Catégorie : expérience

Marseille : Un grand salon des maths à Rognac !

Youhouuuuu!

Bon faut qu’on vous dise !!!

Avec Ju’ on a été invité pour animer une conférence et un atelier au grand forum des mathématiques ! Laurent Beddou un des organisateurs (un gars qui fait tout, mais vraiment tout, avec un EDT mille fois plus extensible que le commun des mortels) nous a gentiment invité à ce salon. Un bel honneur!

Donc ça y est ! Nos interventions sont prêtes !

Notre conférence sera je pense plutôt accessible et permettra de présenter divers paradoxes et/ou contre-intuitions qui sont sympas, accessible collège-lycée !

Notre atelier lui, sera sur de la mathémagie, alors bon l’idée est d’expliquer des tours et les rendre faisable par ceux qui viendront nous voir. On vous apprendra à gérer les tours et donner aussi les explications mathématiques cachées (dont certains que j’utilise en classe pour travailler quelques notions) !

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On ne descend pas souvent dans le sud, alors franchement ce serait avec plaisir qu’on vous y voit si vous passez dans le coin ! 🙂

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Les preuves des conjectures fausses….

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Voici une première démonstration par l’ordinateur pou la conjecture autour des nombres de la forme 121….1.

Pour tester et démontrer cette jolie propriété :

On peut installer sagemath, une sorte de mapple à la python qui permet de manipuler de très grands nombres.

La programmation est facile et le programme vous génère un fichier python.

Voici mon petit programme.

nb=12
cpt=0
while is_prime(nb)==False :
	nb=nb*10+1;
	cpt=cpt+1;
print("Le premier nombre premier est ", nb)
print("Il y a", cpt, " chiffres 1 après le 2")

Voici le rendu :

Le premier nombre premier est  121111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111
Il y a 136  chiffres 1 après le 2

Pour l’autre le script existe, mais mon ordi sature un peu … et j’ai pas eu le courage d’attendre…. c’est bigrement long.

n=1
a=n^17+9
b=(n+1)^17+9
k=gcd(a,b)
while k==1 :
	print(n)
	n=n+1
	a=n^17+9
	b=(n+1)^17+9
	k=gcd(a,b)
print(n)

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Avez-vous vu l’erreur? Quand RTBF parle de pente !

Bonjour à tous !

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voici une erreur dénichée par mon ami , la grande star des maths : Manu HOUDART.

Si vous n’avez pas vu son spectacle courez-y il est top!

Bref, notre Belge préféré a déniché une erreur dans un journal télévisé!

Idéal pour travailler la représentation d’une pente en pourcentage !

Merci Manu !!

Télécharger

Vous voulez voir toutes les erreurs dénichées ?

C’est par ici !

https://mathix.org/galerie_videos/#categorie=Erreur

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43 Animaux symétriques … une très belle ressource!

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Bonjour à tous !

Juste pour vous partager une super découverte d’un fabuleux travail de Xavier Véron qu’il a mené avec d’autres collègues de mathématiques du groupe du coin des profs de maths !

Oui c’est un travail collaboratif :

Idée originale « 4 dessins pour une figure » : Sonia Marichal
Figures de départ : Sonia Marichal, Caroline Hassan, Magali Fuentes et divers comptes Pinterest
Adaptation des figures sur Géogébra et Réalisation du document : Xavier Véron

Bref , les figures sont tellement belles, mes élèves en redemandent ! Ce travail mérite d’être mis en avant!

Je me suis permis de découper le PDF en 4 :

  • droitier : pour créer la symétrie sur la droite
  • gaucher : pour créer la symétrie sur la gauche
  • mystère : un mélange des deux premiers
  • complet : la figure solution

Merci à Sonia Marichal, Caroline Hassan, Magali Fuentes et Xavier Véron!

