Bonjour à toutes et tous !
Je vous expose une petite idée qui m’est venue récemment en parlant avec mon collègue d’Arts-plastiques. On parlait de Magritte, de son idée de faire la distinction entre représentation et objet et que pour parler d’un objet on ne sert que de sa représentation, notamment avec le « ceci n’est pas une pipe »
Alors il m’est venue l’idée également d’étendre cela avec … des maths.
Du genre
Ceci n’est pas un 2.
Et donc je me suis amusé à voir ce qu’on pourrait en faire, pour signifier qu’en fait à partir du moment qu’on l’écrit… et bien la représentation est réelle, le nombre en lui même reste dans notre tête, même écrire 2 c’est une écriture, certes détaché d’un objet concret…
car parler de 2 c’est parler de 2 quelque chose, 2 n’existe pas intrinsèquement. Le rendre abstrait permet d’aller dans le monde des mathématiques, d’ailleurs il y vit très bien et il a plusieurs formes, ces formes on peut les expliciter, même si elles sont d’un nombre infini.
Ce projet pourrait permettre de travailler le fait que nous utilisons des représentations précises en fonction de nos besoins :
- ordonner des titres de documents avec l’écriture romaine
- dire j’ai besoin de 2 stylos avec les mains
- avancer de 2 cases au jeu
- considérer que l’on a une augmentation qui double le prix et donc qu’on paie 200% du prix
- etc…
Je me dis que peut-être on aurait pu le créer avec les élèves…
(bon chez nous en 6eme mener des projets à 27-28 élèves par classe, car on n’a pas de classes supplémentaires et qu’on n’a même pas de groupes… cela va être rageant…)
Voici donc un exemple : (on peut imaginer pour 2,4 ; 170000 ; 0,00023 ; 1000 et voir que toutes les représentations n’existent pas d’un nombre à l’autre)
Edit :Je viens d’avoir un petit échange avec Yannick Danard (un super collègue, responsable des labos de l’académie qui a à peu près tout fait ce qu’on peut faire, inspecteur, aide IPR, tuteur,responsable de labo, membre du groupe TRAAM etc….), il avait bossé sur un détournement de Magritte sur la géométrie, sans nul doute moins problématique, car la représentation d’une droite n’est qu’une représentation en géométrie, la droite n’existe jamais en vraie.
Je trouve l’idée excellente d’ailleurs et plus simple à mettre en œuvre, mais la recherche reste différente. (de mon côté je voulais évoquer la diversité des représentations du nombre culturelles ou mathématique.)