions sur le « pourquoi? », « comment? », « que dire? » ? Donner du contenu ne force pas à chercher, fouiner, tester, se corriger et re-tester : ce qu’on attend d’un enseignant tout simplement. C’est un équilibre à trouver, donner des exemples, mais faire en sorte que le stagiaire s’approprie le contenu, le questionne.

Bien entendu, les stagiaires savent sur quoi ils seront évalués,  on est donc en droit d’attendre des prises d’initiatives que ce soit des demandes de conseils ou des réflexions ouvertes auprès de ses pairs.

3 personnes sont impliquées dans la validation du stagiaire.

Le chef d’établissement doit faire un rapport pour mettre en exergue l’implication de l’enseignant-stagiaire, sa ponctualité, le travail en équipe, son aura auprès des élèves, l’agenda. Des faits qu’un inspecteur ne peut voir en classe en 1 séance.

Le tuteur, lui, fait un rapport sur l’évolution de la réflexion pédagogique  et didactique que le stagiaire mène. Oui, on ne demande pas au stagiaire d’être parfait (ce serait idiot de penser le contraire!), mais au moins qu’il sache se poser des questions (chose qu’il fera toute sa carrière), et qu’il aille de l’avant en testant…  Il permet aussi à l’inspecteur de mettre en relief son regard.

Je me rappelle de mon inspection où 15 élèves sur 24 n’avaient pas fait leurs exercices le jour de l’inspection, c’était la première fois que cela arrivait! Dans le stress, la séance d’avant je n’ai pas marqué les exercices à faire au tableau…. J’avais donc pris 15 carnets et je les avais sermonné avec véhémence. Mon tuteur présent lors de l’inspection, avait glissé à l’inspectrice que je n’étais pas dans mon état habituel, très stressé.

L’inspecteur, lui, est avant tout un supérieur hiérarchique, et faisant figure d’autorité concernant l’aspect pédagogique et didactique de notre profession. Il est « l’expert » et doit aussi juger la pertinence de notre travail, de notre séance et notre progression globale.

Le rôle du tuteur est sans doute le plus difficile car on est juge et parti, on doit aider notre stagiaire mais en même temps à la fin de l’année, on doit écrire un rapport qui aura une place prépondérante dans la validation de ce dernier. Tâche ardue et difficile, c’est avant tout un pari sur l’avenir… Et les quelques tuteurs que je connais redoutent le rapport qu’ils doivent faire. Difficile de se sentir juste et droit.

Cette année, ce sera sans doute un choix difficile pour certains stagiaires

et heureusement plus facile pour d’autres.

Dans ma promotion, nous étions tous validés,

sauf  pour 3 personnes : 2 redoublements et une radiation

(reconnue par le stagiaire et préparée tout au long de l’année.)

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Annales des oraux du CAPES de mathématiques (2006)

http://nancypena.canalblog.com/
http://nancypena.canalblog.com

 Cela faisait pas mal de temps que j’y pensais….

 

Je mets à disposition, ici en visualisation, des exposés de CAPES que j’avais fait avec mon frangin (Julien Durand). Et oui, on a passé ensemble le CAPES!

Ils sont disponibles en version éditables (doc ou odt) là.

Des coquilles existent car à l’époque, ils nous manquaient du temps pour peaufiner les exposés. Le temps me manque également pour les relire et les corriger.

Ils sont sous licence CC-BY-SA.

En espérant que la liste des oraux n’ait pas trop changé.

Les exposés se réfèrent à la session 2006.

Bon téléchargement!

 

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Le planet-educalibre change de main

gnulogoUn changement

Le planet-educalibre auquel je prends part par l’ajout régulier d’articles concernant mes expérimentations et mes réflexions connait quelques péripéties. Cyrille Borne, un prof de maths en lycée agricole, a créé ce projet, pensant rapidement que le site connaîtrait une certaine célébrité.

Un peu mégalo, l’homme n’en est pas moins intéressant, réguliers et approfondis sont ses articles. Certains d’eux parlent plus de ses passions, d’autres de l’éducation.

Il cherchait jusqu’à peu un repreneur, j’ai donc accepté de reprendre le flambeau, on verra bien ce qu’il en ressortira.

Cyrille Borne ne reste pas loin, puisqu’il a  accepté de venir en aide s’il le pouvait en cas de problème.

Ma première idée a été de créer un blog relatif au planet pour permettre aux enseignants qui n’ont pas de blog de créer des articles pour le planet. C’est un manque certain dont on ne pouvait se passer. C’est chose faite. A l’heure actuelle, 2 enseignants sont déjà inscrits.