Je ne résiste pas à présenter le travail de ma choupinette de fille (CE1) qui m’a redemandé plusieurs fois de faire l’exercice, je lui ai expliqué la démarche du « miroir » et paf elle a compté les carreaux quelques temps plus tard, elle commençait à la colorier, avec un « je pourrais en faire d’autres? »

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Quand Evalang doit être organisé…

Bon, un petit billet, j’ai créé un document qui permet de montrer comment se déroule Evalang pour les élèves de 3e et les collègues qui surveillent….

Si cela peut servir, c’est cadeau.

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Tour de magie en direct

Bonjour à tous!

Cet après-midi, c’était tour de magie avec mes enfants, et je m’en suis rappelé d’un auquel je n’avais pas réellement fait attention mais qui comporte un peu de mathématiques.

Il peut ouvrir à du calcul littéral, toutefois l’énumération et le calcul des possibilités est suffisante et peut empêcher les élèves de passer par le calcul littéral.

Alors en analysant ce que je fais faire à mon fils quel astuce j’ai pu utiliser?

Ce tour a été fait en direct.

Je vais peut-être utiliser la vidéo puis faire le tour en classe avec une classe de 4e ou 3e pour voir ce que ça donne.

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Partage de pratique : Favoriser la trace écrite personnalisée du cours en mathématiques

Aujourd’hui c’est une journée « Partage de pratique » et j’y présente un dispositif que j’expérimente et fait évoluer depuis 4 ans : la trace personnalisée de cours en mathématiques.

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Cette présentation est celle que j’ai fait pour m’entraîner à l’oral.

elle dure 45 minutes et balaie tout le dispositif que ce soit l’expérimentation, les outils mis en place, les productions des élèves, les écueils et un bilan.

Mais sinon, voici un article que j’avais fait pour Mathématice (revue.sesamath.net) :

Trace écrite au collège : mise en place d’un dispositif pédagogique alliant différenciation et autonomie.

A) Introduction

La trace écrite au collège est un élément essentiel de réappropriation des moments forts dans le processus d’apprentissage, il permet de les fixer. On comprend dès lors que la temporalité joue un rôle clé, et que cette trace écrite ne doit apparaître ni trop tôt ni trop tard :

  • trop tôt, les élèves auraient accès à des méthodes sans en avoir compris le sens ni l’utilité.
  • trop tard, les élèves n’auraient pas eu accès explicitement à des rédactions claires, avec les points de vigilance et pourraient penser maîtriser la rédaction sans que ce soit le cas ; et comme c’est « construit » dans leur tête, il faudrait ensuite « déconstruire » pour reconstruire la connaissance mal acquise.

Et puis, plus subtilement, il y a le contenu de cette trace bilan : est-il illusoire de penser qu’une unique trace écrite bilan soit utile et accessible à tous ? J’aurais plutôt tendance à penser le contraire, 28 élèves devraient pour moi signifier 28 traces de cours différentes.

Parti de ce postulat, je me suis engagé dans une réflexion autour de cette trace écrite, en m’appuyant sur des mécanismes pédagogiques déjà mis en place : je les détaillerai dans la première partie de l’article.

Dans la seconde partie, je détaillerai le dispositif pédagogique (sur la trace écrite) que j’expérimente en classe depuis 3 ans, à chaque fois avec :

  • 3 classes de 4eme.
  • une classe de 3e, qui est souvent constituée d’anciens élèves de 4eme que j’avais ; cela me permet d’avoir en quelque sorte un suivi de cohorte.

Enfin, en conclusion, je ferai le bilan de cette expérimentation.



B) De mes expérimentations antérieures sur l’autonomie vers la trace écrite.

Depuis quelques années déjà, j’expérimente des dispositifs permettant la prise d’initiative et développant l’autonomie des élèves.

Le principal dispositif est le plan de travail où l’élève suit un parcours à son rythme avec des ressources adhoc (ici des vidéos, les élèves y accèdent de chez eux comme en classe avec un smartphone). Ce dispositif questionne ce qu’à besoin l’élève par l’intermédiaire de questions (« Est-ce que je maîtrise les produits en croix ? »), à eux de réfléchir de ce qu’ils ont besoin et de décider sur quoi ils doivent travailler.