Un article par Frédéric Piou est en cours d’écriture.

Une autre enseignante sur les dys m’a promis d’y participer (soit par la création d’un blog rattaché au planet soit par l’inscription au blog, elle n’a pas encore fait son choix).

Pourquoi ce planet?

Le premier mot qui me viendrait : Partager.

Partager pour se confronter aux autres, partager pour diffuser des idées, partager pour « aller plus loin », partager pour échanger.

Bien entendu des efforts sont fait par les institutions (académie de Nantes met en plance un service de blog) ou de gros sites (Eduscol), mais souvent quand on commence à vouloir diffuser, on a envie d’avoir son espace que l’on gère comme on souhaite, son blog à soi.

Le planet, lui, n’ôte pas cette possibilité.

Il suffit juste d’ajouter son flux RSS (avec articles complets) pour y être intégré.

Je n’exclus pas d’autres ajouts comme des sections dans le planet,l’ajout de modérateurs. D’autres idées viendront sûrement.

 

Si d’autres personnes de l’éducation veulent participer à ce projet, elles sont  bienvenues.

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Logiciel de Mindmapping

Voilà j’ai mis en place sur le serveur de Mathix.org, un espace de mind mapping ou en français de carte heuristique de David Richard (que j’ai récupéré ici ) :

Les fameux schémas qui permettent de structurer la pensée, utile pour soi et parfois les dys peuvent s’approprier efficacement ce genre d’outils.

blankPourquoi?

Tout simplement qu’il permet d’ordonner les pensées dans un ordre précis, en mathématiques, par exemple pour les démonstrations à plusieurs pas, il peut être utilisé pour éviter que les conditions d’un premier théorème ne se mélangent à la conclusion du second etc.

Les schémas démonstratifs sont des pistes pour ordonner la pensée déductive des élèves, palliant les problèmes d’orthographes et surtout de grammaires.

 

L’espace est ici

Le « logiciel » est sous licence GPL3 et son utilisation sous mathix.org est libre.

source : https://github.com/drichard/mindmaps

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Une petite révolution numérique : la caméra document

blankUne petite révolution technologique vient de poindre le bout de son nez au collège.

Le secrétaire afin d’utiliser l’intégralité de la subvention allouée aux technologies numériques du Conseil Général, a commandé 3 caméras document.

Ce sont des caméra type webcam qui sont fixée sur un pied semi-rigide, elle permette de filmer des documents et de les projeter via un vidéo-projecteur.

 

Le secrétaire pensait dans son initiative que ce soit les professeurs des SVT et de physique-chimie qui les utilisent pour filmer leurs expériences.

Mais malheureusement, j’en ai pris une…. puis une deuxième pour les mathématiques du collège.

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Un bref descriptif de la caméra

La caméra est légère et se transporte dans une sacoche, du type celle d’un ordinateur portable mais plus petite.

Cette caméra se branche soit via usb, à un ordinateur, soit directement sur un vidéo-projecteur.

Les deux montages sont donc :

  1. caméra -> vidéoprojecteur
  2. caméra -> ordinateur -> vidéoprojecteur

Les fonctions natives de la caméra (sans avoir besoin de l’ordinateur) :

  • freeze : on « fixe » l’image que l’on souhaite
  • zoom
  • captures d’images successives et visionnement de celles-ci a posteriori.

 

L’utilisation choisie est celle où la caméra est directement branchée sur le vidéoprojecteur. (avec moins d’intermédiaires numériques, moins de problèmes).

Les qualités pédagogiques de l’appareil? Pourquoi c’est bien d’en avoir une?

Qui n’a jamais râlé devant les cahiers déplorables des élèves?

Qui n’a pas grondé des élèves pour qu’ils soignent leurs écritures?blank

A chaque cours, je fais une activité mentale de 10 minutes ( 5 questions posées, que ce soit des notions vues ou des prémices d’une notion nouvelle), pendant celle-ci je regarde les exercices que les élèves avaient à faire dans leurs classeurs (ou cahiers en 5e). J’en sélectionne en ayant pour critères :

  1. des erreurs productives ( pour un travail sur l’erreur)
  2. une qualité de rédaction (qu’elle soit bonne ou désastreuse)
Une fois, l’activité mentale passée, on visionne les productions d’élèves. Il suffit de passer la feuille sous la caméra, d’appuyer sur freeze et on rend l’exercice à l’élève pour qu’il puisse corriger. Ou sinon, on corrige nous-même directement sur la feuille.
Trois avantages :
  • Gain de temps : pas de besoin de réécrire la proposition de l’élève au tableau.
  • Travail sur l’erreur très productif.
  • Une pression sur la propreté : le jugement des pairs sur l’état de la copie est plus efficace que celui de l’enseignant.