Les travaux en groupe autour de tâche complexe, permet également l’émergence du travail coopératif et prise d’initiatives

En gros, il s’agit de développer ceci :

  • Alors je ne suis pas parti de rien, j’expérimentai déjà des plans de travail qui favorisaient l’autonomie, j’avais également déjà conçu des cartouches de chapitres présentant des ressources numériques et papiers qui permettaient d’étendre l’accès à l’information autour du chapitre (exemple traité en vidéo, animation …)
  • Il fallait donc trouver un moyen d’articuler mon objectif et ses mécanismes pédagogiques déjà en place.

B.1) Introduction

Pour aboutir à mon dispositif pédagogique sur la trace écrite, je ne suis pas parti de rien :

  • j’expérimentais déjà des plans de travail qui favorisaient l’autonomie,
  • des travaux de groupe qui favorisait la coopération et la prise d’initiative.
  • j’avais également déjà conçu des cartouches de chapitres présentant des ressources numériques et des papiers qui permettaient d’étendre l’accès à l’information autour du chapitre (exemple traité en vidéo, animation …)

Il fallait donc trouver un moyen d’articuler mon objectif avec ces mécanismes pédagogiques déjà en place.

B.2) Autonomie et plan de travail

Ma réflexion dans mon métier d’enseignant porte depuis 10 ans sur l’autonomie des élèves. Ma porte d’entrée dans cette problématique a été le travail de groupe autour de tâches complexes où les informations manquent (connaissances ou données) ce qui requiert de prendre des initiatives.

De plus j’ai développé ce dispositif pour que les élèves se saisissent de la forme de la production pour chercher à communiquer efficacement.

Réagir face à un problème en allant chercher des ressources qui ne sont pas directement à disposition : Oser se déplacer, ne pas avoir de cadre scolaire pour le produit final.

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Le plus gros dispositif que j’ai mis en place est le plan de travail. Je menais ce dispositif sur 2 séquences (puis un peu plus tard 3). L’idée était tout d’abord de changer de rythme et de procédures pour remobiliser les élèves et enfin développer l’autonomie et la réflexion ( sous-entendu le questionnement sur soi).

Un plan de travail est comme son nom peut le suggérer un parcours donné aux élèves avec plus ou moins de choix (en fonction des professeurs, certains parcours sont linéaires et d’autres proposes des branches pour aller plus ou moins vite).

J’ai donc conçu un parcours questionnant l’élèves « est-ce que je sais…. » si la réponse est non, alors je propose des ressources : vidéo via un qr-code et référence à un livret de connaissances (j’y reviendrai).

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Dans ce plan de travail sur le théorème de Thalès, on développe les choix à faire pour soi-même, pour apprendre mieux et à son rythme.

Les élèves n’ont pas de travail personnel à la maison imposé, je leur donne un objectif à moyen terme (« vous devez être aux exercices d’approfondissement dans une semaine »)

B.3) Développer l’accès à des ressources

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J’avais développé depuis longtemps des cartouches de chapitre pour identifier auprès l’élève les objectifs du chapitre et donner les ressources associées.

Cela permettait de leurs donner des ressources que j’avais avalisées, soit elles étaient miennes soit non, tout en mettant en avant le manuel scolaire comme un outil parfaitement valable.

On y trouve les objectifs de chapitre, les références au livret de connaissance et le Qr-code regroupant les ressources numériques.

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Voici le Qr-Code sur Pythagore accessible ici :

https://qr.mathix.org/LUAjFZ

L’ensemble des Qr-code par chapitre est là :

https://qr.mathix.org/liste.php?niveau=4e

https://qr.mathix.org/liste.php?niveau=3e

Le livret est lui ici

https://mathix.org/livret/cours-cycle4-4eme-v16-livret.pdf

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Pour le livret de connaissances, cela me permet de donner aux élèves une ressource complète des cours que nous allons voir et également des ressources des années antérieurs. « Si je n’ai pas ça dans mon cours alors ça doit être écrit dans le livret. »

C’est en quelque sorte une aide à l’instar du dictionnaire, on l’utilise rarement, mais on est sûr de trouver.