Le temps gagné à l’écriture au tableau est utilisé en menant un débat sur la résolution d’exercice proposé par l’élève.

 

L’explication à la classe entière

Qui n’a pas fait une explication en montrant des éléments d’une figure du livre à une table et a refait cela 10 fois dans la classe car tous les élèves étaient bloqués au même endroit et qu’une explication en classe entière ne pouvait se faire faute d’un livre numérique?

Un autre gros avantage, si l’on souhaite travailler par exemple sur les codages d’une figure (th de la droite des milieux par exemple), et bien on projete l’exercice au tableau :

  • on écrit sur le tableau pour entourer les éléments
  • on les montre
  • on explique en s’appuyant sur la figure. 

Ce qui est valable pour nous l’est pour les élèves, si un élève doit expliquer sa démarche il peut le faire à l’aide de la caméra.

La manipulation d’objects

Et là, encore un grand avantage!

Je suis actuellement sur l’addition-soustraction des nombres relatifs, j’ai tenté une nouvelle approche par les jetons.

J’ai également acheté un jeu de go (parce que j’aime bien ce jeu), j’ai utilisé les jetons pour ce cours.

La manipulation des jetons s’est faite via la caméra, puis j’en ai donné aux élèves pour qu’ils les manipulent. Mais j’ai pu faire mes explications à tout le monde.

Quand bien même les outils de tableau sont peu pratiques pour des petits 6e ou 5e, ils peuvent aussi utiliser la caméra en faisant le dessin sur une feuille avec leurs outils.

 

En brefblank

J’ai utilisé la caméra à quasiment tous mes cours depuis 1 semaine, j’ai conquis mes autres collègues de mathématiques rapidement, elles aussi, la veulent dans leurs cours, au point qu’on envisage de les acheter sur les crédit pédagogiques (il faudra par contre convaincre l’intendance qui rechine parfois à satisfaire nos commandes tel Picsou)

Un enseignant d’histoire-géographie envisage une utilisation intensive de celle-ci au point comme moi, d’envisager un achat personnel ; oui, la caméra, dans les premiers prix, coûte 80€….

(edit : j’ai eu des remontées d’informations comme quoi des caméras existaient à 49€, mais celles-ci sont sans lumière)

 

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Le travail du soir? Espoir?

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Un petit jeu de mot sur une petite polémique du travail du soir au collège.

La polémique est constante et dure et dure encore …. Doit-on mettre en place une heure en fin de journée collège pour permettre aux élèves de faire leurs devoirs du soir ou les laisser les faire comme par tradition chez eux?

J’avoue en première instance, j’étais convaincu qu’il faille garder cette tradition, pour que les élèves aient le goût du travail et assument leurs rôles d’élèves à savoir apprendre et faire des exercices. Pour moi, le danger que représentait « les devoirs du soir » au collège était, entre autres, le non-apprentissage des leçons.

Avec sourire, on imagine forcément un élève entrant chez lui, posant rapidement son sac, la maman disant « T’as fait tes devoirs? » et le gamin de répondre « oui oui j’ai fait ça au collège« , pas de vérification de la part des parents. Bref, laresponsabilisation des parents…. Si leur enfant n’a pas appris c’est la faute au collège et plus de l’enfant.

Pourquoi j’ai changé d’avis?

Gardons-nous bien de cela, je ne dis pas que les devoirs du soir au collège sont la panacée. Mais…

J’avertis, je vais tomber dans le stéréotype exprès, parfois c’est en exagérant que l’on perçoit les limites et qualités d’un fonctionnement.

Je nommerais deux catégories de parents, les favorisés et les dé-favorisés.

  • Les favorisés possèdent un accès à la culture instantané, et possèdent le temps de s’occuper de leur enfant le soir (les horaires de travail sont classiques : environ 9h-18h)
  • Les défavorisés possèdent un accès à la culture plus limité, et les contraintes du travail les empêchent de s’occuper de leur enfant le soir. (les horaires décalés, ou de nuit …)

Bien entendu, se limiter à cela, n’a pas de sens, c’est même réducteur, j’en ai conscience, mais comme je le dis, j’exagère exprès pour pousser la réflexion.