B.4) Evolution de ma réflexion il y a 4 ans

J’ai donc axé ma réflexion l’articulation de ces outils mis en place pour favoriser la conception personnelle de trace écrite.

Au début, mes traces de cours étaient souvent en classe dialoguée avec un cadre un peu plus rigide sur la structure du cours. (des parties I. II. II. au gré des besoins de la classe)

A chaque séquence, je leur demandais de coller le cartouche pour donner l’accès à aux ressources.

En classe dialoguée : l’enseignant est à l’écoute de la classe et peut proposer des rajout de cours et la classe répond etc .L’idée est de dialoguer avec la classe et de faire une trace de cours unique mais adaptée au plus grand nombre.

Passer de la classe dialoguée, à la conception personnalisée des traces de cours, il y a un pas logique à faire … mais c’est un très grand pas.

B.5) Des premiers pas « délicats » vers la trace écrite

Je suis donc parti dans l’idée que l’élève devait construire sa trace écrite lui-même. Bien entendu avant d’arriver à ce dispositif, j’ai rencontré bien des écueils.

Au début, j’ai cru pouvoir me décharger complètement de la trace écrite, en leur disant que cela leur incombait et que j’allais évaluer leur travail, car je pensais qu’ils pouvaient y arriver.

« Ils ont tout, les ressources et les explications ! »

Mais c’était me placer dans une déresponsabilisation totale et même pire, de sortir de mon rôle d’enseignant, j’étais seulement évaluateur sans donner l’accompagnement pour leur permettre de réussir.

Si bien qu’il a fallu réagir rapidement la première année, mais la confiance était quelque peu rompue, commencer par un échec ne motive pas réellement.

Je vais donc évoquer la 2e et 3e année où j’ai expérimenté avec profit.

C) Mon dispositif pédagogique de « trace écrite »

C.1) Présentation du dispositif aux des élèves : un enjeu important.

Dès le début de l’année, je leur imprime un livret de connaissances. (disponible ici : https://mathix.org/linux/cours)

Ce livret est complet, mais écrit en petit, donc volontairement peu propice à un apprentissage de la leçon. Ce livret comme à son origine, sert juste de ressources avalisées du cours.

En le distribuant, j’ai parfois la remarque de la part des élèves « Il ne donne pas envie », parfois non et donc je le suggère. Il s’agit de se rendre à l’évidence, pour les élèves ce livret n’est pas suffisant et il s’agit de l’expliciter. Il est important que les élèves comprennent qu’on ne peut se contenter de ça comme trace de cours.

Je les informe que je vais mettre des dispositifs qui auront pour but de les rendre autonomes et responsables :

Dispositif de plan de travail, travail de groupe, travail autour de l’erreur (esprit critique), travail autour des estimations et enfin création de fiches de cours.

Le contrat didactique est posé : ils doivent concevoir des fiches de cours qui seront systématiquement évaluées.

J’ai tenté une démarche sans évaluation, mais il est difficile de faire prendre conscience qu’une fiche doit être faite avec sérieux même en présentant les mauvais résultats dans une évaluation ! L’élève ne comprenait pas que le manque d’attention à faire sa fiche avait ces conséquences… Pour lui, il aurait dû mieux apprendre, mais apprendre sur une trace de cours incomplète ou mal faite est impossible…

J’explique ensuite que pour les deux premiers chapitres les fiches seront faites avec moi en classe dialoguée. Cela me permettra de présenter deux types de fiches : la carte mentale et les exemples commentés.