D’expérience, les élèves ayant des problèmes d’apprentissage sont soit laissés en autonomie le soir pour les devoirs, soit les parents n’arrivent plus à aider leur enfant (niveau requis trop élevé)

Nous affirmons que l’école est un ascenseur social, il permet d’élever les élèves dans la connaissance afin qu’il s’intègre dans la société, et on espère réduire l’écart des niveaux  de culture au sein du groupe d’individus (dans le sens des connaissances, non des croyances) .

Alors demander à des élèves de faire les devoirs chez eux le soir, quel problème cela pose-t-il?

Les parents dits « favorisés » pourront aider les élèves alors que même les moyens offerts par la famille auront pu aider seul l’enfant.

L’enfant issu du milieu défavorisé, lui, n’aura pas d’aide de la part de ses parents, et son milieu ne permettra pas qu’il s’en sorte dans de bonnes conditions.

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Faire les devoirs du soir au collège, permet de mettre les enfants dans la même posture de réussite : une école égalitaire.

Bien entendu, l’égalité des chances, ce n’est pas empêcher l’épanouissement des meilleurs pour se rallier au plus faible.

 

 

 

Comme disait A. Lepage

L’égalité des chances, c’est mettre un lièvre et une tortue sur la même ligne de départ.

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Les élèves ayant des capacités de travail accrues s’en sortiront toujours plus que les élèves ayant des difficultés, mais au moins l’environnement ne sera pas handicapant et c’est le principal, non?

Bien entendu croire que l’on hissera au même niveau les élèves venant de tous les milieux est un leurre, 75% de l’éducation est faite par les parents, les stimuli favorisant la curiosité, la soif d’apprendre, de comprendre les choses, d’apprécier la culture, sont du fait des parents, nous, enseignants, n’agissons que  sur une partie infime, déjà parce que nous les voyons moins longtemps et que nous ne sommes pas le référent principal de ces enfants.

Faire les devoirs du soir au collège c’est laisser l’opportunité aux élèves d’un même accès à la connaissance, par la présence d’un adulte érudit.

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Techniquement cela suppose que les cours soient aménagés autrement, surtout pour les collèges ruraux qui sont soumis à la règle des transports,

Augmenter l’amplitude horaire, est-elle une solution? J’avoue là, que je n’en sais rien car pour des élèves de 6eme, une journée de 9h à 17h chez moi, cela correspond à partir de chez eux avant 8h et revenir après 18h.

Agrandir cette amplitude pour permettre le travail du soir au collège est-elle vraiment, dans ce cas, un choix pertinent?

 Et vous? Vous en pensez quoi?

 Suite de la réflexion

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Une critique assez décaclée de l’éducation nationale sur l’ascension sociale

Juste avant la rentrée qui nous arrive, je vous délivre une vidéo d’un conte décalé critiquant l’éducation nationale.

blankVoilà ce mois d’août qui se termine, j’aurai eu 2 claques, la première sur la conférence d’Étienne Chouard et les vidéos de Franck Lepage.

Cette seconde claque porte d’abord sur la culture (1ère vidéo) et comment le ministère de la culture nuit justement à la culture, le conte s’appuie sur des données historiques notamment l’histoire de Christiane Faure.

Ensuite dans la seconde vidéo, Franck Lepage, décrit la différenciation sociale au sein de l’école.

Bien entendu Franck Lepage est connu pour exagérer ses propos, mais dans la caricature délivrée, on reconnaît les mécanismes de différenciations sociales qui pose question.

Il décrit aussi d’autres systèmes éducatifs qui avait été pensé avant la création de notre chère école.

Le ton se veut humoristique, le lien entre le parapente et la progression de l’élève est intéressante.

Bref cela reste un bon moment de détente et laisse réfléchir sur la crise que connaît l’éducation nationale par rapport aux enfants ayant des difficultés.

Ce qui peut gêner est que Franck Lepage associe les élèves en pauvreté culturelle avec les « pauvres ».

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« Les dys » (Mise à jour)

blankVoilà un petit article rapide!blank

Celia Guerrieri a remis à neuf son guide de survie pour les profs, agrémenté de nouvelles réflexions, la dyscalculie y est plus présente pour notre petit bonheur de prof de maths.

Je tiens à dire que ce guide est une véritable pépite, il ne se veut pas accusateur pour ceux qui ne connaissent pas les dys, il permet de juste de « comprendre » les dys, et de se donner des ficelles pour les aider.

Pour plus présenter ce guide, je vous invite à lire mon premier article sur ce guide …

Voici  le guide. (Le document est sous licence Creative Commons)

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Je ne saurais que trop conseiller pour nos twitteurs le twit de Celia : Celia_Guerrieri.

C’est une personne accessible et qui répond facilement aux réflexions personnelles par mail.

 

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