Les élèves n’ont jamais résisté ni même suggéré qu’ils pouvaient être inquiet, peut-être parce que je leur dis que les deux premières séquences je gérerai les traces écrites. Le délai pour qu’ils se trouvent « seul » à faire une trace de cours est trop grand pour qu’ils se questoinnent.

C.2) Les prémices du dispositif

Le premier chapitre porte sur les relatifs, la carte mentale s’y prête bien. Je crée un brainstorming sur les connaissances qu’ont les élèves sur les relatifs dans la 2e moitié du chapitre.

La carte est ainsi constituée. J’appuie le rôle des couleurs et des résumés et du besoin de connaître les objectifs du chapitre.

Le second chapitre porte sur le théorème de Pythagore. J’explicite deux exemples bien choisis que l’on commente, j’appuie sur le fait que cela présente directement une rédaction acceptable des exercices et permet à la fois de comprendre et d’appliquer le théorème de Pythagore.

Déjà sur cette fiche, je pose des éléments optionnels, notamment le vocabulaire « hypoténuse » ou l’utilisation des touches de calculatrice, certains les prendront En compte, d’autres non. La différenciation entre pairs commence. Il est important pour moi, qu’ils vivent cette différenciation et l’acceptent, l’instinct grégaire des élèves ne doit pas prendre le pas sur leurs besoins propres.

C.3) Première fiche en autonomie

Vient ensuite le 3e chapitre où les élèves devront faire leur propre fiche. Ce chapitre, la proportionnalité, s’y prête bien pour commencer car les élèves cernent rapidement les enjeux de ce chapitre et identifient facilement le contenu.

La fiche se crée en grande partie sur le temps du cours. J’autorise qu’ils la fassent en groupe, cela permet l’émergence d’une discussion autour du contenu. La réflexion autour de la notion permet réellement de prendre du recul.

Je rappelle également l’existence du livret en cas de soucis et également les traces écrites sauvages que l’on a pu faire en exercice (j’ai demandé à encadrer des exercices corrigés faits en classe quand j’identifiais avec eux que c’était intéressant).

Il m’est arrivé pour certains élèves que je sois obligé d’identifier les éléments importants à y inclure.

Déjà dès ce chapitre, on a l’émergence de fiches très différentes en fonction des élèves !

Cette étape sur un chapitre « simple » est essentielle pour mettre en confiance les élèves sur leurs capacités à réaliser une fiche correctement.

Afin qu’ils comprennent rapidement où chercher et quoi mettre, je leur propose un cartouche à coller au dos de leur fiche.

Ils y trouveront des exerciseurs que j’ai conçus, des vidéos qu’on a pu faire à travers des QR-Codes, les objectifs du chapitre et les références au livret.

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Je fais ensuite une petite évaluation sur la notion, et je mets en exergue une fiche mal faite et un contrôle raté :

Faire une fiche sur une notion non comprise est difficile :

– il est important de poser des questions en classe pour comprendre.

– une fiche bien faite permet un préapprentissage lors de la conception

– les ressources externes permettent aussi de comprendre le cours. L’enseignant n’est pas l’unique ressource…

On redéfinit en quelque sorte les missions de chacun :

– L’enseignant est aidant et n’est pas forcément le seul canal de connaissance.

– L’élève pour être aidé doit se manifester et agir.

C.4) Les fiches suivantes

La poursuite du dispositif continue. Vient l’arithmétique, les élèves proposent rapidement une fiche.

Les enjeux sont les mêmes qu’avec la proportionnalité.

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Puis vient le chapitre concernant Thalès :

Cette fois, la modalité change et l’autonomie augmente davantage.

Je propose un plan de travail autour du théorème de Thalès. Si bien qu’ici, les exercices sont faits à leur rythme. Donc on n’a plus d’identification en classe des exemples intéressants.

Les élèves doivent faire leur choix à la fin de la séquence sur le contenu de leur fiche.

Voici le parcours proposé aux élèves. Je ne m’étendrai pas sur ce dispositif, mais l’idée à garder en tête est que les élèves ont à gérer le rythme des exercices à faire chez eux et en classe, avec des objectifs à moyen terme (une semaine pour arriver aux exercices d’applications)

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La suite de l’année continue ainsi entre séquence plus classique et plan de travail.

C.4) Des fiches pour les élèves qui ont raté leurs traces…

Régulièrement, j’aurai des élèves dont les productions seront insuffisantes .

Concernant les fiches, il y a 3 ou 4 élèves par classe qui par manque de sérieux ou d’investissement (savoir poser des questions en classe est une marque d’investissement, le soin également, ce ne sont pas toujours les élèves en difficulté d’ailleurs) produisent une fiche peu satisfaisante.

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Je commente leurs fiches et propose une carte mentale que j’ai faite afin qu’ils ne soient pas lésés pour les évaluations finales.

(elles sont disponibles ici : https://mathix.org/linux/cartes-mentales )

D) Bilan

Clairement, cela a un impact sur les élèves en difficulté, pourvu qu’ils soient sérieux. Un réel investissement est indispensable pour comprendre comment faire la fiche et quoi y mettre… Cette réflexion est une porte d’entrée essentielle à la compréhension du cours. La liberté à travers la conception de fiches a également une réelle utilité pour l’enseignant : on voit comment les élèves agencent les concepts entre eux et quelles importances relatives ils accordent à ces derniers.

En deuxième moitié d’année, des élèves demandent en cours de chapitre, que je n’efface pas une correction d’exercice pour pouvoir la recopier correctement dans leur fiche. Cela suggère qu’ils sont attentifs et comprennent les enjeux des chapitres.

Enfin conséquence de ces apprentissages, l’année d’après en 3e, les élèves ainsi formés prennent de réelles libertés : ils proposent aux enseignants de réaliser à leur manière la trace écrite, ils demandent à concevoir à leur façon des fiches pour apprendre le cours….

Voici des exemples d’élèves de 3e de cette année :

Bien entendu tous les élèves n’accèdent pas à ce niveau de conscience, tous ne sont pas convaincus de l’importance de rédiger eux-mêmes des fiches, mais le nombre d’élèves qui y adhèrent est significatif (une moitié).

Je n’ai pas encore dépassé totalement les écueils rencontrés, certains élèves se contenteront tout au long de l’année de cartes mentales que je leur fournis (pourquoi se fatiguer soi-même si le prof en donne une après ?). Peut-être pour certains élèves, cela leur demande trop d’énergie, entre comprendre les concepts et savoir quoi écrire pour retenir est de trop.

L’équilibre entre l’aide , l’accompagnement et l’autonomisation des élèves reste difficile à trouver. Suggérer l’importance de bien faire soi-même les fiches, expliquer avec persévérance que l’énergie investie à cette fin est un gain pour la suite, n’a rien d’évident.

Je reste toutefois convaincu que cette piste doit être explorée et que des solutions existent.

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Et si on jouait aux Legos

Préambule : c’est mon deuxième article et je n’ai pas l’aisance ni la plume d’Arnaud, même si j’ai la même tête, la qualité laissera surement à désirer, mais ne vous arrêtez pas sur la forme mais sur le fond, en espérant vous faire découvrir et ne pas enfoncer des portes ouvertes….

Je reviens d’une formation « Briques au collège » animée par Carole Baranger et Thierry Royer (et co-construite avec Manuel Lebeugle.)

C’est ce genre de formation, où vous sortez de là et vous vous dites :

Mais c’est évident, comment j’ai pu faire sans ?

MAIS POURQUOI FAIRE ?

La manipulation des nombres par jetons ou autres est souvent développé dans le premier degré, afin de permettre aux élèves de manipuler les nombres en tant qu’objets physiques mais aussi en tant qu’objets mathématiques. Et c’est là où je trouve cela beau.

Certes, peut-être qu’à me lire, vous vous dites :  » ok, Julien, y a rien de nouveau. » Oui et non… l’utilisation n’est pas une nouveauté, mais partir de cette manipulation pour tous, peut-être un peu plus.

RECONSTRUIRE DES REPRESENTATIONS ERRONEES : Je m’appuie souvent sur l’objet pour pallier et ou remédier des représentations erronées des objets mathématiques de la part des élèves afin de les reconstruire correctement.

AIDER A REPRESENTER UNE SIUTATION CONCRETE (pas pour tous) : Des constructions de maquettes pour permettre une meilleure représentation afin d’accéder à une modélisation correcte et ainsi des raisonnements justes ( notamment pour ce problème DUDU ).

AIDER A LA MANIPULATION D’OBJETS MATHEMATIQUES :

  • Des jetons pour la construction des relatifs (et l’appui de l’excellente vidéo d’Arnaud #promotion 🙂 ),
  • des disques en carton avec des cordes pour effectuer leurs développées (c’est expérimentale, et la représentation est identique à l’objet).

L’accès à ces briques va faciliter grandement cette approche dans bien d’autres notions, certes j’avais mes activités, mais je n’axais pas la manipulation comme pièce centrale de l’activité.

Donc on joue manipule des objets pour ensuite manipuler jouer avec les objets mathématiques : toute la philosophie des activités de manipulation est là.


Mais comment pousser naturellement les élèves à s’émanciper de l’objet physique ?

PAR LE MANQUE.

C’est brillant, vraiment, j’ai vécu l’activité côté élève, je vous assure, le côté « euh Thierry, il manque un rouage. » et je le vois me sourire, PAF, je comprends que c’est le levier de l’activité, le moment où l’activité prend toute sa dimension mathématique : on est obligé de faire sans donc de s’affranchir du matériel.

En fait, de nombreuses activités que j’ai faites sont construites comme cela, mais pas forcement comme une construction comme telle. Ma vraie avancée, c’est cette notion de plan d’activité qui peut se dessiner dans bien d’autres dispositifs. L’attrait également des la brique, cela reste un jeu mais que l’on utilise pour du travail : J’ADORE !

Un petit exemple d’activité.

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Voici la première activité ( en binôme) que j’ai construite avec deux collègues du Rallye, Armelle et Lionel (dit mon Lapin).
On part sur un petit modèle composé de 3 pièces, et on demande naïvement aux élèves de construire un motif deux fois plus grand puis trois fois plus grand.

ATTENTION : Il y a être vigilant sur la construction de leur représentation : le fait que nous comptions les tenons (notion d’aires) et on ne part pas sur le volume (qui fait l’objet d’une deuxième activité).

Les deux premières questions sont accessibles par le matériel, la gestion de la différentiation se fait aisément, certains se sépareront du matériel rapidement, quand d’autres devront davantage s’appuyer sur les briques pour y répondre.

LE MANQUE comme levier !

La dernière question est posée comme un DEFI car ils n’ont pas suffisamment de briques pour faire le motif 5, mais ils peuvent effectuer le motif 4 afin de confronter leurs différentes hypothèses.

Alors certes, la littérature a déjà documenté ce principe, mais de le vivre, je vous assure, c’est jouissif, alors j’ai bien envie de le faire vivre aux élèves.

Cela se passe donc en trois étapes :

  1. Manipulation des objectifs physiques et observations (« Chercher ») (MOTIFS 2 et 3 )
  2. Par le manque, conjecture et construction ou consolidation des objets mathématiques (MOTIF 5)
  3. Vérification de la conjecture expérimentale (MOTIF 4)
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Pendant la phase bilan, il est important d’asseoir leurs conjectures par un apport mathématique solide (démonstration, preuve numérique etc…) afin de ne pas être dans le « je vois, je sais ».

Je vous joins une petite vidéo (pardon Arnaud, c’est sur Youtube, mais les cahiers Péda ont choisi ce mode de diffusion…) qui quand je l’ai vue, a mis des mots sur ce que je voyais.

Bref, une petite baffe didactique

Pour finir, je vous joins ma première activité complète sur l’agrandissement en 3e.
Je vais sûrement en produire d’autres que je mettrai je ne sais où sur le site, pour ceux que cela intéresse.

Car oui, y a plein de possibilités, comme le calcul littéral. Si nous reprenons la classique activité d’Eduscol (« rien de péjoratif dans « classique », c’est juste qu’elle existait déjà quand j’ai commencé à enseigner.)

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Vous voyez l’idée, tout à fait exploitable en mode LEGO.

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Si c’est pas du Lego technique, c’est quoi alors ?

Et avec les rouages, qui n’a jamais pensé aux Legos technics,

Je ne vais pas privilégier le LEGO à tout prix, mais cela reste une piste intéressante :

  • Accessibilité aux notions facilitée par la manipulation
  • Démarche scientifique (observation/conjecture/ confirmation)
  • Effet WAOUH (moment fort/ moment référence)

Dans la formation, certains s’étaient orientés sur les fractions, d’ailleurs Claire Lommé nous en avait créée une il y a quelques temps très bien.

J’ai d’autres piste sur : la division euclidienne, des nombres premiers, des fractions, des volumes…

LES FREINS

J’en vois quelques-uns,

Le coût : le premier étant le matériel , j’ai privilégié le bon coin pour la une bonne base de matériel et mes enfants pour effectuer le classement ( oui c’est de l’esclavage assumé, cela m’a permis de faire des tas avec eux et de construire une représentation de la multiplication (Oui c’est dur d’être fils d’un Dudu…).
J’ai du acheter quelques boites, et surtout des boites de rangements.

Le rangement avant et après : il faut classer, avoir des rangements efficaces, ne pas perdre des pièces.

Le côté enfantin : pour du cycle 3, je n’y vois aucun frein, mais pour mes grands 3e, je me pose vraiment la question, je vois déjà mon « Tom » me regardant en mode « il nous fait quoi le Durand ? Il a craqué?!? ». J’ai un peu peur du côté soufflet, mais cela ne m’a jamais arrêter ! et en plus ils sont supers sympas, je vais tenter l’aventure, quitte à faire un flop, ils s’en souviendront 😀 je ferai sûrement un petit retour.

PS : Oui, j’écris très peu d’articles, car j’ai pas le temps, mais là, ça a été une si belle surprise, que j’ai envie de la partager.

Voici la première activité :

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Projet terminé pour les 6e !

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Mes élèves auront laissé leurs marques dans le collège et pas des moindres !

L’enjeu de ce projet : coopération, maîtrise de la perspective cavalière, stratégie d’appropriation du quadrillage (qui n’était pas complet, je n’ai fait qu’un point sur deux…).

Donc pour résumer, j’ai, après avoir travaillé sur les cubes collés/décollés de l’IREM Paris-Nord, demandé aux élèves de tracer 4 vues d’un même objet qu’il pouvait saisir et manipuler.

Je leur ai fourni des quadrillage à points et ils ont fait leur production, il devait la faire correctement pour ensuite pouvoir avoir le droit de le dessiner sur le mur.

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Je me suis saisi de mon outil que j’avais créé pour l’occasion.

https://www.mathix.org/perspective/

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La séance d’après, il a fallu construire une des vues sur le mur avec un quadrillage trop gros (penser à la stratégie de tracer les diagonales de chaque carré pour avoir le point « au milieu »)… Pas mal d’explications entre pairs !

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A la fin de la première séance, on en était à ce stade (segments tracés mais non repassés au marqueur noir)

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Puis enfin la dernière séance :

Franchement chouette !

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Perspective sur le mur du collège : work in progress

Et voilà, les élèves du premier demi-groupe ont bien travaillé (sauf un binôme qui n’avait pas sa production sur papier)!

Sur un quadrillage que j’ai fait, ils ont tracé leur perspective au crayon à papier et un seul binôme commençait à le repasser au marqueur!

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